Novès : "Je suis marqué. Mais abattu, certainement pas"

  • Guy Novès (XV de France)
    Guy Novès (XV de France)
  • Brice Dulin et Guy Noves (XV de France) - Juin 2017
    Brice Dulin et Guy Noves (XV de France) - Juin 2017
  • Romain Taofifenua et Kevin Gourdon (XV de France) - Juin 2017
    Romain Taofifenua et Kevin Gourdon (XV de France) - Juin 2017
Publié le Mis à jour
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XV DE FRANCE - La tournée de juin totalement manquée par les Bleus en Afrique du Sud a marqué les esprits. Celui de Guy Novès en premier lieu. Mais le sélectionneur tricolore ne s'avoue pas vaincu. Le patron du XV de France attend notamment beaucoup de la nouvelle convention FFR/LNR.

Trois défaites en autant de tests contre les Springboks, en ayant pris trente points à chaque fois, je ne m’attendais pas à ça. On ne s’attend jamais à ce genre de mésaventure même si on envisage tous les scénarios. Voilà en quelques mots le bilan de la tournée de juin du XV de France en Afrique du Sud. Ces mots sont ceux de Guy Novès. Le sélectionneur français, à tête reposée plus de trois semaines après ce voyage totalement raté, n'a pas caché sa déception sur le site de la FFR.

Alors oui, je suis marqué, dit-il. Mais abattu, certainement pas enchaîne l'ancien manager toulousain. L’espoir reprendra le dessus, soutient même le patron des Bleus, totalement dominés par des "Boks"' pour leur part retrouvés. L'espoir pour le futur de la sélection tricolore, il viendra peut-être de la nouvelle convention signée entre la Fédération et la Ligue, qui va désormais "protéger" 45 joueurs.

Brice Dulin et Guy Noves (XV de France) - Juin 2017
Brice Dulin et Guy Noves (XV de France) - Juin 2017

C'est une belle avancée, juge Novès. C’est un accord important. Les six semaines de travail qui suivront les quatre semaines de repos obligatoire octroyées aux joueurs concernés permettront, je l’espère, de transformer des joueurs solides en véritables athlètes. L’idée de permettre aux joueurs de combler le retard est séduisante. Elle aidera à ne pas rester sur cette impression que l’adversaire a deux niveaux d’écart avec le XV de France.

Ceux qui veulent se battre seront avec nous, les autres resteront à la maison

Cette impression s'est en effet faite ressentir à Pretoria, Durban et Johannesburg. En termes de puissance, de vitesse ou de technique, les Bleus n'étaient pas invités le mois dernier. Certains ont besoin de prendre de la masse musculaire, d’autres ont besoin de gagner de la vitesse. Je ne m’attends pas que ceux-là gagnent une seconde sur 100 mètres en six semaines, mais ils peuvent changer de rythme, d’intensité, souligne le sélectionneur tricolore.

L’exemple des Springboks, réputés massifs, et qui sont tous devenus un peu plus dynamiques, est à suivre, note-t-il justement. La morphologie des avants sud-africains n’est pas supérieure à celle de notre huit de devant ; le gabarit de leurs trois-quarts n’est pas supérieur aux nôtres. Mais lorsqu’ils accélèrent dans les intervalles, on sent tout de suite la différence. J’ai en mémoire l’image de Camile Lopez s’échappant sur l’aile face aux All Blacks, en novembre dernier, et repris à un mètre de la ligne par Beauden Barrett. Si Lopez marque, on gagne peut-être le test… Ces lacunes de vitesse, de capacité à reproduire des efforts intensifs dans la durée, on ne les a pas découvertes en Afrique du Sud. Elles ont toujours été identifiées. Mais aujourd’hui, nous avons à notre disposition les moyens de faire ce qu’il faut.

Romain Taofifenua et Kevin Gourdon (XV de France) - Juin 2017
Romain Taofifenua et Kevin Gourdon (XV de France) - Juin 2017

Et de prévenir les joueurs français : Ceux qui veulent se battre et consentir les efforts nécessaires seront avec nous au mois de novembre. Les autres resteront à la maison ! Au moins, le message est clair...

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