Les All Blacks ont-ils vraiment peur des Bleus ?

  • Les All Blacks doivent-ils avoir peur de la France
    Les All Blacks doivent-ils avoir peur de la France
  • Julian Savea (Nouvelle-Zélande) contre l'Irlande - 19 novembre 2016
    Julian Savea (Nouvelle-Zélande) contre l'Irlande - 19 novembre 2016
  • Israel Dagg contre l'Irlande - 19/11/2016
    Israel Dagg contre l'Irlande - 19/11/2016
Publié le
Partager :

TEST MATCH - La Nouvelle-Zélande termine samedi au Stade de France son incroyable année 2016. Craint-elle au fond d’elle-même un adversaire qu’elle a martyrisé lors de la dernière Coupe du monde ? Sa récente défaite contre l’Irlande plaide en tout cas pour une vigilance accrue.

La surprise de Chicago, début novembre, n’a pas vraiment aidé le XV de France dans sa quête de revanche face à ses fossoyeurs de 2015. En "tapant" les All Blacks (40-29), les arrêtant net dans leur volonté de porter le plus loin possible leur gigantesque record de victoires consécutives (18 au final), l’Irlande a fâché les géants tout noirs. Sans ça, les Bleus auraient pu espérer les voir débarquer la fleur au fusil au Stade de France, prier pour qu’ils se disent "aller, plus qu’un match et hop, les vacances" et oser le coup du lavage à froid.

Maintenant, c’est niet. D’autant plus qu’ils savent qu’ils auront face à eux des joueurs qui, pour beaucoup, ont vécu la pire humiliation du rugby français : Ils ont été blessés par ce match et on peut être sûr qu’ils n’ont rien oublié de ce qu’il s’est passé, de cette douleur qu’ils ont ressenti à ce moment-là, assure l’ailier Julien Savea, acteur majeur de la déculottée du Mondial avec un triplé. Ils vont attaquer samedi avec une grosse volonté de se racheter par rapport à cette défaite qu’ils ont vécu en Coupe du monde. Ils seront chez eux et on sait que rien ne sera facile pour nous. Et ils vont être animés un peu du même état d’esprit que nous avions après notre défaite à Chicago. Comme nous samedi dernier contre l’Irlande (9-21, ndlr), ils vont y mettre tout leur cœur. Cela ne suffira pas à battre le champion du monde, mais c’est déjà une bonne base pour éviter la même Bérésina qu’à Cardiff.

Julian Savea (Nouvelle-Zélande) contre l'Irlande - 19 novembre 2016
Julian Savea (Nouvelle-Zélande) contre l'Irlande - 19 novembre 2016

Dagg : "Surtout ne pas penser aux vacances"

Israel Dagg, n’a, lui, pas eu le privilège de faire partie du groupe neo-zélandais champion du monde 2015. Il était en revanche l’arrière titulaire du sacre kiwi de 2011 et a donc connu la fière équipe de France bravant le haka et faisant trembler jusqu’au bout les All Blacks en finale (7-8) : J’ai déjà joué les Français et je sais que ça a toujours été une bataille sur le terrain. Ils vont mettre beaucoup d’agressivité et de cœur à l’ouvrage, ce sont des gens très passionnés donc nous devons nous préparer à ce type d’opposition et ne surtout pas penser aux vacances.

Israel Dagg contre l'Irlande - 19/11/2016
Israel Dagg contre l'Irlande - 19/11/2016

Un discours de plein modestie brodé sur le fil du politiquement correct neo-zélandais. Pas de fanfaronnade, pas de vague, seulement des faits sur le terrain. Le XV de France s’est par ailleurs doté d’une philosophie de jeu nouvelle, d’une convention favorable à ses internationaux et d’un finisseur efficace en la personne de Virimi Vakatawa. De quoi pousser un peu plus les Blacks à la prudence, surtout sur le dernier point : Je sais que Vakatawa est très dangereux et capable de marquer beaucoup d’essais, avertit Julian Savea. Il est très costaud et peut facilement semer la panique dans les défenses quand il a le ballon. Un pouvoir aux effets anxiogènes limités si la Nouvelle-Zélande, soucieuse de ne pas perdre deux fois dans le même mois, évolue à son niveau.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?