Taofifenua : "Jouer ce match avec Romain, c’est très émouvant."

  • Sébastien Taofifénua (Bordeaux-Bègles)
    Sébastien Taofifénua (Bordeaux-Bègles)
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TEST-MATCH - Très en vue depuis le début de la saison avec son club de l’UBB, Sébastien Taofifenua (25 ans) connaîtra sa deuxième cape sous le maillot tricolore samedi soir contre le Japon. Une émotion que le pilier partagera aux côtés de son grand frère, Romain.

Rugbyrama.fr : Cela vous fait quoi de jouer pour la première fois avec votre frère (Romain Taofifenua, 27 ans, 10 sélections) en équipe de France ? Vous ressentez une force supplémentaire ?

Sébastien Taofifenua : C’est très spécial pour moi, pour nous deux. Je ressens surtout une énergie importante dans la vie de tous les jours. Sortir de l’entraînement et se retrouver dans la chambre avec son frère, tous les joueurs n’ont pas cette chance. On n’en parle pas beaucoup mais au fond on est vraiment très heureux de se retrouver ici, à Marcoussis. Jouer ce match avec Romain, c’est très émouvant.

Justement, arrivez-vous à ne pas être submergé par cette émotion ?

S.T : On est très pudiques tous les deux. On n’en parle pas beaucoup même si je parle un peu plus que lui (rires). Mais avec Romain, on n’a pas besoin de parler, tout se passe dans le regard. Après, quand on bascule sur le rugby, on essaye d’oublier qu’on est frère. Chacun est de son côté pour se focaliser sur le jeu du XV de France.

Avec Romain, on n’a pas besoin de se parler. Tout se passe dans le regard.

On a le sentiment que vous prenez vraiment soin l’un de l’autre…

S.T : Je me sens comme le petit frère. Comme ça toujours été le cas… par exemple quand je suis arrivé au Pole Espoir. Je me sentais vraiment protégé. C’était la même chose à l’USAP où Romain était là quand je ne me sentais pas bien. Aujourd’hui, j’ai plus de facilité parce qu’il est là. Après, je ne sais pas si je le protège trop (rires). Mais depuis toujours, Romain est très protecteur.

On imagine que certains points que vous n’osez peut-être pas évoquer avec le staff trouvent une réponse chez votre frère…

S.T : C’est pour ça que sa présence était vraiment déterminante les premières semaines. J’avais pas mal d’interrogations, beaucoup de retard à rattraper sur le plan de jeu, sur la circulation, les annonces en touche. C’était un peu compliqué. Mais le soir, dans la chambre, il m’expliquait tout. Au final, je me sens vraiment plus en confiance.

On sent un groupe qui est fatigué de perdre

Redoutez-vous la pression qui pèse sur le XV de France ?

S.T : C’est vrai que l’on ressent un peu de pression, un peu de tension. Mais c’est une bonne pression, qui vient de nous, les joueurs. On sent un groupe qui est fatigué de perdre. Le mot d’ordre de la semaine, c’est gagner, peu importe qui sera en face. Il faut gagner pour casser cette spirale négative.

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