Bru : "L’envie de gagner est très forte !"

  • Yannick Bru (XV de France)
    Yannick Bru (XV de France)
  • Yannick Bru, entraîneur des avants du XV de France
    Yannick Bru, entraîneur des avants du XV de France
  • Guy Novès entouré de Yannick Bru et Jeff Dubois - mars 2017
    Guy Novès entouré de Yannick Bru et Jeff Dubois - mars 2017
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TEST-MATCH - En poste depuis 2012, Yannick Bru a plus souvent connu la défaite que la victoire avec le staff du XV de France. L’ancien talonneur sait que redresser la barre samedi face à une équipe sud-africaine qui a martyrisé les Bleus en juin sera une mission difficile, mais il assure garder la foi.

Rugbyrama.fr : Quel est le sentiment qui a dominé cette semaine chez ceux qui ont perdu le premier test face All Blacks ?

Yannick Bru : Je ne sais pas si on peut parler d’envie de se faire pardonner mais il y avait une frustration forte de la part du staff. C’était d’ailleurs un axe fort de notre débriefing. On n’a pas compris pourquoi on s’était aussi peu approprié le jeu et pourquoi nous n’avions pas essayé d’avoir la possession du ballon en première mi-temps. On a beaucoup travaillé dessus et on espère qu’on entrera dans le match de samedi dès la première minute, à l’image de ce qu’on a vu mardi.

Yannick Bru, entraîneur des avants du XV de France
Yannick Bru, entraîneur des avants du XV de France

Ce match contre l’Afrique du Sud est-il le test central de cette tournée pour relancer une dynamique positive ?

Y.B. : On est à trois semaines de travail en commun et on doit nécessairement afficher des progrès dans le contenu et les attitudes. Le résultat ne sera que la conséquence de ça. Se focaliser uniquement sur le résultat serait se mettre une pression négative mais on connaît toute l’importance de ce rendez-vous face à un adversaire qui nous a dominé en juin. Et on sait aussi que ce que nous avons montré depuis le début de la tournée n’est pas à la hauteur de nos attentes.

"Le match de l’Afrique du Sud doit nous faire basculer dans une atmosphère positive"

Sentez-vous de la lassitude avec les défaites qui s’enchaînent ?

Y.B. : L’envie de gagner est très forte ! Ceux qui nous accompagnent au quotidien peuvent témoigner du travail, de la rigueur et de l’intensité mis par les joueurs et le staff. On croit en notre projet mais cela doit aussi se matérialiser sur le terrain. Il est évident que jouer deux fois la meilleure nation du monde n’est pas l’idéal pour prendre de la confiance mais on sait aussi que le niveau international est très élevé et on croise souvent des montagnes. Le match de l’Afrique du Sud doit nous faire basculer dans une atmosphère positive.

Elle ne l’a pas souvent été depuis votre prise de fonction en 2012…

Y.B. : C’est dur mais ceux qui ont travaillé au niveau international savent que la motivation est liée à la tâche, aux hommes et à un projet, pas en rapport avec l’ego. Si j’avais voulu flatter mon égo, je serais reparti entraîner en Top 14 en 2016. Quand j’entraînais à Toulouse, j’avais beaucoup plus de victoires, de joie et de satisfaction personnelle en termes d’ego. La vie est faite de challenge et il faut savoir s’élever et se mettre en danger. Encore une fois, si j’avais voulu gagner plus de matchs, je serais reparti entraîner en Top 14 en 2016.

"Si on joue le Portugal ou le Canada, on a moins de chances de prendre des points que contre la Nouvelle-Zélande ou l’Afrique du Sud"

Guy Novès entouré de Yannick Bru et Jeff Dubois - mars 2017
Guy Novès entouré de Yannick Bru et Jeff Dubois - mars 2017

Si on met de côté le match de mardi, qui ne compte pas officiellement, l’équipe de France reste sur 147 points encaissés en quatre matchs. N’y a-t-il pas une urgence à serrer la vis ?

Y.B. : C’est sûr qu’on doit mieux défendre. En Afrique du Sud, on a souvent pris des essais de manière soudaine et brutale et nous avons travaillé là-dessus. On voit aussi qu’au niveau international, les scores sont un peu gonflés et avec tout le respect que j’ai pour l’ensemble des nations, si on joue le Portugal ou le Canada, on a moins de chances de prendre des points que contre la Nouvelle-Zélande ou l’Afrique du Sud. Mais samedi, on doit avoir une ligne de défense beaucoup plus fiable.

Vous sentez-vous menacé en cas de défaite samedi ?

Y.B. : Mon expérience avec l’équipe de France depuis 2012 me montre qu’il vaut garder toute son énergie pour les entraînements, le contenu et les entretiens avec les joueurs que sur les sources de stress extérieures. Dans la vie, on a que ce qu’on mérite. Je me répète mais si j’avais choisi la facilité et le confort financier, je n’aurais pas rempilé en 2016. Je suis très heureux ici et il faut avancer sur ce qu’on peut contrôler.

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