Novès : "Je ne me pose pas de question sur mon avenir"

La défaite d'un point face à l'Afrique du Sud efface-t-elle le déchet observé dans le jeu ?

G.N. : La première analyse, c'est le fait de consentir beaucoup d'efforts pour finir à un point. Ça, cela crée de la frustration. La seconde analyse, plus technique et qui sera de mon ressort, fait ressortir toutes les fautes commises qui ne nous ont jamais permis de mettre de la vitesse dans notre jeu. La victoire était dépendante de ces fautes-là ou, plutôt, de notre capacité à les éviter. Il y a eu des périodes où on a pu les éviter, en début et en fin de match.

Entre les deux, il y a eu trop de petites fautes. Des ballons perdus dans les airs, d'autres dans les rucks. Le match se perd d'un point, donc de rien ou presque. C'est là qu'on le concède. Autant contre la Nouvelle-Zélande, on avait le sentiment de s'en être sorti face à l'adversaire. Autant ce soir, même lors des séquences très dures des Springboks, on a résisté. La preuve : on a un deuxième ligne vite sorti (Paul Gabrillagues, N.D.L.R.), deux entorses de la cheville, Kevin Gourdon qui joue presque tout le match blessé.

Y'a-t-il de la lassitude vous concernant, sur l'accumulation des défaites ?

G.N. : De la lassitude vous concernant, sûrement. Me concernant, non. Je vois des choses intéressantes. La preuve : ce soir, on meurt à un point. De par mon expérience, même dans un grand club comme le Stade toulousain, je sais que même une série de défaites ne nous empêchait pas d'être en demi-finale, en finale ou d'être champion. On aurait pris une leçon contre les Sud-africains, je ne dis pas. Cette fois, on n'a pas pris de leçon. Les progrès sont là. L'avenir n'est pas si noir que ça. Il faut croire en nous, croire au fait qu'on avance.

Avant ces test-matchs, vous aviez un objectif de trois victoires...

G.N. : (il coupe et soupire) Posez la question aux personnes qui vous en ont parlé. De deux choses l'une : ou vous ne comprenez pas, ou vous faites ceux qui ne comprennent pas. Vous me fatiguez avec ces questions.

Alors, êtes-vous inquiet pour votre avenir à la tête des Bleus ?

G.N. : Je ne me pose pas de question sur mon avenir. Je suis père de famille, j'ai trois enfants. Tout le monde se porte bien. Mais je vous remercie de vous soucier de mon avenir. Professionnellement, pour ce qui est de mon avenir, vous poserez la question à ceux qui ont la maîtrise de mon avenir.