Galles – Afrique du sud : 2,9 millions de raisons de disputer un quatrième test

  • Warren Gatland (Lions britanniques) - juin 2017
    Warren Gatland (Lions britanniques) - juin 2017
  • Alun Wyn Jones
    Alun Wyn Jones
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TEST-MATCH - Alors que la fenêtre internationale s'est refermée depuis une semaine, Gallois et Sud-africains vont disputer un quatrième test cet après-midi. Pour des raisons essentiellement financières.

Les tests de novembre se sont achevés, les internationaux ont regagné leurs clubs avec lesquels ils s'apprêtent à reprendre le cours de leurs championnats domestiques sauf, sauf... Sauf nos amis Gallois qui, depuis 2002 et hors année de Coupe du monde, ont pris l'habitude de disputer un quatrième test à l'automne, et de préférence face à l'une des trois grandes nations du Sud. Cette fois, ce sont les Sud-africains qui s'y collent.

Un test réglementaire ?

Mais, les Gallois ont-ils le droit d'organiser pareil événement ? La réponse est oui. Car réglementairement, World Rugby n'interdit pas aux nations d'organiser des tests en dehors des fenêtres internationales. Seulement, celles-ci ne sont pas placées sous l'autorité des textes de l'instance mondiale, à commencer par le fameux article 9 qui oblige les clubs à libérer leurs internationaux. D'ailleurs, les Gallois ne sont pas les seuls à disputer quatre tests. Les sélectionneurs des nations dont les joueurs sont sous contrat avec leur fédération peuvent avoir recours à cette solution s'ils estiment que leur équipe ont besoin d'un test supplémentaire. Mais soyons francs. Ce quatrième test est avant tout une histoire d'argent.

Alun Wyn Jones
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Carton plein

Cette semaine, un chroniqueur gallois ironisait sur l'existence de ce quatrième test qu'il décrivait comme "le match de trop, qui venait alourdir encore une saison déjà suffisamment longue." Il n'a pas tort. Pour tout dire, il a même totalement raison car le groupe du XV du Poireau est littéralement décimé par les blessures. Sur les 36 de joueurs convoqués par Warren Gatland, pas moins de 12 sont aujourd'hui blessés. Les dernières en date ne sont pas des moindres puisque le deuxième ligne Jake Ball et le centre Scott Williams se sont gravement blessés à l'épaule et au pied. Mais les dirigeants gallois n'ont pas qu'une raison d'organiser un quatrième test, quitte à charger la mule de leurs joueurs : Ils ont 2,9 millions de raisons de leur faire. 2,9 millions c'est, en euros, l'estimation des gains de ce seul test, qui se jouera dans le magnifique Principality Stadium de Cardiff où 65 000 places étaient déjà vendues la semaine dernière... C'est le total de la billetterie, des droits télé, ainsi que des ventes au stade.

La jurisprudence George North

Quand on sait que la WRU face très régulièrement face à de graves problèmes financiers, on comprend mieux le dessein des dirigeants gallois. Et tant pis si ces derniers sèment la zizanie en Europe, et plus particulièrement en Angleterre, ou plusieurs stars galloises évoluent à l'image de Taulupe Faletau, sous contrat avec Bath. Vraisemblablement, le club anglais va écoper d'une lourde amende donnée par l'équivalent de la Ligue anglaise pour autoriser son joueur à disputer un test hors période internationale. Il y a quatre ans, Northampton avait dû payer une amende de 68 000 euros pour un cas similaire avec son ailier star George North...

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