Les Bleus n'ont vraiment pas à rougir

  • Sébastien Vahaamahina (XV de France) - 26 novembre 2016
    Sébastien Vahaamahina (XV de France) - 26 novembre 2016
  • Brice Dulin (XV de France)
    Brice Dulin (XV de France)
  • Israel Dagg (Nouvelle-Zélande) face à la France - 26 novembre 2016
    Israel Dagg (Nouvelle-Zélande) face à la France - 26 novembre 2016
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TEST-MATCH - Toujours aussi séduisants dans le jeu, les Bleus ont été battus par les All Blacks ce samedi soir au Stade de France. Mais les Tricolores n'ont pas à rougir (19-24).

Ce samedi soir, le XV de France a terminé sa tournée de novembre par une défaite face à la Nouvelle-Zélande (19-24). Les Bleus de Guy Novès n'ont pourtant pas à rougir de leur prestation face aux All Blacks, doubles champions du monde en titre. Cinq petits points d'écart, on est bien loin de la correction reçue il y a tout juste un an en quart de finale de a Coupe du monde (62-13). Mais c'est surtout le visage affiché par ces Tricolores qui laisse une certaine impression enthousiasme à l'issue de ce match. De regrets aussi, tant la victoire paraissait envisageable.

Parcourir 522 mètres balle en main face aux hommes en noir n'est pas donné à toutes les équipes. Franchir à 10 reprises, battre 20 défenseurs et réussir 21 offloads non plus. Qu'a-t-il donc manqué aux Bleus pour signer un exploit retentissant qui aurait définitivement lancé l'ère Guy Novès ? De la réussite et de la précision avant tout.

En concédant 19 pertes de balle, dont une bonne part au moment de réaliser le dernier geste, les Français ne sont jamais parvenus à faire fructifier leurs incessantes intentions d'envoyer du jeu. On repense, entre autres, à Camille Lopez poussé en touche près de l'en-but (9e). À Wesley Fofana repris in extremis et poussé à l'en-avant par Anton Linert-Brown au moment de conclure (28e). Ou encore aux quelques centimètres qu'il aura manqué à Guilhem Guirado pour aplatir (60e).

Brice Dulin (XV de France)
Brice Dulin (XV de France)

Une envie débordante

Des imprécisions qui ajoutent à une certaine frustration, tant les Bleus ont débordé de générosité et d'élan offensif durant 80 minutes. Tant ils méritaient sans doute mieux. Mais en face, bien qu'en partie dominés, les All Blacks restent la meilleure équipe du monde. Ils l'ont prouvé en signant un dixième succès de rang face à cette équipe de France, en faisant preuve d'un cinglant réalisme, à l'image de l'interception de 90 mètres de Beauden Barrett (43e) ; mais aussi en affichant une insolente réussite, notamment celle d'un Charlie Faumuina tout heureux de voir le ballon lui atterrir dans les mains sous les poteaux tricolores (58e).

En début de rencontre, c'est en revanche la classe pure qui avait parlé pour doucher un stade de France bluffé de voir ses protégés asphyxier les hommes en noir. Une ballon de récupération, une passe au pied lumineuse de Beauden Barrett pour Julian Savea, puis un service parfait de l'ailier pour Israel Dagg… 0-7, 8e minute. Et la crainte que les Français ne se relèvent pas de ce coup de massue. Il n'en fut rien.

Israel Dagg (Nouvelle-Zélande) face à la France - 26 novembre 2016
Israel Dagg (Nouvelle-Zélande) face à la France - 26 novembre 2016

Mieux, les Bleus ont redoublé d'efforts, dans le sillage des toujours aussi disponibles Gourdon, Ollivon, Fofana ou Lamerat, mais aussi d'un Brice Dulin mort de faim pour son retour dans le XV de départ ou d'un Baptiste Serin toujours aussi audacieux, comme sur cette chistera qui envoyait Louis Picamoles à l'essai (62e). Autant d'initiatives individuelles au service d'une enthousiasmante envie collective. Comme la semaine dernière face à l'Australie, ne manque finalement que la victoire. Ce succès fondateur attendu de tous pour acter définitivement le vent de renouveau qui souffle sur ce XV de France.

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