Au grand complet, l'Angleterre débarque pour faire mal

Une semaine après avoir aligné une équipe expérimentale face aux Bleus à Twickenham (19-14), Stuart Lancaster a décidé de faire passer une vitesse aux siens. Et ça se sent. Pour venir au Stade de France, le sélectionneur anglais a convoqué ce qui ressemble à l’équipe-type du XV de la Rose. Des 15 titulaires il y a une semaine, seul l’ailier Jonny May, auteur d’un essai, garde sa place. Autrement, le gros de la cavalerie est envoyé pour se mesurer au XV de France. Quand Philippe Saint-André annonce vouloir encore tester certaines choses, son homologue anglais choisit de faire d’une façon un peu moins nuancée.

Face aux Bleus, l'Angleterre n'hésite plus à faire du jeu

Les Brown, Joseph, Ford, Youngs, Vunipola, Lawes, Marler débarqueront, emmenés par le capitaine Robshaw. Très bien ! Les Bleus pourront se mesurer à l’un des favoris au Mondial. On retrouve un peu l’équipe qu’ils avaient au 6 Nations (12 des 15 titulaires), rappelait Sébastien Tillous-Borde sur RMC. On a vu le match que ça avait pu donner, dans l’intensité (55-35). A mon avis, ça va piquer !

Difficile de contredire celui qui débutera le match à la mêlée française. Que ce soit cet hiver ou samedi dernier avec son équipe bis, l’Angleterre a montré qu’elle ne restreignait plus son jeu face à la France. Il devrait y avoir du rythme à Saint-Denis, malgré les jambes encore lourdes de la préparation. C’est sûr que le rythme sera dur à encaisser, reconnaissait Yoann Huget dans L’Equipe. Le match sera horrible physiquement.

Il devrait en être de même chez des Anglais encore en rodage, mais la crainte de voir les Bleus dépassés reste tenace. Depuis quelques temps, l’Angleterre n’est plus seulement cet "ennemi" qu’il faut marquer à chaque sortie, mais aussi cette équipe de très haut niveau qui fait un peu envie...

Les voir capable de nous répondre en mettant le feu à la rencontre en mars dernier ou voir leurs remplaçants nous dominer en trois accélérations il y a une semaine joue certainement dans ce sentiment de crainte. Et si l’armada anglaise nous ridiculisait samedi soir ? On mettra le plus d’engagement possible parce qu’on joue chez nous, promet Yoann Huget. On essaiera d’être aussi forts qu’eux, notamment sur nos bases, et d’exploiter chaque ballon.

Devant ou derrière, les Anglais défendent leur place

L’Angleterre promet un sérieux défi aux Français. Les avants voudront établir leur domination sur la mêlée bleue après que celle-ci l’ait mise à mal à Twickenham. La première ligne Cole/Youngs/Marler, soutenue par Lawes et Launchbury, voudra impacter d’entrée notre cinq de devant. Avec Robshaw, Vunipola et Haskell, la troisième-ligne anglaise sera comme à son habitude parfaitement complémentaire et rendra compte de la force physique de l’association Le Roux/Picamoles/Chouly.

Derrière, Ford et Youngs permettront à la charnière toulonnaise du XV de France de s’étalonner dans la direction de jeu, mais les regards seront surtout tournés vers le combat pour le centre du terrain. Après la prestation saluée de Slade et Burgess à Twickenham, Burrell et Joseph doivent montrer face à Fofana et Bastareaud qu'ils sont les patrons à leur poste, en l'absence de Brad Barritt, blessé. Titulaire lors des cinq matchs du 6 Nations, la paire anglaise est attendue. Idem pour Brown à l’arrière, qui a vu Goode se replacer après sa performance d’il y a une semaine.

Les joueurs anglais vont débarquer remontés au Stade de France. Ça tombe bien, les Bleus en ont besoin pour montrer leur valeur.