Avec ce nouvel exploit, l'Argentine est définitivement sortie du bois

  • L'ailier argentin Manuel Montero face à la France - 22 novembre 2014
    L'ailier argentin Manuel Montero face à la France - 22 novembre 2014
  • Juan Martin Hernandez (Argentine) face à la France - 22 novembre 2014
    Juan Martin Hernandez (Argentine) face à la France - 22 novembre 2014
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Les Pumas ont frappé un grand coup samedi à Saint-Denis en venant s'imposer en France (13-18). Une victoire qui intervient seulement un mois et demi après le succès historique contre l'Australie lors du dernier Four Nations. À un an de la Coupe de monde, l'Argentine a définitivement changé de statut.

Cette année 2014 pré-Coupe du monde aura vraiment été un grand cru pour l'Argentine. Déjà, la première victoire de son histoire dans le Four-Nations, le 4 octobre dernier à Mendoza suffisait à elle seule être marquée d'une pierre blanche. Telle la cerise sur le gâteau, le succès plein de panache de samedi au Stade de France a achevé de l'inscrire dans la catégorie millésime. À Saint-Denis, les Pumas ont impressionné par leur pragmatisme en attaque, récompensé notamment par quatre drops, mais surtout par la férocité et l'engagement mis sur chaque placage pour mettre en échec les Bleus.

Forcément, le sélectionneur Daniel Hourcade ne pouvait que louer la prestation de ses protégés. Nous avons réalisé un grand exploit, dans un match qui fut très difficile. La victoire d'aujourd'hui est un mélange de tout ce qu'on peut prétendre faire au rugby. Un très bon jeu, surtout en première période, une grosse défense durant tout le match et une attitude et un cœur énorme dans les moments difficiles. De la générosité et un sens du sacrifice qui ont permis aux Argentins de plier sans rompre dans les dernières minutes, sur l'ultime charge de Scott Spedding.

Juan Martin Hernandez (Argentine) face à la France - 22 novembre 2014
Juan Martin Hernandez (Argentine) face à la France - 22 novembre 2014

Creevy: "Nous irons au mondial avec toujours beaucoup d'humilité"

Les absences de cadres importants comme Juan Martin Fernandez Lobbe, Juan Manuel Leguizamon ou la sortie prématurée de Marcelo Bosch avaient pourtant de quoi décontenancer une équipe albiceleste très jeune. À l'image du troisième ligne Facundo Isa (21 ans), impressionnant dans son engagement physique, les bébés Pumas ne se sont pas défilés. Il y a beaucoup de jeunes comme Lezana, Petti ou Lavanini qui sont issus de notre politique de formation et dont nous récoltons les fruits aujourd'hui, se réjouit Hourcade. Ils ne doutent pas. Ils ont la condition physique, il leur manque l'expérience mais ils sont surprenants de par leur maturité.

Cette victoire contre les Bleus conclut une tournée d'automne qui avait mal démarré pour l'Argentine, avec une défaite initiale en Écosse (41-31). Contrairement aux Bleus, les partenaires de Juan Martin Hernandez ont su monter crescendo durant ce mois de novembre. Nous avons été du moins bon au meilleur dans cette tournée, confirme Hourcade. Nous n'avions pas été bons contre l'Écosse, nous avions failli dans l'attitude et dans le jeu. Contre l'Italie, l'attitude était bonne mais pas le jeu. Là, nous avons eu les deux. À moins d'un an du Mondial anglais, ce succès en terre francilienne est tout sauf anodin. L'Argentine pourra désormais difficilement mettre un voile sur ses ambitions. Le capitaine Agustin Creevy tient pourtant à tempérer les ardeurs nées de samedi. On travaille dur, avec beaucoup d'humilité et de sacrifice. Évidemment, notre objectif est de faire une grande Coupe du monde mais on sait qu'il nous manque encore pas mal de choses en tant qu'équipe, comme le fait de savoir garder son calme. Si certains nous voient comme un candidat pour la victoire, tant mieux, mais nous irons au mondial avec toujours beaucoup d'humilité. Mais aussi avec des prétentions légitimes.

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