Avec les médias français, les Wallabies sont déjà dans le match

  • L'ailier australien Joe Tomane, seul à répondre aux questions des journalistes français le mardi 11 novembre 2014
    L'ailier australien Joe Tomane, seul à répondre aux questions des journalistes français le mardi 11 novembre 2014
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L'encadrement australien a opté pour une stratégie de communication très encadrée avec la presse française en vue du match de samedi face aux Bleus. Les joueurs sont envoyés au compte-goutte, en prenant soin de garder les stars bien "au chaud".

Le XV d'Australie a pris dès lundi ses quartiers dans le quadruplement étoilé hôtel Mövenpick de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) en préparation du deuxième test de sa tournée d'automne, face à la France. C'est dans ce lieu coquet de la banlieue parisienne que se tiennent les conférences de presse des joueurs. Où plutôt d'un joueur, l'organisation des Australiens vis-à-vis des médias étant bien particulière. Jugez plutôt. Deux Wallabies par session: un ne s'adressant qu'à la presse française, l'autre qu'aux médias australiens. Une séparation de fait qui ne doit être transgressée sous aucun prétexte, sous peine de s'attirer les foudres de l'attaché de presse et même des journalistes australiens, soucieux de garder pour eux la primeur de leur maigre butin.

Car en plus d'être très light, le menu manque aussi un peu de sel. Oubliez les Israel Folau, Michael Hooper ou Tevita Kuridrani. Venus ce mardi, l'ailier Joe Tomane, qui n'était pas des trois tests de juin contre les Bleus, et le troisième talonneur Josh Mann-Rea, tenu de toute façon de répondre aux médias australiens. En fin de conférence de presse, la porte du salon de l'hôtel s'ouvre et Adam Ashley-Cooper fait irruption dans la pièce. Les yeux des journalistes français s'illuminent, puis perdent très vite de leur éclat quand ils comprennent que l'ailier star aux cent sélections ne parlera qu'aux représentants de son pays.

Tomane: "Nous nous sommes préparés physiquement et mentalement pour remporter ce match"

La méthode est spéciale, pour ne pas dire gênante. Bien loin en tout cas de ce qui est pratiqué par l'encadrement du XV de France et son responsable de la communication Lionel Rossigneux, plus avenant avec les médias (cinq ou six joueurs sont envoyés pour chaque session) et qui ne pratique pas l'Apartheid journalistique made in Oz. La troisième nation mondiale au classement IRB a t-elle vraiment besoin de se replier sur elle-même pour performer contre une équipe de France qu'elle a battu quatre fois lors de ses cinq derniers mano à mano?

Pas sûr, même si Joe Tomane préfère la jouer modeste: Je ne peux pas dire que nous sommes favoris car la dernière fois que nous sommes venus ici, nous avons été sévèrement battus (33-6 en 2012, ndlr). La France a des joueurs de qualité à chaque poste et compte beaucoup de talents. Ils ont aussi des arrières costauds à l'image de Bastareaud et je m'attends à une partie très physique. Ce sera dur mais nous nous sommes préparés physiquement et mentalement pour remporter ce match. Muselés, les Wallabies n'auront du moins pas perdu beaucoup de force dans la bataille médiatique.

L'arrivée des Wallabies au stade Jean-Moulin de Suresnes (92) lors de l'entraînement du mardi 11 novembre.:

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