Français et Australiens n'ont aucune certitude les concernant

Par Rugbyrama
  • Maxime Machenaud lors de France-Australie (novembre 2012)
    Maxime Machenaud lors de France-Australie (novembre 2012)
  • Sébastien Vahaamahina (XV de France)
    Sébastien Vahaamahina (XV de France)
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Le XV de France, éreinté et handicapé par des absences, n'aborde pas au mieux sa tournée d'été à 15 mois du Mondial. Mais l'Australie n'est pas bien mieux.

En mode expérimental et dans le flou sur son état de forme, le XV de France devra trouver encore un peu de souffle s'il veut mettre fin à une disette de 24 ans en sol australien, samedi (12h00 françaises) à Brisbane pour son premier test face à des Wallabies renaissants. Si l'équipe de France n'avait dans son histoire incarné mieux que quiconque la capacité à retourner des situations compromises, il apparaîtrait plus qu'ardu aujourd'hui d'inverser le cours de l'histoire. A peine extirpé d'un Top 14 éreintant, avec seulement sept des titulaires qui ont débuté le 15 mars face à l'Irlande en clôture du Tournoi des six nations et privé de son capitaine Thierry Dusautoir, le XV de France cumule les handicaps. Il lui faudra cependant composer avec pour espérer enfin enclencher une dynamique de succès, à quinze mois seulement du Mondial en Angleterre.

Depuis leur arrivée à Brisbane il y a neuf jours, le principal défi des Bleus aura été de trouver de la cohérence dans des formes physiques disparates, entre ceux au repos depuis plus d'un mois, les barragistes, les demi-finalistes et même les finalistes du Top 14, ceux-ci ayant posé le pied "Down Under" mardi matin seulement. Malgré quatre semaines à l'herbage, les Toulousains Thierry Dusautoir, encore convalescent d'un biceps, Louis Picamoles, jugé hors de forme, Maxime Médard, touché à une cheville et Yannick Nyanga, blessé à un genou, doivent ainsi passer leur tour.

Faim de ballons

En revanche, pas de répit pour Frédéric Michalak qui sera aligné à l'ouverture quatre jours après son atterrissage, avec deux questions en suspens: aura-t-il digéré les 25 heures de voyage depuis Paris et les huit heures de décalage horaire ? Tiendra-t-il le rythme international après avoir assisté des tribunes aux phases finales de Top 14 et de Coupe d'Europe avec Toulon ? Le manager Philippe Saint-André rassure: ses joueurs "ont faim de ballon". C'est donc cet appétit qui devra faire tenir les Castrais Brice Dulin et Rémi Lamerat, placés sur le banc du Suncorp Stadium une semaine après avoir disputé intégralement la finale du Top 14 perdue contre le RCT (18-10).

Avec aussi une troisième ligne inédite Le Roux-Chouly-Ouedraogo, un talonneur, Guilhem Guirado, N.3 dans la hiérarchie mais titulaire en l'absence sur blessure de Kayser et Szarzewski, et un novice Félix Le Bourhis à l'aile, l'attelage semble un peu brinquebalant. "On est arrivés une dizaine de jours avant le match donc on a quand même pu bosser, positive l'entraîneur des arrières Patrice Lagisquet. Et on a un petit avantage: les Australiens n'ont eu que cinq jours pour se préparer."

Sébastien Vahaamahina (XV de France)
Sébastien Vahaamahina (XV de France)

Folau, le danger

L'équipe composée par le sélectionneur Ewen McKenzie propose aussi quelques innovations. Avec un mot d'ordre: priorité aux joueurs en forme. Le demi de mêlée Will Genia (26 ans, 55 sélections) paye ainsi les mauvaises performances de son club, les Queensland Reds, et ne figure même pas sur la feuille de match, comme l'ouvreur Quade Cooper, blessé. A la place, une charnière peu expérimentée associant Nic White (23 ans, 10 sélections) et Bernard Foley (24 ans, 4 sélections), qui vivront leur première titularisation ensemble. Pour leur premier test de la saison, les Australiens devraient rester fidèles à leur philosophie en imprimant "beaucoup de vitesse et de temps de jeu", dixit l'entraîneur des avants français Yannick Bru. "C'est un de nos challenges d'exister dans ce rugby-là", ajoute-t-il à l'adresse notamment de ses avants qui devront se montrer extrêmement dynamiques dans les zones de rencontre pour contrer le poison Michael Hooper.

Il faudra aussi être particulièrement vigilant en défense face à Israel Folau, l'arrière vedette des Wallabies, qui a inscrit 10 essais la saison passée, contribuant grandement au renouveau d'une équipe australienne qui surfe sur quatre victoires d'affilée. Mais sans doute la leçon de l'an dernier a-t-elle été apprise: les Bleus avaient tiré beaucoup de regrets de leur courte défaite à l'Eden Park face aux All Blacks (23-13) en ouverture de la tournée. Cette fois, il faudra partir pied au plancher et tenir la distance.

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