Lièvremont: "Un test grandeur nature"

Par Rugbyrama
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Marc Lièvremont en est conscient. Seule une victoire face à l'Australie dans une semaine au Stade de France permettra de tirer un bilan positif de la tournée de novembre. Pour le sélectionneur, les Wallabies font office "de référence", surtout après leur

A l'aube du dernier match de 2008, avez-vous le sentiment d'avoir avancé de manière significative au cours de cette année?

Marc LIEVREMONT: On est certainement plus solide qu'on ne l'était il y a huit mois. On a d'autres convictions, d'autres certitudes. Ce qui s'est passé pendant cette tournée automnale, on l'avait annoncé il y a déjà six mois, c'était planifié. On a dit qu'on affinerait notre projet de jeu et notre management humain.

Le XV de France est-il prêt à battre l'Australie?

M.L. : On sait très bien que cette tournée de novembre ne sera réussie que si l'examen final est réussi, s'il y a victoire au Stade de France samedi prochain. L'Australie fait référence, elle a réalisé une excellente tournée estivale, un excellent Tri-Nations, elle a rivalisé contre les All Blacks. C'est un test grandeur nature qui prend tous son sens avec le fait que les Australiens ont dominé les Anglais samedi à Twickenham.

Quelles seront les priorités cette semaine?

M.L. : Avant tout, il va falloir se préparer mentalement et physiquement. On a la chance de travailler dans la continuité avec un groupe reconduit, à l'exception de Jean-Baptiste Elissalde. Il va falloir garder de la fraîcheur, travailler les derniers réglages et les automatismes, être plus performant, varier beaucoup plus le jeu, alterner, s'adapter aussi aux contres australiens. On a les armes pour avoir une bonne conquête, en mêlée comme en touche. Il faudra laisser le moins de ballons possibles en route et essayer de contrarier leur alignement.

Le forfait de Jean-Baptiste Elissalde est un coup dur...

M.L. : On a été malheureux pour lui. On connaît l'importance de la charnière et il a un rôle important par rapport à son expérience, son intelligence, sa perception du rugby. Il faut être fataliste, ça fait partie du jeu. On a vu que Sébastien Tillous-Borde a plutôt bien pris le relais, certes dans un registre qui lui convient bien, la générosité, avec un côté un peu excessif. Il lui faudra certainement être un peu plus propre.

Est-il prêt à assumer?

M.L. : Il a un saut de qualité à franchir dans la justesse technique et les choix tactiques. On n'aura certainement pas quatre ou cinq occasions d'essai et il faudra les mettre au bout. On ne franchira pas aussi souvent que samedi la défense australienne et quand on la franchira, il faudra faire le bon choix.

Comment faut-il s'y prendre pour gêner cette équipe d'Australie?

M.L. : Dans le passé, on a souvent eu l'impression de rivaliser contre les Australiens mais on a rarement gagné. C'est une équipe qui pratique un rugby un peu mathématique et cartésien mais qui possède aussi de brillantes individualités. C'est la synthèse de l'Argentine et de la sélection des îles du Pacifique. C'est très compliqué à appréhender.

Un mot sur votre vis-à-vis Robbie Deans...

M.L. : Il a incontestablement marqué le jeu de son empreinte dans le jeu d'avants. Le signe fort, ce sont les ballons gagnés face au paquet d'avants anglais. On se souvient de la déculottée qu'ils avaient pris dans ce secteur pendant la Coupe du Monde.

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