Thiery: "Poser des problèmes"

Par Rugbyrama
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Pour sa troisième sélection avec le XV de France, l'arrière ou ailier de Biarritz, Benjamin Thiery, déborde d'envie à l'idée de défier les Australiens à Sydney ce samedi. Le Biarrot estime que les Bleus peuvent inquiéter les Wallabies.

Quelle a été votre réaction en apprenant votre titularisation à l'issue de l'entraînement?

Benjamin Thiery : Une très grande joie, bien sûr. Mais sans être trop démonstratif parce que tu respectes toujours ceux qui n'y sont pas. Une fois la nouvelle apprise, j'ai pensé à mon collègue de chambre, Jean-Baptiste Peyras, qui n'est pas dans les 22.

Vous jouerez à l'aile. Ne préférez-vous pas le poste d'arrière, auquel vous avez évolué pendant toute la fin de saison à Biarritz ?

B. T. : Non, je ne suis pas inquiet. C'est comme François Trinh-Duc qui va jouer au centre. On en parlait d'ailleurs tous les deux juste après l'annonce de l'équipe. On est simplement très contents de jouer d'entrée. On a sans doute chacun nos petites préférences, mais on ne va pas bouder, loin de là ! On va croquer à pleines dents dans cette sélection.

Vous aviez déjà été sélectionné deux fois lors de la dernière tournée d'été en Nouvelle-Zélande. Cela va-t-il vous aider à aborder le test de samedi ?

B. T. : Ce n'est pas avec mes deux sélections que je vais être un taulier ! Mais c'est sûr que ça va m'aider à appréhender l'environnement autour du match. J'ai connu l'Eden Park à Auckland et le stade de Wellington. Il y avait 40.000 ou 50.000 personnes. Cela, je l'ai emmagasiné, je sais ce que ça fait. Cela dit, l'Australie, pour moi aussi, c'est tout nouveau. Je vais avoir une grosse envie, beaucoup d'énergie en entrant sur le terrain samedi. Même si je sais que je ne serai pas complètement tranquille. J'en parlais avec Damien Traille qui compte plus de 60 sélections : il a toujours la boule au ventre à chaque match.

Cette tournée 2008 ressemble-t-elle à celle que vous avez connue ?

B. T. : Non, il y a beaucoup de changements. Sur un plan humain, il y a une autre gestion, qui prend beaucoup d'importance dans ce qui touche le terrain. C'est plus agréable et, en quatre jours, on a l'impression de tous se connaître. Le staff a tout fait pour qu'on soit tous à l'aise et je crois que c'est réussi. Maintenant, c'est sûr, il faut que ça paye sur le terrain. Les joueurs aussi ont changé. Il y a plus de jeunes au côté des joueurs expérimentés. Mais ces derniers sont eux-mêmes encore jeunes. Après la Nouvelle-Zélande, ils sont quelques-uns à avoir arrêté le rugby : Thomas Castaignède, Christian Califano, Olivier Magne... Et nombre d'entre eux avaient beaucoup à perdre lors de cette tournée. Cette fois, on a le temps avant la prochaine Coupe du monde. Et on a tout à gagner. Ce que le staff nous enseigne, c'est vraiment intéressant. Moi j'adore ces principes-là. Et je pense qu'on va poser des problèmes à ces Australiens.

Quel sera votre rôle sur le terrain ?

B. T. : Je vais jouer mon jeu. Les entraîneurs ne m'ont mis aucune pression. Ils ne m'ont pas parlé personnellement. Le discours est le même pour tout le monde. Quand tu portes le maillot français, tu as le devoir de te préparer toute la semaine et de donner ton maximum le jour du match. Dès que j'aurai un acte à produire, il faudra que je sois le plus concentré possible.

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