Malzieu: "Je me régale"

Par Rugbyrama
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Privé de temps de jeu à Clermont, Julien Malzieu avait bouclé la saison précédente sur un fort sentiment de frustration. Aujourd'hui, son horizon s'est éclairci, avec l'ASM comme chez les Bleus, où il prend beaucoup de plaisir, sans se prendre la tête. Mê

Julien Malzieu, la France va disputer samedi face à l'Australie son dernier match de l'année 2008. Le XV de France est-il là où il espérait se trouver au terme de cette première année de l'ère Lièvremont?

Julien MALZIEU: On espère toujours être plus haut. Globalement, je dirai que cette équipe a une croissance normale. Au début du Tournoi, on voulait tout jouer. Peut-être trop, d'ailleurs. C'est une philosophie qui, à titre personnel, me plaisait beaucoup. Mais nous nous sommes rendu compte qu'elle n'était pas viable face à certains adversaires. Comme contre l'Angleterre, dans le Tournoi. On a tapé contre un mur, sans pouvoir s'adapter. A l'inverse, face à l'Argentine, il y a 15 jours, on a trop joué au pied.

On a le sentiment que cette équipe cherche encore une identité. Est-ce aussi votre avis?

J.M. : Sans doute, oui. Mais c'est normal. C'est un groupe encore en gestation. Ce n'est pas évident de trouver le juste équilibre. Mais il y a quand même une cohérence dans l'évolution de notre jeu.

Ce match face à l'Australie a valeur d'examen final au terme de cette année 2008. Ne croyez-vous pas que le résultat de samedi sera décisif dans la perception du bilan tricolore 2008?

J.M. : Certainement. L'Australie, c'est une référence. Probablement l'équipe la plus complète que l'on aura joué cette saison. C'est un match important pour nous, pour nous jauger et savoir véritablement où nous nous situons. Une victoire ferait du bien à tout le monde.

Face à l'Australie, comment faudra-t-il jouer?

J.M. : Les caractéristiques de cette équipe se rapprochent un peu de celles de l'Argentine, même si les Wallabies ont peut-être une palette un peu plus large. A nous de ne pas reproduire les erreurs commises face à l'Argentine.

Avez-vous étudié le jeu des ailiers australiens?

J.M. : Pas trop, non. Je sais que je vais me retrouver avec Mitchell en face de moi. C'est un mec super rapide, solide, adroit et qui a un bon timing dans ses déplacements. Je ne connais pas trop son jeu au pied. De toute façon, à ce niveau, il n'y a que des mecs très forts en face de vous. Je ne me pose pas trop de questions par rapport à ça. Je ne me prends pas la tête.

D'une manière générale, vous avez l'air assez hermétique à la pression. Est-ce seulement une impression ou une réalité?

J.M. : Non, c'est vrai. Je suis comme ça. Je sais que c'est un aspect de ma personnalité qui surprend souvent les gens. Mon petit frère me l'a fait remarquer. Il n'y a pas longtemps, je jouais pour une association, le XV des Gaulois. Un petit tournoi tranquille. Mon frère me disait qu'il avait l'impression, que j'abordais les matches du XV de France de la même manière que celui du XV des Gaulois. Je crois que c'est vrai et c'est très bien comme ça. La pression, c'est un cercle vicieux. Si on la subit, on n'ose plus rien tenter et je ne veux pas rentrer là-dedans. C'est le meilleur moyen de gâcher son potentiel.

En ce qui vous concerne, quelles satisfactions tirez-vous de vos deux sorties face à l'Argentine et aux Pacific?

J.M. : Justement, je suis content d'avoir osé. Je ne me suis pas bridé. Je suis resté moi-même et je n'ai pas l'impression d'avoir subi le contexte et la pression. Je suis aussi satisfait de notre communication avec Maxime Médard. On ne se connaissait pas du tout et je trouve qu'il y a eu des choses intéressantes.

Cette tournée vous fait-elle du bien après le début de saison difficile de Clermont?

J.M. : Je ne vois pas les choses comme ça. C'est vrai que l'ASM n'a pas fait un super début de Top 14 mais à titre personnel, j'ai retrouvé du temps de jeu et beaucoup de plaisir après une période plus délicate. Donc là je suis plutôt sur la lancée de ces dernières semaines.

Vous faites référence à la fin de saison dernière, où vous aviez très peu joué?

J.M. : Exactement. Je n'avais encore jamais connu ça depuis le début de ma carrière. Il a fallu gérer cette situation. J'en ai parlé notamment avec Pierre Mignoni. Il m'a dit que c'était normal de passer par des phases comme ça. Il y a des hauts et des bas dans le rugby. Maintenant, si je traverse à nouveau une période difficile, je saurai comment l'appréhender.

Aujourd'hui, tout va mieux pour vous...

J.M. : Oui. Ici, je me régale.

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