Jauzion : "Montrer que je reste compétitif"

Par Rugbyrama
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Non retenu lors de la victoire face aux Springboks vendredi dernier, le centre de Toulouse aux 61 sélections fait son retour dans le groupe pour la rencontre face aux Samoa. Il veut prouver à cette occasion qu'il peut toujours être un cadre de l'équipe de France.

Vous revenez en bleu après avoir été écarté contre l'Afrique du Sud. Dans quel état d'esprit vous trouvez-vous ?

Yannick JAUZION : Le fait d'être resté dans la tribune, d'avoir regardé l'équipe de France jouer, d'avoir vu l'envie de tous les joueurs, ça m'a donné vraiment envie d'y revenir et d'apporter à mon tour quelque chose. J'avais eu Marc avant qu'il annonce le groupe des trente. Il m'avait dit qu'il ne ferait pas trop tourner derrière pour rechercher de la complémentarité. Je m'attendais donc à rater l'Afrique du Sud. Je n'ai pas été surpris. Je me concentre sur ce que je dois travailler pour revenir. Tout cela me donne envie de prouver et de montrer que je reste compétitif pour ce genre de match.

Vous sentez-vous dans la peau d'un joueur qui doit regagner sa place en équipe de France ?

Y. J. : Oui, bien sûr. Il faut le prendre comme ça. Je vais essayer de prouver mais en restant dans ce que je sais faire. Essayer de faire autre chose quand on ne sait pas le faire, ce n'est pas la bonne solution. Je vais essayer d'amener à ce groupe ma vision du jeu, mon déplacement...

La concurrence est-elle facile à accepter ?

Y. J. : J'ai toujours été habitué à la concurrence, encore plus avec le Stade toulousain. Elle fait partie de la vie du sportif de haut niveau. Elle fait travailler, donne des objectifs. Je ne crois pas qu'elle soit néfaste, au contraire. Il ne faut pas voir ça comme si on est sur un siège éjectable. Cela doit booster. Mais la seule réponse que je vais pouvoir donner, ce sera sur le terrain. Je me sens bien physiquement en ce moment.

Qu'avez-vous pensé de la paire Mermoz-David alignée face aux Boks ?

Y. J. : On apprend toujours des joueurs qui arrivent. Ils ne se posent pas de questions, ils vont de l'avant. Par leur fraîcheur mentale, ils apportent au groupe. Il faut en prendre de la graine. Contre les Springboks, ils n'ont pas eu beaucoup de ballons à exploiter mais quand ils en ont eu, ils l'ont plutôt bien fait. Yann, en perforation, a fait reculer tout le monde. Et Maxime a fait la différence grâce à sa gestuelle sur deux ou trois passes. Ils ont joué dans leur registre comme ils en ont l'habitude en championnat.

L'équipe de France a idéalement commencé sa tournée d'automne.

Y. J. : Oui mais elle doit être capable d'aligner ce genre de matchs plusieurs fois d'affilée. Il faut travailler sur ça et tous les joueurs en sont conscients. Avec les Samoans, l'adversaire sera différent mais tout aussi dangereux que les Sud-Africains.

Faut-il craindre leur engagement physique parfois très limite ?

Y. J. : Non. Il ne faut pas avoir d'appréhension parce que cela nous obligerait inconsciemment à jouer en profondeur, à ne pas attaquer leur ligne de défense. On connaît leur spécificité mais l'arbitre est là pour sanctionner les gestes dangereux, les plaquages illicites. Nous devons nous préparer sans appréhension à un combat difficile, comme l'année dernière lorsque nous avions affronté les Pacific Islanders. Ce sera la même rengaine.

Ce qu'ils ont réussi face au pays de Galles vous incite-t-il à la prudence ?

Y. J. : Oui. Les Samoans sont des joueurs qui, individuellement, sont capables de faire la différence à tous les niveaux. Pour eux, c'est parfois difficile parce qu'ils manquent de cohésion. Ils n'ont pas la chance de pouvoir se rassembler autant que nous. Mais le fait qu'ils se soient déjà retrouvés la semaine dernière et qu'ils aient joué un match va les faire progresser. Et puis, ils n'ont plus rien à voir avec les équipes des îles d'autrefois. Lorsque nous avions joué les Tonga à Toulouse, cela avait été très dur au début mais nous avions gagné sur la fin. Ils avaient tous eu des crampes. Maintenant, ils évoluent tous dans le championnat français ou anglais. Ils sont préparés pour jouer quatre-vingt minutes.

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