Chabal: "Envoyer un signal fort"

Par Rugbyrama
  • sébastien chabal france 2009
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Sébastien Chabal, titulaire au sein de la deuxième ligne française samedi à Marseille, va retrouver la Nouvelle-Zélande, une équipe contre laquelle il a pris l'habitude de briller. Mais il veut rester prudent malgré les bons résultats des Bleus ces dernières saisons face aux All Blacks.

Le sélectionneur vous-a-t-il expliqué les raisons de votre titularisation ?

Sébastien CHABAL: Je ne sais pas pourquoi les entraîneurs m'ont choisi mais, j'ai une seule chose à dire, je suis très content d'attaquer cette rencontre.

Comment expliquez-vous les bons résultats de l'équipe de France face à la Nouvelle-Zélande ces derniers temps ?

S. C.: C'est dur à expliquer. C'est une équipe que l'on respecte et que l'on aime jouer car elle propose du jeu et c'est en jouant que l'on peut la battre. Je crois que la Nouvelle-Zélande est très dure à bouger mais quand l'équipe de France s'en donne les moyens, elle peut battre n'importe qui.

Comment jugez-vous les Blacks par rapport à l'équipe que vous avez affrontée l'été dernier ?

S. C.: La Nouvelle-Zélande produit plus de jeu et l'équipe est bien meilleur par rapport à la dernière tournée d'été ou aux Tri-Nations. Les Blacks ont retrouvé Dan Carter qui est en grande forme. J'ai regardé le match face au pays de Galles et il m'a impressionné par sa lucidité, sa gestion et son jeu au pied. Ils ont aussi récupéré Richie MacCaw qui est leur capitaine et qui est toujours pénible dans le jeu au sol, surtout qu'il est peu pénalisé. Mais j'avais déjà dit cet été que nous n'avions pas battu une grande équipe de Nouvelle-Zélande.

C'est la dernière confrontation face aux All Blacks avant la Coupe du monde. Est-ce important de gagner pour prendre un avantage psychologique ?

S. C.: Gagner ce week-end nous permettrait d'envoyer un signal fort à toute la planète rugby. Tout le monde aura vu la grosse tournée de l'équipe de France et sa montée en puissance. Cela pourrait faire naître quelques doutes chez nos adversaires et notamment chez les Néo-Zélandais mais il reste encore deux ans avant la Coupe du monde et beaucoup de choses peuvent se passer jusque-là.

Est-ce qu'il y a toujours une crainte avant d'affronter cette équipe mythique ?

S. C.: Il y a toujours une peur d'affronter cette équipe. C'est toujours très dur physiquement et les Blacks sont capables de produire du jeu pendant 80 minutes. Leur jeu n'est pas stéréotypé et ils n'hésitent pas à attaquer depuis leurs propres vingt-deux mètres. Vous n'avez aucun moment pour vous reposer. J'aime bien jouer cette équipe car c'est toujours très intense, très compliqué et vous êtes rapidement dans le rouge. Il faut arriver à garder sa lucidité.

Vous avez souvent réalisé des bons matchs face à la Nouvelle-Zélande, est-ce un plaisir particulier de jouer contre les Blacks ?

S. C.: Bien sûr, ce sont des joueurs très respectueux, qui ne mettent jamais des mauvais coups même s'ils sont souvent à la limite de la règle. En revanche, ils ne tombent jamais dans l'antijeu ou dans les brutalités, contrairement aux Springboks par exemple. C'est un privilège de jouer contre eux car cela n'arrive pas tous les ans mais c'est aussi le cas face à l'Australie ou l'Afrique du Sud.

Une victoire permettrait-elle à la France de franchir un nouveau palier ?

S. C.: Nous avons déjà franchi un palier, c'est indéniable. Même si je n'envisage pas la défaite samedi, je crois que ce sont les ingrédients et l'engagement que l'on mettra sur le terrain qui seront importants pour continuer la construction de ce groupe. Notre production sera certainement plus essentiel que le résultat.

Comment se passe votre entente avec Fabien Barcella en mêlée fermée ?

S. C.: Jouer à gauche est relativement facile. Surtout derrière Fabien Barcella, je n'ai pas besoin de pousser, je l'accompagne et par moments, je dois le retenir (rires). La mêlée, c'est toujours une affaire de détails mais le groupe commence à bien se connaître. Nous allons juste devoir nous adapter aux Blacks qui rentrent de loin.

Pensez-vous être les favoris de cette confrontation entre deux équipes invaincues cette automne et considérez-vous ce match comme une finale ?

S. C.: Nous ne sommes pas favoris mais les Blacks non plus. C'est un match où les deux équipes partent sur un pied d'égalité. Eux seront revanchards et nous aurons envie de poursuivre notre construction. Ce n'est pas une finale. C'est un test-match où il n'y aura pas de grands gagnants ou de grands perdants.

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