Carter retrouve la France

Par Rugbyrama
  • daniel carter nouvelle-zélande 2009
    daniel carter nouvelle-zélande 2009
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Il est resté sept mois en France la saison passée. Et a disputé cinq matchs sous le maillot de l'Usap avant d'être victime d'une rupture du tendon d'Achille le 31 janvier dernier. Daniel Carter, qui est redevenu le maître à jouer des Blacks, va à nouveau évoluer en France, samedi face aux Bleus.

Aujourd’hui, presque dix mois après sa grave blessure, Daniel Carter est de nouveau au sommet. Certainement pas encore à son meilleur niveau. Mais il s’en rapproche, comme le prouvent ses récentes sorties et sa dernière performance à Twickenham lors de la victoire néo-zélandaise sur l’Angleterre (19-6) samedi. Notamment en défense, même s’il préfère se pencher sur la réussite collective de sa formation dans ce secteur : "C’est une partie de ce sport que j'aime beaucoup. On a bien défendu, on s'est battu et c'est ce qui a au final amené la victoire. C'est un des aspects de notre jeu dont nous sommes fiers". Et le génial ouvreur all black espère que son équipe sera en mesure d’hausser son niveau de jeu sur le plan offensif contre les Bleus samedi : "C'est vrai qu'on a été un peu décevant balle en mains. Cela n'allait pas comme on voulait. On n'a pas mis assez de vitesse, notre jeu était facile à lire."

Mais au-delà de l’aspect sportif, cette rencontre à Marseille marque surtout le retour de Daniel Carter sur le sol français. "La France a été un tournant dans ma carrière", clame l’intéressé. "Perpignan fut un vrai choc culturel. J’avais vraiment besoin de voir autre chose. J’ai eu un coup de foudre". Et la Catalogne a également eu le béguin pour lui. Malgré sa blessure, le joueur a tenu à honorer son contrat jusqu’à la fin de saison passée. Il est donc resté à Perpignan. Pendant sa rééducation, il a participé aux séances vidéo, a conseillé les buteurs et accompagné ses coéquipiers jusqu’à la conquête du Bouclier de Brennus. A l’Usap, il y a eu un avant et un après Carter. Et même si Maxime Mermoz a dû déclarer forfait ou Guilhem Guirado n’a pas été retenu, il va croiser deux de ses anciens partenaires samedi, Nicolas Mas et David Marty. "J'ai hâte de retrouver mes anciens équipiers", s’impatiente-t-il. Et le centre catalan, qui sera titulaire, ne tarit pas d'éloges sur le Néo-Zélandais : "Il voit tout avant tout le monde. La moindre erreur de l'adversaire, il va jouer dedans, c'est ça son point fort".

Nouveau recordman de points avec les Blacks

Tout un symbole, Dan Carter débarque à nouveau en France avec une nouvelle ligne à son CV. Celle de meilleur marqueur de l’histoire des Blacks. Ses quatorze points inscrits en Angleterre lui ont ainsi permis de dépasser Andrew Mehrtens au classement. "C'est quelque chose dont je suis fier, et que je regarderai avec bonheur quand j'arrêterai ma carrière. Ce record, c'est une de mes très grosses réussites. Même si j'espère qu'il y aura encore quelques points…" Dès ce samedi au Stade Vélodrome. Un succès imposerait définitivement la griffe du meilleur ouvreur de la planète sur l’équipe néo-zélandaise. Sans lui, elle est une formation abordable, capable de perdre à domicile face à la France ou d’abandonner les Tri-Nations aux Springboks. Avec lui, elle redevient une machine à gagner. "C'est un joueur essentiel dans le système de jeu néo-zélandais qui apporte son expérience, sa qualité technique, sa précision, sa gestion dans le tri des bons ballons...", analyse l'entraîneur des arrières du XV de France, Emile Ntamack. "On s'habitue à la perfection, n'est-ce pas?", s'amuse d'ailleurs son sélectionneur Graham Henry.

Et ce match contre les Bleus est en quelque sorte la grande finale des tests d’automne entre deux équipes invaincues. C’est pour cette raison que le demi d’ouverture tentera d’apporter sa pierre à l’édifice all black. Samedi, il ne ressentira ni état d’âme, ni nostalgie, une fois entré sur la pelouse. Car il est conscient de la tâche qui attend les siens : "Les Français sont très bons actuellement. Balle en mains, ils présentent une menace réelle. Il faudra fermer leur jeu. Je suis fier du match que nous avons livré à Twickenham, où il n'est jamais facile de gagner avec l'engagement physique que mettent les Anglais. Mais il faudra s'améliorer nettement contre les Français. Ce match est un des gros défis de la saison. Après ce match, elle aura été honorable, ou alors il faudra finir de planter les clous du cercueil (rires)." Sauf que durant la grande majorité du reste de la saison, les Néo-Zélandais jouaient sans leur pièce maîtresse. Carter est de retour. Pour le meilleur ou pour le pire… Suivant le camp dans lequel on se positionne.

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