Heymans: "Besoin de résultats"

Cédric Heymans, comme la plupart de vos coéquipiers, vous ne considérez pas ce match face à l'Argentine comme une revanche du dernier Mondial?

C.H. : Si je vous dis oui, vous serez contents, comme ça vous pourrez l'écrire. Mais non, désolé, ce n'est pas du tout une revanche.

Vous avez donc évacuez vos malheurs des dernières années face aux Pumas?

C.H. : Non, on ne peut pas l'oublier. On ne l'oubliera jamais. Ils nous ont battus deux fois pendant la Coupe du monde, cela restera. Mais à chaque match son histoire. En fait, tout est une question de contexte. Là, c'est une tournée, pas une Coupe du monde. En 2011, si on se retrouve, il y aura une forme de revanche. Mais pas là. En plus, c'est une nouvelle ère, un nouveau staff, beaucoup de nouveaux joueurs.

Pourquoi l'Argentine vous pose-t-elle autant de problèmes?

C.H. : Je ne sais pas, mais en tout cas, ça nous emmerde. Il n'y a pas de fatalité à perdre contre eux. Je ne crois pas qu'il y ait une explication rationnelle à cette mauvaise série.

La plupart des Argentins vous connaissent par coeur. N'est-ce pas un avantage pour eux?

C.H. : Et alors? Nous aussi, on les connait par coeur. On peut inverser le problème. Je ne crois pas à tout ça, pas plus qu'au fait qu'ils auraient plus envie, qu'ils seraient plus combattants que nous. Ils nous posent des problèmes, par leur style de jeu. Il faudra bien qu'on finisse par trouver les solutions.

Quel est l'objectif du XV de France sur cette tournée?

C.H. : Il est très simple. Il faut gagner. Cette équipe a besoin de résultats. Il y a des séries qu'il faut stopper.

Le staff avait beaucoup insisté lors du Tournoi sur une certaine identité de jeu, plus encore que sur les résultats. Ce n'est plus le cas aujourd'hui?

C.H. : Si. Simplement, lors du Tournoi, ils voulaient mettre leur patte et bien nous faire comprendre vers quel rugby ils voulaient s'orienter. Parfois, il faut donner dans l'excès pour faire passer ce genre de message. Chacun a bien compris où ils voulaient en venir. Nous, on a plongé à fond dans leur discours. On a assimilé ce qu'ils voulaient. Après, le style de jeu, c'est une chose, mais la finalité reste quand même de gagner.

Sont-ils plus restrictifs aujourd'hui?

C.H. : Non? Pas du tout. Mais c'est comme une équipe de club. En début de saison, il est nécessaire d'insister sur certaines choses. Ce n'est plus le cas au bout de quelques mois. C'est pareil pour l'équipe de France.

A titre personnel, comment vous sentez-vous?

C.H. : Ça va, les sensations reviennent depuis quelques temps. J'ai joué toutes les rencontres depuis le début de la saison, sauf celle contre Brive. Mais je n'ai pas toujours été titulaire. Physiquement, je n'éprouve donc aucune lassitude. Au contraire, je serai plutôt demandeur en ce moment. J'ai envie de jouer.