Jordie Barrett, le visage du calvaire néo-zélandais

  • International - Jordie Barrett (Nouvelle-Zélande).
    International - Jordie Barrett (Nouvelle-Zélande).
Publié le Mis à jour
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TEST MATCH - L'arrière des Hurricanes a sans doute livré la partie la plus horrible de sa riche carrière. De sa première intervention et un coup de pied totalement raté, qui amena le premier essai de Mauvaka, jusqu'au coup de sifflet final, il a raté la majorité de ce qu'il a tenté. Barrett fut le symbole du naufrage néo-zélandais.

Si la défaite des All Blacks a un visage, ce sera celui de Jordie Barrett. L'arrière néo-zélandais a vécu un vrai calvaire samedi soir, même s'il a marqué les onze premiers points de son équipe.

C'est vrai qu'il a marqué un essai en bout de ligne, côté fermé, mais ce ne fut qu'un court instant de répit dans une soirée de cauchemar. Il a multiplié les bourdes. Dès le début, il a totalement manqué un dégagement, ce qui a provoqué une touche des Bleus à 5m de l'en-but néo-zélandais et le premier essai de Mauvaka. L'énumération de ses interventions loupées ou à contre-temps serait cruelle pour l'arrière des Hurricanes. Il a aussi manqué la touche sur une pénalité qui aurait pu soulager son équipe ; on l'a vu aussi laisser passer Ntamack qui contre attaquait de son en-but en deuxième période, ce qui a totalement relancé le match des Bleus.

Mo'unga également décevant

Autre déception, la production du demi d'ouverture Richie Mo'Unga. Titularisé à la place de Beauden Barrett, le joueur des Crusaders n'a jamais éclairé le match comme il sait le faire avec sa franchise et, parfois, avec l'équipe nationale. Collectivement, la première mi-temps des Néo-Zélandais fut un vrai naufrage, à l'image de ce ballon-porté qui aboutit au second essai de Peato Mauvaka. La façon dont le pack néo-zélandais fut "bougé" confina à l'humiliation tant la balade fut facile pour les avants tricolores.

Dans ces quarante premières minutes, tous les impacts ou presque furent français. L'agressivité fit défaut aux Néo-Zélandais, sans cesse mis sur le reculoir. Dane Coles, talonneur supersonique en principe, a manqué un essai par maladresse juste avant le repos, ce qui aurait pu relancer son équipe. Tupea, le centre des Chiefs, un des néophytes, n'a pas marqué beaucoup de points, à la différence du remplaçant David Havili et de l'autre centre Rieko Ioane, parmi ceux qui ont surnagé. Les deux hommes ont failli redresser la barre. La troisième ligne Akira Ioane, Ardie Savea et Sam Cane ne nous aura pas vraiment fait rêver.

Retour à l'époque du Prince Obolensky

La deuxième période fut plus acceptable, puisque les All Blacks ont marqué trois essais mais leur mêlée a fini à l'agonie et l'essai de Penaud qui creusa l'écart provint d'une passe hasardeuse de Havili, qui ne prit pas garde à la montée rageuse de l'ailier français.

Ce fut donc une soirée infâme pour ces All Blacks qui ne s'attendaient pas à prendre 40 points et à revenir chez eux avec deux défaites. Ca n'était pas arrivé pour une tournée européenne depuis la campagne 35-36 : défaites au Pays de Galles et en Angleterre avec, contre eux, les exploits du fameux Prince Obolensky.

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