Angleterre : la victoire des gazelles

  • International - Raffi Quirke (Angleterre), face à l'Afrique du Sud.
    International - Raffi Quirke (Angleterre), face à l'Afrique du Sud.
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INTERNATIONAL - Martyrisés devant, les Anglais ont marqué trois beaux essais de jeu déployé qui leur ont offert in extremis la victoire.

L'Angleterre a gagné la revanche de la finale de la Coupe du Monde. Un superbe 27-26 pour les hommes d'Eddie Jones commandés par Courtney Lawes en cet après-midi frisquet. Mais le score aurait pu être inversé tant les Sud-Africains ont impressionné, enfin surtout en deuxième mi-temps, quand ils ont pris clairement l'ascendant en mêlée. Si l'on ajoute les chandelles, et les mauls, une percée terrible e Eben Etzebeth on a eu un aperçu de la force de ce rouleau compresseur qui fut hélas lâché par son buteur, Hendre Pollard qui manqua deux fois la cible coup sur coup. Mais la tension qui étreint les tribunes de Twickenham à mesure que la fin du match approchait suffit à situer l'intensité de cette rencontre.

Marcus Smith et Raffi Quirke, talents émergents

La partie fut très engagée, très rude, avec quelques explications vigoureuses, à la limite de la rixe. Mais si les Anglais l'ont emporté, c'est qu'avec assez peu de ballons, ils ont été brillants dans le jeu offensif. Il suffit de revoir leurs trois essais. Le premier fut le fruit d'une longue séquence. Le troisième fut marqué après une attaque en première main impeccable : combinaison après touche déviée : Slade qui lance Marchant plein champ et Quirke au soutien intérieur. Ils sont passés comme dans du beurre dans la défense sud-africaine. Le second fut aussi le fruit d'une offensive directe après mêlée, une offensive déployée avec Jonny May venu de l'aile opposée. Elle fut arrêtée à un mètre de la ligne, mais la science de Ben Youngs envoya l'arrière Steward à l'essai immédiatement. Eddie Jones peut s'estimer heureux des inspirations de sa ligne de trois quarts, même après la sortie sur blessure de Manu Tuilagi après son essai. Le repositionnement de Joe Marchant au centre fut une réussite, et l'entrée de Max Malins à l'aile aussi. La prestation de Marcus Smith à l'ouverture fut au diapason. C'est lui qui poussa Kolisi à la faute à la 76e, par un chef d’œuvre de coup de pied à suivre vicieux. On exagère un peu, mais on eut soudain la sensation qu' Owen Farrell avait pris un coup de vieux.

On rappelle qu'il sera indisponible pour trois mois à cause d 'une opération à une cheville. On verra bien ce qu'il se passera au moment du Tournoi entre l'ancienne et la nouvelle génération. On aura du mal à ironiser de la sorte au sujet du poste de demi de mêlée. Le vétéran Ben Youngs, 32 ans, n'a jamais semblé aussi fort, vif et imaginatif. Son remplaçant, Raffi Quirke a du talent à revendre, il s'est fait une petite réputation de feu-follet sous le maillot de Sale. Samedi, il a montré un aperçu de cette classe naissante.

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