Comment la France peut-elle battre l’Écosse ?

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Publié le Mis à jour
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TOURNOI DES 6 NATIONS - La France va défier l’Écosse à Murrayfield. Un déplacement historiquement favorable aux Bleus. Mais quels seront les ingrédients nécessaires ou envisageables pour asseoir un peu plus la domination tricolore ? Tentative(s) de réponse(s).

En marquant plus de points que l’Écosse. Oui. A moins de pousser l’adversaire à en marquer moins que soi…D’accord. Quel doit être le contenu de la copie française pour espérer une victoire ?

  • Forcer le verrou écossais

Les chiffres ne sont qu’un outil. Mais ils peuvent parfois révéler l’invisible. C’est le cas pour la défense écossaise. Depuis 2000, l’Écosse a disputé 100 matchs. Or, quand elle a concédé 21 points ou plus, elle n’a remporté que 12% de ses rencontres. Encore plus inquiétant : quand le XV du Chardon encaisse 21 points ou plus dans le 6 Nations ? Le chiffre tombe à 6% (trois matches gagnés sur 52). Autrement dit, si la France arrive à forcer le verrou écossais et à inscrire 21 points ou plus, elle aura certainement fait le plus dur. Un bémol : la France n’a marqué plus de 21 points qu'à une seule reprise lors des 5 derniers matches.

Virimi Vakatawa (XV de France) face à l'Italie - 6 février 2016
Virimi Vakatawa (XV de France) face à l'Italie - 6 février 2016
  • Imposer sa puissance physique

La faiblesse écossaise est la même depuis des dizaines d’années et tient en un élément déterminant en rugby : la puissance. Impossible de gagner un match sans gagner les duels. Et si l’Écosse est capable de jouer vite et de le faire longtemps, elle ne peut rivaliser, dans un registre purement guerrier, qu’avec quelques nations secondaires. La France tient donc là sa première bataille : gagner le combat physique et la bataille des rucks. Si les Bleus souffrent de l’absence de Louis Picamoles, l’Écosse n’a pas dans ses rangs de joueurs dominateurs à l’impact comme Goujon, Atonio ou encore de Vakatawa. Une aubaine.

Et si la conquête écossaise n’est plus aussi faible que par le passé, la mêlée reste une bonne façon d’épuiser l’adversaire.

  • Cibler les leaders

Le vivier dans lequel Vern Cotter puise ses joueurs est certainement l’un des plus limités en Europe. Mais attention : les très bons joueurs existent évidemment en Écosse. Trois d’entre eux sont mêmes d’une importance capitale. Le joueur le plus talentueux ? Stuart Hogg, et ses 80m gagnés en moyenne. Le plus solide défenseur ? Jonny Gray et ses 15 plaquages de moyenne. Le plus imprévisible ? Mark Bennett, le régulateur de la ligne écossaise. Museler ces trois hommes serait déjà un immense pas vers la victoire.

Mark Bennett (Ecosse) - 23 septembre 2015
Mark Bennett (Ecosse) - 23 septembre 2015
  • Prendre l’ascendant psychologique

L’ascendant le plus évident du XV de France est probablement mental. La France a souvent trouvé la recette et n’a plus perdu face à l’Écosse depuis 2006. Encore plus impressionnant, dans l’histoire du 6 Nations, les Bleus ne se sont inclinés qu’une fois en seize matches. Dès lors, prendre le score assez tôt dans la partie peut mettre sous pression un effectif écossais jeune. Et qui n’a pas l’habitude de battre l’équipe de France. Dans le groupe des 31, un seul écossais a déjà gagné face aux Bleus : Sean Lamont (35 ans).

  • Contrôler le rythme

La ligne de conduite de Vern Cotter est simple : du rythme, du rythme et encore du rythme. Face à l’Australie en quart de finale de la Coupe du monde, face au pays de Galles sur ce Tournoi 2016 ou encore face à la France en septembre dernier, la recette est la même : de la vitesse et la multiplication des temps de jeu. C’est cette capacité à emballer un match que l’équipe de France devra contrôler. Pour ça : sortir les ballons en touche lorsqu’il faut jouer au pied, ralentir les sorties de balles, ne pas se mettre à la faute. Si les Bleus contrôlent le tempo, ils contrôleront le match. Tout simplement.

Il est intéressant de constater, enfin, qu’en cas victoire face à l’Ecosse, la France version Novès égalerait la meilleure performance du mandat précédent : un Tournoi des 6 Nations à 3 victoires.

La joie de Wenceslas Lauret, Maxime Machenaud et Jean-Marc Doussain (de dos) face à l'Irlande
La joie de Wenceslas Lauret, Maxime Machenaud et Jean-Marc Doussain (de dos) face à l'Irlande
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