Fin de l'entracte, le rugby a repris en Australie

Par Rugbyrama
  • Super Rugby - Jack Maddocks (Melbourne Rebels) contre les Brumbies
    Super Rugby - Jack Maddocks (Melbourne Rebels) contre les Brumbies
Publié le
Partager :

SUPER RUGBY AU - Le nouveau Super Rugby a débuté vendredi au Suncorp Stadium de Brisbane avec le traditionnel match entre les ennemis héréditaires : Reds et Waratahs. Samedi, c’est à Canbera que Brumbies et Rebels se sont retrouvés.

Un State of Origin à XV entre Reds et Waratahs, on ne pouvait rêver mieux pour débuter la version australienne du Super Rugby façon covid-19. Oh ! bien sûr, la passion n’était pas la même que pour la version treiziste de ce grand classique mais on a particulièrement apprécié cette opposition, surtout dans le contexte actuel. Pour couronner le tout, on a enfin pu voir des spectateurs et pas seulement des portraits en carton comme le championnat de NRL nous avait habitués à en voir. Depuis le 1er juillet, des foules limitées (théoriquement à 20 % de la capacité) sont autorisées dans les stades. C’est donc devant 5 590 spectateurs (dans un stade qui peut en contenir 52000 mais dont deux niveaux entiers étaient fermés) que le match de reprise a eu lieu. Coté Canberra, la foule était aussi de retour mais plus clairsemée.

Effet limité des nouvelles règles

Même si sept journées du Super Rugby ancien modèle avaient pu avoir lieu en février et mars, cette nouvelle version semble lancer une nouvelle ère pour le rugby australien. Un vent de jeunesse souffle sur les quatre équipes qui jouaient cette 1re journée de Super Rugby AU. Blessures et départs ont forcé les entraîneurs à renouveler leurs groupes. Ainsi, les Waratahs ont débuté avec des joueurs peu connus comme les jeunes Bell, Swinton, Walton, Ramm, Short, Horton, Tauakipulu, Donaldson ou Moeroa. Jack Maddocks a effectué son retour à l’arrière, Kurtley Beale ayant fait ses adieux au club sans y remettre les pieds. Brad Thorn - qui avait dû souffrir du départ imprévu de trois joueurs, dont deux titulaires en deuxième ligne (Rodda et Hockings) en plus de l’ailier international Speight, libéré pour rejoindre Biarritz - a dû faire appel à son lot d’espoirs (McReight, Paisami, Nasser, Tualima, Malolua ou encore Flook).

Et les Brumbies ont dû faire face au forfait de l’arrière Banks pour lancer le jeune Hansen et aligner sur le banc des inconnus comme Fines, Kuenzle ou encore Ikitau. Aux Rebels, c’est un pack peu expérimenté qui a eu droit à son baptême du feu, avec le renfort du deuxième ligne Stolberg (ex-Sunwolves).

Côté terrain, on ne peut pas dire que les nouvelles règles mises en place pour dynamiser le jeu se soient révélées particulièrement efficaces. Lors du match Reds - Waratahs, le premier renvoi de la ligne d’en-but n’est intervenu qu’à la 45e minute. Le long dégagement, que les Reds récupérèrent, ne leur donna aucun avantage. Sur le premier coup de pied 50-22, si les Reds ont récupéré le lancer en touche, la encore, rien n’est venu concrétiser cette action. Si l’on doit voir une accélération du jeu, c’est plutôt du côté de l’application plus stricte des règles sur les phases de plaquage et de ruck.

Comme en Nouvelle-Zélande, les pénalités ont été nombreuses (18 à 9 en faveur des Reds contre les Waratahs). Il faudra attendre deux ou trois semaines pour voir le véritable effet des changements, quand les joueurs auront retrouvé leurs automatismes après trois mois d’arrêt.

Un derby physique

Au niveau spectacle, le match entre les Reds et les Waratahs a eu vraiment des airs de derby entre deux équipes aux styles différents : des Reds cherchant le défi frontal, avec une grosse mêlée et une troisième ligne de plus en plus dominante, et des Tahs, plus aventureux ballon en main et qui dominèrent la touche. L’indiscipline des joueurs de Sydney leur coûta le match. Beaucoup d’imprécisions, des mauvais choix et des mouvements encore poussifs ont ainsi émaillé ce match, ce que reconnaissait Liam Wright, le capitaine des Reds : "Ce fut très physique et un vrai derby. Les nouvelles règles nous mettent en mouvement constant. Mais nous avons commis trop de fautes stupides, ce qui les a maintenus dans le match."

Une analyse confirmée par l’ouvreur des Reds, James O’Connor : "Une victoire encourageante mais il nous a fallu aller la chercher car nous avons été trop brouillons et nous n’avons pas adhéré à notre plan de jeu. L’équipe n’a pas montré ce dont elle est capable mais c’est un très bon sentiment d’être de retour sur le terrain."

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?