Foketi : de Bayonne et du rêve d'Équipe de France au Super Rugby

  • Foketi - Bayonne - Juin 2013
    Foketi - Bayonne - Juin 2013
  • Lalakai Foketi sous les couleurs de Bayonne en 2014
    Lalakai Foketi sous les couleurs de Bayonne en 2014
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    Lalakai Foketi sous les couleurs de Bayonne en 2014
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Lalakai Foketi, révélation de la présaison des Waratahs a obtenu sa première titularisation en Super Rugby, quatre ans après son premier match et des détours en Nouvelle-Zélande et à Bayonne. Un numéro 13 à suivre...

Devant lui : Bernard Foley. Derrière lui : Israël Folau. A ses côtés : Kurtley Beale. Aux Waratahs, ce sont 182 sélections avec l'Australie qui l'entourent mais Lalakai Foketi, 23 ans, nouveau centre de la franchise de Sydney ne dénote pas. Cela en dit long sur son potentiel. Mais cela ne dit rien de son histoire : celle d'un espoir de l'Australie disparu des radars et qui envisagea même à une époque de jouer pour le XV de France, une perspective évoquée à l'automne 2014 à son arrivée à Bayonne...

Repéré par Nicolas Morlaes alors entraîneur des arrières de l'Aviron bayonnais durant le Mondial U20 2013 pour lequel il avait été surclassé, Foketi avait débarqué sur la côte basque un an plus tard contre l'avis de la fédération australienne lui faisant miroiter un avenir international. A 19 ans, le natif de Nouvelle-Zélande, après 12 minutes en Super Rugby avec les Rebels de Melbourne, avait voulu tenter sa chance en Top 14 et notamment évoluer aux côtés d'un de ses joueurs de référence, Joe Rokocoko. C’est une grande étape de ma vie, disait-il à son arrivée. Il jouera neuf matches toutes compétitions confondues (6 titularisations) et laissera entrevoir de belles promesses.

Lalakai Foketi sous les couleurs de Bayonne en 2014
Lalakai Foketi sous les couleurs de Bayonne en 2014

"Il avait de très bonnes mains, de bons appuis. On voyait que c'était un bon joueur de rugby avec un haut potentiel. Au-delà de ses très bonnes prédispositions, il comprenait le rugby et il était aussi à l'aise en 12 qu'en 13. Il restait évidemment du travail à faire au niveau physique, il avait besoin de travailler le jeu sans ballon, le replacement défensif. Mais rien d'inquiétant pour un joueur de 19 ans… D'autant qu'il était déjà pro dans ses attitudes. Il était assez discret, ne maitrisait pas trop la langue mais avec Rokocoko, Lovobalavu, il était bien encadré et n'a jamais fait d'histoire" se souvient Nicolas Morlaes.

Je m’imagine bien ici pour longtemps et faire venir ma famille ici. Concernant ma carrière, je me vois bien encore à Bayonne. Et qui sait ? Si je reste assez longtemps pourquoi pas jouer un jour pour l’Équipe de France

Finalement malgré un contrat de trois ans (dernière année en option), il ne sera resté qu'un an. "Au terme de la saison, le club descend, il y l'hypothèse de la fusion qui est évoquée. C'était le bazar, il a vu un possibilité de rentrer chez lui : il a demandé à être libéré", dévoile Morlaes… Aveu du centre : "Jouer avec Joe Rokocoko, c'était génial mais j'avais l'impression d'avoir beaucoup plus à donner en Super Rugby." Il lui a pourtant fallu patienter pour avoir cette chance.

Lalakai Foketi sous les couleurs de Bayonne en 2014
Lalakai Foketi sous les couleurs de Bayonne en 2014

Foketi est rentré en Nouvelle-Zélande, a refait ses gammes pendant deux ans et demi en Mitre 10 Cup (ex NPC). Des allures de retour en arrière, en réalité un tremplin. "Parce que j'ai intégré une équipe de Super Rugby à 18 ans et j'ai crû que tout était acquis. Je suis parti en France mais ce n'était pas le bon moment et je l'ai vite réalisé. Ensuite, ce fut difficile : je suis rentré en Nouvelle-Zélande pour la Mitre 10 Cup, je me suis confronté à un autre rythme avec la journée au travail puis l'entraînement… rembobine t-il. J'ai appris à relativiser. Après l'université, les moins de 20 ans, quand on arrive en Super Rugby, on a tendance à se plaindre des dures journées d'entraînement. En Nouvelle-Zélande, j'allais m'entraîner après une journée comme assistant dans une école. Avec cette expérience, j'ai appris à apprécier les entraînements et exigences du Super Rugby…"

En fin d'année 2017, les Waratahs pouvaient venir le chercher : Lalakai Foketi était prêt à reprendre le fil de son histoire. La présaison lui a permis de le confirmer et, adoubé par Foley louant sa technique, son intelligence, sa maturité son investissement - de se faire une place dans le XV majeur de Daryl Gibson. Titulaire pour l'ouverture de la saison contre les Stormers (34-27), il a été reconduit dans le squad pour les deux prochains rounds à l'étranger contre les Sharks et Jaguars. Loin mais attentif, Nicolas Morlaes en est persuadé : ce n'est qu'une première étape. "Le voir en Super Rugby c'est une progression logique. Je pense surtout qu'un jour, il sera Wallaby..."

#BREAKING | Touring squad named for the upcoming offshore matches with The Sharks and Jaguares ARG.

?? https://t.co/9VhLRHfCGT#ForTheLoveOfRugby

? Rising Sun Photography Sydney pic.twitter.com/Mss2BIbfwJ

— NSW Waratahs (@NSWWaratahs) February 25, 2018

Et qui sait, pourquoi pas jouer, un jour, contre l'équipe de France...

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