Après la révélation, l'heure de la confirmation pour les Lions ?

  • Elton Jantjies, l'ouvreur des Lions
    Elton Jantjies, l'ouvreur des Lions
  • Franco Mostert (Lions) capte un ballon en touche
    Franco Mostert (Lions) capte un ballon en touche
  • Beast Mtawarira (Sharks) et Warren Whitley (Lions)
    Beast Mtawarira (Sharks) et Warren Whitley (Lions)
  • Kieran Read, le troisième ligne des Crusaders
    Kieran Read, le troisième ligne des Crusaders
  • Richie Mo’Unga (Crusaders) - 26 mars 2016
    Richie Mo’Unga (Crusaders) - 26 mars 2016
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SUPER RUGBY - Toute la saison, les Lions ont surpris tout le monde grâce à un jeu séduisant. Aujourd'hui, ils sont les seuls à pouvoir empêcher l'hégémonie néo-zélandaise. Pour cela, les Sud-Africains devront déjà sortir les Crusaders (samedi, 16h30). Pas si simple.

Les Lions : le félin sort les griffes

Cette formation des Lions est l’équipe révélation de l’année. Avec son gros volume de jeu, son staff créatif, ses joueurs performants et ses jeunes joueurs prometteurs, la franchise de Johannesburg s’est imposée comme une formation majeure de la saison. Et si son style efficace, son fond de jeu réfléchi et ses performances enthousiasmantes donnent envie de croire en un avenir radieux, le présent des Lions s’annonce tout aussi lumineux.

Équipe-type de la saison : Van der Walt ; Combrinck, Mapoe, J. Van Rensburg, Skosan ; (o) Jantjes, (m) De Klerk ; Tecklenburg, Whiteley, Kriel ; Mostert, Ferreira ; Redelinghuys, Marx, Smith.

Franco Mostert (Lions) capte un ballon en touche
Franco Mostert (Lions) capte un ballon en touche

La clef du match : Si les considérations techniques sont évidemment toujours les mêmes, un aspect sera tout à fait particulier avec ces Lions. Les Sud-Africains ne devront surtout pas faire de complexe par rapport à leur relative inexpérience. Car cette génération va participer à ses premières phases finales. De quoi bénéficier d’une certaine forme de fraicheur au coup d’envoi. Mais aussi de quoi mal appréhender l’événement et le gérer de manière catastrophique si le vent venait à tourner en cours de match.

Le point faible : Au-delà du manque d’expérience, qui reste le souci majeur de cette formation, un problème plus secondaire pourrait se poser : le manque de profondeur de l’effectif. De prime abord, les Lions disposent du plus petit banc des quarts-de-finaliste. Un souci quand on sait que les différences se font régulièrement à l’orée de l’heure de jeu.

La déclaration : Ça n’est pas vraiment une déclaration, mais un sondage. Une sorte de déclaration d’intention… 2% des 43 800 votants du NZ Herald estiment que les Lions peuvent remporter le Super Rugby. Faible ? Oui. Mais les Lions sont les seuls non néo-zélandais à obtenir des voix. Une performance.

Beast Mtawarira (Sharks) et Warren Whitley (Lions)
Beast Mtawarira (Sharks) et Warren Whitley (Lions)

L’info en plus : Annoncé forfait après une blessure qui devait l’éloigner des terrains pendant 6 semaines, Warren Whiteley pourrait bien être présent face aux Crusaders. Un coup de poker de la part d’Ackermann qui souhaiterait le faire revenir avant la date annoncé par le staff médical. Le coach des Lions ne pourra pas être accusé de faire dans le sentiment : en cas de titularisation du capitaine Whiteley, c’est son propre fils, Ruan Ackermann, qui pourrait être écarté de l’équipe.

Les Crusaders : les derniers mohicans

Pour la première fois depuis 15 ans, les Crusaders se présentent sans Carter et McCaw. Une équipe de vieux briscards qui a limité la casse en terminant à une 4e place inespérée dans sa conférence. Une équipe qui malgré les changements est toujours aussi difficile à manoeuvrer chez elle. Canterbury ne fait plus trembler l’hémisphère Sud, mais reste une énorme formation, à la conquête de son 8e titre. Impressionnant.

L’équipe type : Dagg ; McNicholl, Fonotia, Crotty, Nadolo ; (o) Mo'Unga, (m) Ellis ; Taufua, Read, Todd ; Whitelock, Romano ; Franks, Taylor, Crockett (ou Moody).

Kieran Read, le troisième ligne des Crusaders
Kieran Read, le troisième ligne des Crusaders

La clef du match : Pour les Crusaders, la recette semble limpide. Il faudra s’appuyer sur les cadres sans les faire "surjouer". Read, Whitelock (qui devrait évoluer en troisième ligne), Taylor ou encore Crotty devraient toucher beaucoup de ballons. Un moyen de rester dans l’avancée et de réciter des schémas récurrents et habituels. Une façon de se rassurer, de gagner des duels, et de s’organiser de manière simple et efficace. Une belle manière, en somme, de contourner le système défensif agressif des Lions.

Le point faible : Les Crusaders n’ont plus la même capacité d’accélération que par le passé. Cette saison, les "Croisés" semblent même incapables de renverser des situations complexes. Là où la simple évocation des noir et rouge pouvait faire surjouer l’adversaire, aujourd’hui les Crusaders sont redevenus une équipe normale.

Le point faible des Crusaders s’apparenterait en réalité plus à la disparition de la peur qu’ils suscitaient. Bonne formation, redoutable… mais pas effrayante. Un ascendant psychologique qui pourrait peser si jamais le match se jouait d’un rien.

Richie Mo’Unga (Crusaders) - 26 mars 2016
Richie Mo’Unga (Crusaders) - 26 mars 2016

La déclaration : Bien qu’ils ne soient pas dans la meilleure forme possible après la série de tests en juin, ils ont l’équipe et l’expérience pour aller au bout (Dan Carter, ancien demi d’ouverture des Crusaders)

L’info en plus : Sans Nadolo et Moody, deux titulaires habituels, les Crusaders vont devoir puiser dans leurs réserves mentales et physiques pour aller s’imposer chez les Lions. Mais pour cela, ils pourront compter sur le retour de Whitelock et Ellis, deux joueurs importants pour la franchise néo-zélandaise.

Bilan

Les Crusaders ont clairement la capacité de renverser des montagnes. Aller gagner sur la pelouse des Lions ne semble pas totalement inconcevable. Mais la franchise sud-africaine semble malgré tout plus forte. Johannesburg peut même rêver sérieusement à un titre pour la première fois de son histoire. A moins que les Crusaders ne renouent avec le passé des Croisés : traverser la mer pour y imposer leurs ambitions.

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