Michalak dans la légende

Par Rugbyrama
  • Michalak - Sharks - Juillet 2012
    Michalak - Sharks - Juillet 2012
Publié le Mis à jour
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Les Sharks se sont accordés le droit de disputer la quatrième finale de leur histoire en venant à bout des Stormers au terme d’un match d’une intensité rare (26-19). Michalak entre dans la légende en devenant le premier joueur français à disputer une finale de Super 15. L'essentiel en cinq points.

Frédéric Michalak avait déjà réussi son premier exil dans l’hémisphère Sud en décrochant la Currie Cup, le trophée du championnat des provinces sud-africaines, en 2008. Mais cette fois, le Toulousain a fait mieux. En effet, samedi prochain, "Freddie" va entrer dans la légende en même tems qu’il entrera sur le terrain. La raison ? Jamais, au grand jamais, un joueur français n’a disputé une finale de Super 15. En convertissant une nouvelle fois les efforts de ses partenaires en points (deux pénalités, deux transformations, deux drops), Frédéric Michalak s’est offert ce privilège, et laisse son empreinte dans le rugby de l’hémisphère Sud.

Pietersen, l’arme fatale

Il est certaines reconversions qui peuvent s’avérer délicates. Mais celle de l’ailier Jon-Paul Pietersen au poste de second centre est une franche réussite. Au cœur d’une ligne de trois-quarts déjà remuante car emmenée par la charnière explosive McLeod-Michalak, le replacement de l’ailier a encore apporté un surplus de vitesse. Déjà décisif en match de barrage face aux Reds, l’ailier a encore frappé en inscrivant un essai sur un exploit personnel qui crucifia les Stormers. Les Chiefs feraient bien de s’en méfier.

Etzebeth, l’éveil d’un géant

Retenez bien ce nom: Eben Etzebeth, car il est fort probable que le colosse sud-africain, qui n’a encore que 20 ans, devienne sous peu la référence mondiale au poste de deuxième-ligne. Appelé à rejoindre les Boks quand ceux-ci accueillirent les Anglais lors de la dernière tournée de juin, les observateurs avaient déjà remarqué sa précocité physique (2,02m ; 122 kilos), sa mobilité et sa férocité dans les regroupements. Contre les Sharks, Etzebeth a été le meilleur avant du pack des Stormers. Ultra sollicité dans le jeu, il termine la partie avec dix-huit ballons joués. Soit cinq de plus que son centre et capitaine Jean De Villiers. Les amateurs retiendront également cette charge d’une force inouïe qui envoya valser dans les airs les cent-quinze kilos de Bismarck du Plessis. Rien que ça.

Les Du Plessis, les frères taloche

Certes, les Sharks ont été admirables d’engagement. Mais qu’ils ont été indisciplinés ! Les protégés de John Plumtree ont concédé douze pénalités ! En face, les Stormers n’en ont concédé que cinq. Sur le banc des accusés, les deux frères Du Plessis, qui ont été repris trois fois à l’ordre chacun: six pénalités, la famille a fait fort. En comparaison, le talonneur des Stormers, Tiaan Liebenberg a été le joueur le plus indiscipliné des Stormers, avec deux rappels à l’ordre... sauf qu’il fut le seul. Un vrai problème que John Plumtree va devoir résoudre avec ses deux féroces première lignes.

Un vainqueur inédit

Au-delà de ce demi-finale, il faut aussi préciser que le vainqueur de ce Super 15 2012 sera forcément inédit. Les Chiefs, comme les Sharks, se sont déjà invités en finale. En 2009 pour la franchise d’Hamilton, et en 1996, 2001 et 2007 pour les Sharks. Quatre finales à eux deux, pour autant de défaites. Signe que les hiérarchie des équipes de l’hémisphère Sud est redéfinie.

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