Les Sud-Africains ambitieux

Par Rugbyrama
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Alors que de nouvelles règles de l'IRB seront mises à l'essai dès vendredi pour le coup d'envoi du Super 14, les Sud-Africains, détenteurs du titre, visent le doublé. La France aura à coeur de suivre Frédéric Michalak qui a déjà été adopté par les Sharks

AUSTRALIE: Rugby moribond (Reds, Waratahs, Brumbies, Western Force)

Entre les problèmes en interne à la Western Force (Henjak aurait cassé la mâchoire d'un de ses collègues) et les soucis financiers, le rugby australien est plutôt moribond. Eliminés dès les quarts de finale du dernier Mondial, les Wallabies sont en souffrance. A tout cela s'ajoutent les très nombreux départs ou arrêts de grandes stars qui ont porté le rugby australien à bout de bras ces dernières années. On pense là en premier lieu à George Gregan, désormais Toulonnais, ou encore Stephen Larkham qui a décidé de répondre positivement aux sirènes argentées du Japon. La sérénité n'est pas au rendez-vous décidément chez les Brumbies alors que Stirling Mortlock n'a toujours pas choisi s'il restait ou partait... Chez les Brumbies donc, le Super 14 à venir sera une saison certainement de transition.

L'an dernier, le classement des équipes australiennes a frôlé le ridicule. Les Waratahs ont terminé treizièmes et les Reds quatorzièmes ! En pleine année de Coupe du monde, pas une équipe australienne n'avait atteint les phases finales. Une bien triste première qui augurait finalement bien la fin de l'année… 2008 doit être l'année du rachat et de l'éclosion de la nouvelle génération de futurs Wallabies. Prétendre à plus pour les Waratahs, mais aussi pour les Reds ou encore la Western Force serait audacieux. Chez les Reds, les stars se font rares et Latham, qui revient de blessure, va se sentir bien seul. De même chez les Waratahs où les talents confirmés ne vont pas se bousculer au portillon. Les Western Force font figure de sérieux outsiders avec aux manettes le Néo-Zélandais John Mitchell.

NOUVELLE-ZELANDE: Encore sonnée (Hurricanes, Blues, Waikato Chiefs, Crusaders, Highlanders)

Pas au mieux non plus, les provinces néo-zélandaises… Le choc de l'élimination en quart de finale par le XV de France lors du dernier Mondial a été une vraie onde de choc pour toute la Nouvelle-Zélande. Et, il faudra être fort pour reconnaître les joueurs alignés. Il faudra même revoir complètement les fiches de joueurs ! Les sirènes européennes ont provoqué une véritable hémorragie. Les noms des joueurs qui ont quitté le pays au long nuage blanc sont mondialement connus : Chris Jack, Carl Hayman, Luke McAlister, Aaron Mauger, Rico Gear, Anton Oliver, Byron Kelleher, Ali Williams, Derren Witcombe ou encore Doug Howlett... Ce qui fait quand même beaucoup pour une seule nation!

Les huit titres conquis en douze années consolident le palmarès des provinces néo-zélandaises, mais il faudra surveiller de près le comportement du public. Quelque peu déstabilisé l'an dernier par la non-participation sur toute la première phase d'une vingtaine de All Blacks, le public néo-zélandais tiendra-t-il rigueur à ses équipes ? Les Crusaders, après une année sans donc, tenteront de reconquérir le titre qu'ils avaient gagné deux années de suite en 2005 et 2006. Malgré les blessures de pré-saison, c'est l'une des seules provinces à ne pas avoir été trop chamboulée. Carter, McCaw et compagnie sont toujours là. Les Hurricanes ont en effet vu partir Tana Umaga désormais entraîneur de Toulon, mais aussi le Blues Doug Howlett, parti s'exiler au Munster en Irlande. Les Auckland Blues devraient avoir une belle carte à jouer dans ce Super 14. Avec Nick Evans en nouveau venu, mais aussi des puncheurs comme Rokocoko ou encore Toeava, c'est l'une des équipes qui devraient le mieux se faire aux nouvelles règles qui seront testées dès ce vendredi et qui privilégient ouvertement l'offensif.

AFRIQUE DU SUD : Sur son nuage (Bulls, Sharks, Stormers, Cheetahs, Lions)

Bien sûr, il y a (surtout) Frédéric Michalak. Seul Français, international de surcroît, qui disputera le Super 14 cette saison. L'ancien Toulousain sera confronté à ce qui se fait de mieux dans l'hémisphère Sud. Déjà adopté et déjà surnommé "le magicien" après seulement deux matchs de préparation, Michalak a des fourmis dans les jambes. Avec les Natal Sharks, il entend bien aller chercher le titre laissé à la dernière minute d'une finale palpitante face aux Blue Bulls. Sur un nuage après le deuxième sacre mondial d'octobre dernier, les provinces sud-africaines déplorent une vague massive de départ. Plus importante encore que du côté des Australiens, mais moins toutefois qu'en Nouvelle-Zélande. Les Bulls ont gardé Habana, mais ont perdu Matfield et luttent corps et âmes pour garder Botha sur le point de céder à la tentation Toulon. Les Sharks ont fait signer Michalak mais ont "perdu" Montgomery.

Au rang des révélations, certains joueurs ont déjà commencé à montrer le bout de leur nez comme François Steyn qui évoluera aux côtés du Frenchy de Toulouse, mais aussi JP Pietersen, Bismarck du Plessis, Ruan Pienaar. Confirmations attendues. Et si le troisième ligne centre Pierre Spies, atteint d'une maladie aux poumons, venait à reprendre la compétition, alors le soleil pourrait bien continuer de briller au dessus de l'Afrique du Sud pourquoi pas même pour un deuxième titre consécutif.

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