Élisez votre XV historique : le troisième ligne centre

Par Rugbyrama
  • Sergio Parisse of Italy escapes the tackle of Joey Carbery of Ireland during the NatWest Six Nations match between Ireland and Italy at Aviva Stadium on February 10, 2018 in Dublin, Ireland.
    Sergio Parisse of Italy escapes the tackle of Joey Carbery of Ireland during the NatWest Six Nations match between Ireland and Italy at Aviva Stadium on February 10, 2018 in Dublin, Ireland.
  • Kieran Read durant le Haka
    Kieran Read durant le Haka
  • Coupe du monde 2007 - Lawrence Dallaglio (Angleterre)
    Coupe du monde 2007 - Lawrence Dallaglio (Angleterre)
Publié le Mis à jour
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SONDAGE - En raison de la crise sanitaire actuelle dans notre pays et nos pays voisins, le rugby est à l’arrêt jusqu’à nouvel ordre. L’occasion de se rappeler au bon souvenir de tous les grands joueurs du monde ovale de l’après guerre. Chaque jour, 5 joueurs seront présentés poste par poste et vous pourrez élire, en toute objectivité, le meilleur. Place au poste de troisième ligne centre.

Walter Spanghero (France)

On tient peut-être le joueur le plus apprécié des Français, toutes générations confondues. Ses racines paysannes et sa résistance faite au Grand Béziers de l’époque y sont sûrement pour beaucoup. Reconnu à travers tout le pays à sa juste valeur, il l’est aussi à l’international, suscitant l’admiration de Colin Meads. Le deuxième de la fratrie Spanghero a marqué de son empreinte le monde ovale. A Narbonne, il devient l’idole de toute une ville, avec 14 années passées dans l’Aude. Malheureusement pour lui, la route vers le Brennus sera barrée par l’ennemi Biterrois. Comme en 1974, lorsqu’il perd la seule finale de championnat qu’il aura disputée dans sa carrière.

Après une pige à Toulouse, il raccrochera les crampons en 1977. Avec le XV de France, il remporte 3 Tournois dont 1 Grand Chelem en 1968, le premier de l’histoire des Bleus ! 51 sélections, pour une polyvalence hors norme, l’Audois était capable de jouer à tous les postes allant du 4 au 8 sous le maillot frappé du coq. Surnommé "Iron Man" (l’homme de fer) par les Springboks, ce dur au mal s’est montré indispensable pendant plus de 15 ans en club, comme en sélection.

Kieran Read (Nouvelle-Zélande)

3e joueur le plus capé de l’histoire des All Black avec 127 apparitions, Read s’est imposé comme l’un des meilleurs, si ce n’est le meilleur, troisième ligne centre de sa génération. Dès le début de sa carrière de grands espoirs sont placés en lui. Il les confirmera tout au long de sa brillante carrière. Avec Richie McCaw et Jérôme Kaino, il forme la troisième ligne titulaire des Black pendant près d’une décennie, avec les titres mondiaux de 2011 et 2015 pour concrétiser cette domination ultime. Il prendra même le brassard de capitaine à partir de 2015, et ce, pour quatre ans.

Kieran Read durant le Haka
Kieran Read durant le Haka

Son départ au Japon, après la 3e place acquise lors de la Coupe du monde 2019 met un terme à sa magnifique histoire avec les Kiwis. Vif, puissant, technique, mobile, impérial en défense… Difficile de déceler le moindre défaut dans le jeu complet du meilleur joueur de l’année de 2013. Il est élu devant des références mondiales à leur poste comme Etzebeth en deuxième ligne ou Halfpenny à l’arrière.

Sergio Parisse (Italie)

Lui aussi était justement nommé pour remporter cette récompense en 2013, Parisse devient l’unique Italien à être cité dans cette catégorie. S’il ne l’obtient pas, c’est sûrement dû au fait que la Squadra Azzurra ne se situe pas encore au même niveau que les grandes Nations du rugby mondial. Mais sa prouesse est d’autant plus remarquable, puisque malgré les cuisants échecs qu’il connaîtra avec l’Italie, il ne déposera jamais les armes au point de devenir le détenteur du nombre de matchs dans le Tournoi. Il comptabilise pas moins de 142 sélections sous le maillot transalpin et participe à 5 Coupes du monde, disputés entre 2003 et 2019.

Son palmarès se garnit grâce au Stade Français, club dans lequel il a évolué entre 2005 et 2019, avec deux Brennus soulevés. Maintenant sous les couleurs de Toulon, il espère finir sa carrière sur un dernier coup d’éclat. Son dernier rêve reste cependant de pouvoir effectué un jubilé tant mérité avec l’Italie.

Lawrence Dallaglio (Angleterre)

L’année 2003 de Lawrence Dallaglio sera à jamais marquée d’une pierre blanche pour le mythique numéro 8 Anglais. Un Grand Chelem en février, une victoire dans le Challenge européen puis une semaine après un sacre en Premiership. Le 4e trophée glané n’est autre que la Coupe du monde, le premier de l’histoire du XV de la Rose. Il y contribue pleinement en jouant les 7 matchs dans leurs intégralités. Fidèle aux London Wasps pendant 15 ans, il se façonne un palmarès monstrueux avec notamment deux Hcup (2005 et 2007) et quatre Premiership.

Coupe du monde 2007 - Lawrence Dallaglio (Angleterre)
Coupe du monde 2007 - Lawrence Dallaglio (Angleterre)

Il n’est également pas en reste avec sa sélection nationale puisqu’il faut ajouter quatre Tournois, en plus de la glorieuse épopée de 2003. Ce compétiteur né avait tout un panel de qualités très élargi, ce qui lui vaudra c’être considéré comme le meilleur à son poste, au début des années 2000.

Brian Lochore (Nouvelle-Zélande)

Disparu l’été dernier, Lochore a provoqué une grande vague d’émotion au pays du long nuage blanc. C’est lui qui a mené les All Black vers le premier sacre mondiale de l'histoire en 1987, en tant qu’entraîneur. Mais c’est sur le terrain que le troisième (ou deuxième) ligne des Kiwis s’est fait connaître de tous. Avec 68 sélections, entre 1963 et 1971, il a fait partie d’une équipe qui a constitué un réel âge d’or pour le rugby néo-zélandais. Souvent désigné capitaine, il est resté invaincu pendant 17 rencontres lors de la fameuse série de test-matches au milieu des années 60.

Il est l’un des premiers à privilégier le jeu de vitesse et de mouvements, une véritable révolution à son époque. C’est sa force tranquille et son charisme naturel qui lui auront permis de porter le brassard de capitaine puis de se muer en tant qu’entraîneur.

Mentions Honorables :

De nombreuses légendes se sont succédées au poste de numéro 8, et si seulement 5 joueurs ont eu la chance de faire partie de la sélection finale, d’autres n’ont pas été loin d’y accéder. Grand absent de cette liste Mervyn Davies et ses 6 titres dans le Tournoi entre 1969 et 1976 était à un souffle d’y figurer. David Pocock, aurait pu rejoindre son coéquipier Hooper (présent dans la liste dédiée aux 7) mais la concurrence était impitoyable. Eric Champ, alias "le barbare de la rade", était un sérieux prétendant, à l’instar de Duane Vermeulen et sa désignation en tant que meilleur joueur de la finale de la Coupe du monde 2019. Pour finir, l’Irlandais Jamie Heaslip et ses 95 sélections sous le maillot du XV du trèfle ont fait de lui un outsider légitime.

Par Thibaud Gouazé

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