Paterson, sept sur sept !

Dans la foulée d'un Angleterre-Italie loin d'avoir déchainé les passions, on espérait un peu plus de couleurs du côté de Murrayfield. Raté. Pas un essai, beaucoup d'imprécisions, et un match beaucoup plus fermé que ce que certains, comme Chris Paterson, avait prédit. L'ailier écossais n'a finalement pas eu à s'en plaindre. Incapables d'atteindre la terre promise, les deux équipes se sont exclusivement appuyées sur leur buteur respectif.

Et à ce jeu, Paterson restera comme le grand bonhomme du match, puisqu'il a convertit ses sept pénalités, offrant au XV du Chardon son premier succès dans ce Tournoi 2007. Petite sur la forme, la victoire des hommes de Frank Hadden ne se discute d'ailleurs pas sur le fond. Les Ecossais ont produit davantage de jeu que leur adversaire, qu'ils ont usé jusqu'à la corde, notamment lors d'un deuxième acte où ils ont monopolisé le ballon et maîtrisé l'occupation du terrain avec un certain savoir-faire. Du reste, encore dans le coup à la pause (6-9), les Gallois ont progressivement lâché prise après le repos.

Intraitables à Murrayfield

Multipliant les fautes, ils ont permis à Paterson de se régaler en enquillant les points. Tout aussi efficace (100%), mais avec nettement moins d'opportunités, Stephen Jones n'a pu tenir la cadence. Il n'a finalement manqué qu'un essai pour donner un peu plus d'ampleur à la victoire écossaise. A plusieurs reprises, le coup ne passa pas loin. Paterson, sur un contre habile de plus de 50 mètres, échouait ainsi à moins de deux mètres de la ligne, en étant repris in extremis (61e).

Murrayfield s'en contentera, compte tenu du contexte. Les deux équipes, battues pour leur entrée dans le Tournoi la semaine dernière, avaient besoin de se rassurer. Mission accomplie pour les Ecossais, qui restent tout de même sur trois victoires consécutives à domicile dans la compétition. L'an dernier, ils avaient battu la France et l'Angleterre. Dans deux semaines, ils tenteront la passe de quatre en recevant l'Italie. Le coup est jouable. Pour les Gallois, ce n'est pas encore l'état d'urgence, mais le prochain déplacement au Stade de France ne s'annonce pas bien...