L'Italie a découvert Chabal

Sonnée, KO par les événements qui ont touché le Calcio vendredi en Sicile – la photo de l'inspecteur de Police mort fait la Une des journaux dominicaux -, l'Italie espérait se réveiller un peu avec le match de rugby des siens, pensant que ces derniers avaient comblé une partie du retard sur les Bleus. Las, la déception, "la désillusion" (Gazzetta), sont immenses. Et comme beaucoup de joueurs sur le terrain, les journalistes italiens vont longtemps regretter d'avoir croisé la route de Sébastien Chabal.

"L'anesthésiste qui découpe en deux" pour la Gazzetta sportiva, "l'ogre" pour le Corriere dello sport. Chabal a marqué les esprits italiens. Sur la pelouse du Flaminio, les Italiens n'ont vu que lui.

"L'ogre Chabal a dévoré l'Italie" (Corriere), qui "a touché le fond" (Gazzetta). "Quel désastre ! L'Italie s'est écroulée contre la France", poursuit le quotidien sportif rose qui préfère mettre une photo de Jonny Wilkinson en Une plutôt qu'une photo de la rencontre de la Squadra.

Cela ne plaira pas au joueur de Sale, mais les qualificatifs italiens sont ceux qu'il repousse des deux mains : "homme de Neanderthal" (Gazzetta), "homme de Cro-Magnon" (Corriere). L'Italie a découvert Chabal quand nous, Français, l'avons retrouvé. L'Equipe a vu un "coin de ciel bleu". "Skrela a réussi son examen", souligne Le Parisien qui rappelle toutefois que "le vrai test aura lieu en Irlande".