Poitrenaud : "Le début de l'aventure"

Clément, comment expliquez-vous cette défaite face au Stade français (22-20) ?

Alors que nous avions le match en mains, nous n'avons pas su conserver notre calme et notre lucidité. Les Parisiens n'ont pas fait des choses extraordinaires, mais ils ont quand même réussi à nous mettre à la faute. C'est le gros point noir de la soirée.

Malgré la défaite, Toulouse a répondu présent. Pensez-vous profiter maintenant de la préparation physique mise en place depuis le début de la saison ?

Nous avons fait un mauvais début de saison car nous avions perdu nos ambitions de jeu. On jouait un rugby restrictif qui ne nous correspondait pas. Nous avons décidé de changer cela et c'est vrai que cela concorde avec une période où nous sommes dans des bonnes conditions physiques. Je crois que c'est un tout.

Personnellement, vous tentez beaucoup de relances depuis quelques semaines. Les entraîneurs vous ont-ils donné carte blanche ?

Nous avons décidé tous ensemble de tenter à nouveau des choses. Depuis quelques semaines, les entraîneurs ont demandé à l'arrière et aux ailiers de remonter les ballons depuis le fond du terrain au lieu de taper simplement au pied. Ils nous ont demandé de faire ce que nous savons faire, tout simplement. C'est un discours qui nous intéresse. A Toulouse, nous avons toujours joué au rugby, nous avons juste traversé une mauvaise passe.

Vous allez retrouver l'équipe de France, dans quel état d'esprit êtes-vous ?

Je suis très content et soulagé de faire parti de cette liste des quarante. Mais ce n'est qu'une pré-sélection et je dois encore tout prouver. Je n'ai pas beaucoup de crédit, car je n'ai pas joué en équipe de France depuis longtemps.

Votre dernière sélection remonte à la dernière tournée estivale.

Je n'avais pas fait un grand match en Roumanie mais c'était dans un contexte particulier et après je m'étais blessé. Je n'avais pas pu jouer en Afrique du Sud. Je savais que tout n'était pas perdu pour l'équipe de France car Bernard Laporte était venu discuté avec moi après le match contre la Roumanie. J'étais un peu plus stressé après les tests de novembre, car il ne restait plus beaucoup de rencontres avant la Coupe du monde. Alors je me suis encore plus investi à l'entraînement pour revenir. J'ai rempli mon objectif, mais je ne m'enflamme pas. Ce n'est que le début de l'aventure.

Qu'entendez-vous par "plus d'investissement" ?

Il faut en faire encore plus à l'entraînement. Ajouter le petit truc en plus. Il faut être aussi plus rigoureux et ce quelque soit le match. C'est une chose que l'on m'a reproché, alors j'ai décidé de travailler dans la régularité.

Vous venez de resigner avec le Stade toulousain. Les négociations des dernières semaines vous ont-elles perturbé ?

Cela ne m'a pas perturbé car je savais ce que je voulais même si j'ai écouté avec attention les offres qui venaient d'outre-manche et des autres clubs du Top 14. Aujourd'hui, je suis très heureux d'être Toulousain pour deux ans de plus.