L'Angleterre y croit

Par Rugbyrama
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La belle réussite des clubs anglais en Coupe d'Europe a donné des idées et de l'espoir au XV de la Rose pour le tournoi des Six Nations. Les Anglais se réjouissent également des difficultés rencontrés par le voisin irlandais et voient dans la cuvée 2007,

Si le nombre d'équipes anglaises qualifiées pour les quarts (Leicester, Wasps et Northampton) est le même que l'an passé (Bath, Leicester et Sale), c'est la première fois depuis cinq ans que deux d'entre elles recevront. Deux victoires ont particulièrement rasséréné les Anglais: le succès historique de Leicester sur le terrain du Munster, et celui de Gloucester, bien qu'éliminé, contre le Leinster. Sale week-end pour l'Irlande dont les deux représentants devront aller chercher leur billet pour les demi-finales loin de leurs bases, et qui a perdu son ailier Shane Horgan sur blessure...

De quoi relativiser l'écrasante supériorité sur le XV de la Rose des favoris désignés du Tournoi, selon Martin Corry: "Il y a deux mois, les clubs anglais perdaient. Ce que ces victoires montrent, c'est que la frontière entre gagner et perdre est extrêmement fine"."Avant les Six nations, cela va permettre à Brian Ashton de disposer de joueurs dopés par la victoire", poursuit l'ancien capitaine de la sélection, qui a rejoint le camp de préparation du XV de la Rose.

De manière peut-être prémonitoire, les succès de Gloucester et Leicester ont été obtenus sur la force traditionnelle des Anglais, qui semblait fuir leur sélection: le pack. Leicester a dominé sans contestation les maîtres du genre, le Munster. Lewis Moody est emblématique de la résurgence espérée: transparent lors des test-matches catastrophiques de novembre, éblouissant samedi. Quant aux London Wasps, ils ont bâti leur première qualification depuis leur sacre de 2004, sur une autre tradition que les Anglais semblaient avoir oubliée: l'intransigeance défensive.

L'année du renouveau?

L'ambiance a changé en un week-end. Lundi, évoquant le retrait annoncé des Français de la Coupe d'Europe, le Guardian donnait le ton de cet optimisme retrouvé: "Attention! Les Anglais arrivent, les Français s'en vont". Alors qu'il y a deux semaines l'Angleterre se désolait de son organisation dépassée, Mark McCafferty, le directeur général de Premier Rugby, l'organisme qui regroupe les clubs anglais, retrouve l'optimisme: "Il y a des hauts et des bas, mais notre système fonctionne". Il ne manque plus à McCafferty qu'à enterrer la hache de guerre avec la Fédération (RFU), notamment sur la gestion des internationaux. Or, un accord n'est peut-être pas si loin, à en croire les deux parties.

Après deux humiliantes quatrièmes places consécutives, l'Angleterre dispose cette année d'un calendrier favorable dans le Tournoi, qu'elle entame en accueillant à Twickenham les deux poids légers de la compétition, l'Ecosse (3 février) et l'Italie (10 février). Deux victoires, plus qu'envisageables, placeraient l'équipe d'Ashton dans les meilleures dispositions avant le déplacement en Irlande et la réception de la France.

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