Galles fait le poireau

Par Rugbyrama
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Vainqueur en 2005, pathétique en 2006, le pays de Galles est l'inconnue de cette édition 2007. Offrira-t-il son rugby champagne du Grand Chelem il y a deux ans ou le triste visage de l'an dernier? Le XV au poireau attend son premier match face au favori i

"Le bon, le mauvais ou l'atroce. C'est un bon raccourci pour résumer nos Tournois". Gareth Jenkins aborde son premier Tournoi en tant qu'entraîneur sans savoir. Sans savoir ce dont est capable sa formation. Du meilleur comme en 2005, l'année de son premier Grand Chelem depuis 27 ans: un rugby total (17 essais en 5 rencontres) fait de vitesse et d'imagination. Ou du pire, comme en 2006, avec une seule victoire face à l'Ecosse, un nul pitoyable à Cardiff devant l'Italie et deux humiliations face à une Angleterre peu fringante (47-13) et l'Irlande (31-5). Pour la première fois depuis 1999, un tenant du titre terminait à l'avant-dernière place. Une vraie dégringolade.

A sa décharge, le pays de Galles avait traversé la compétition dans une ambiance détestable. En conflit avec la fédération, Mike Ruddock avait démissionné après deux matches. Quant au héros de 2005, Gavin Henson, il était moins préoccupé par son jeu que par sa coupe de cheveu et par la sortie de son livre rempli de déclarations fracassantes qui n'avaient pas plu dans le vestiaire... Bref, comme l'avoue l'ancien arrière John Devereux, "montrez à un Gallois le moyen de s'autodétruire, il essaiera, juste pour voir l'effet que ça fait".

Jenkins: "Nous pouvons battre n'importe qui"

En ouvrant son Tournoi face à l'Irlande, le pays de Galles s'attaque à un gros morceau. "L'Irlande arrive avec l'étiquette de grand favori, explique Jenkins. C'est comme ça qu'on va pouvoir s'étalonner et que l'on saura ce que l'on peut attendre de cette année énorme". Même son de cloche du côté du n°8, Ryan Jones pour qui cette rencontre servira de " balise". Il faut dire que les tests de l'automne n'ont pas apportés de sérieuses indications sur le niveau des Gallois. Après un nul probant face à l'Australie (29-29), ils avaient dominés des seconds couteaux (Canada et îles du Pacifique) avant d'être mangés par les All-Blacks.

Le pays de Galles est donc dans l'expectative, ce qui ne l'empêche pas d'être ambitieux en cette année de Mondial. "Un bon jour, nous pouvons battre n'importe qui, confie Jenkins. Maintenant, il faut le réussir sur une base régulière. Nous n'avons jamais eu une telle occasion d'être champions du monde, car notre effectif n'a jamais été aussi riche". Riche certes mais pas au complet. Le XV au poireau aborde ce Tournoi sans Tom Shanklin et sans doute devra-t-il aussi se passer de ses ailiers vedettes Mark Jones et Shane Williams pour le premier match. Gavin Hanson, lui, revient de blessure. Ce n'est pas forcément le chemin le plus court vers la certitude...

LE JOUEUR A SUIVRE: James Hook

Face à l'Australie en novembre, il est devenu le héros de toute une nation. A seulement 21 ans et après deux sélections, James Hook a remplacé au pied levé Stephen Jones, blessé, pour offrir au pays de Galles, le match nul (29-29) d'une pénalité en fin de match. Le jeune arrière s'y est montré d'un culot impressionnant, brillant au pied comme à la main. Professionnel depuis cette année, il n'est pas titulaire dans son club de Neath-Swansea mais l'entraîneur des arrières gallois Nigel Davies est "fan". Hook doit confirmer lors de ce Tournoi où il devrait jouer au centre. Une étoile montante qui tentera de se faire une place pour la Coupe du monde.

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