Betsen : "J'arrêterai après le Mondial"

Par Rugbyrama
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Serge Betsen, le troisième ligne biarrot, effectue un retour fracassant en équipe de France. Derniers moments privilégiés en Bleu avant sa retraite internationale.

Comment vivez-vous votre retour en équipe de France ?

Serge Betsen.- J'étais frustré de ne pas être sélectionné pour jouer le premier match face aux Blacks en novembre dernier. Quand la liste est sortie, j'étais très déçu, mais j'ai transformé cette déception en énergie positive. Maintenant, je joue chaque match comme si c'était le dernier. C'est Thomas Castaignède qui m'a dit cela et je crois qu'il a raison. La concurrence est rude en troisième ligne et chaque erreur peut se payer cash. C'est le haut niveau.

Comment expliquez-vous votre bonne forme actuelle ?

S.B.- La saison dernière j'ai été blessé longuement, c'est peut-être pour ça que j'ai un peu plus de fraîcheur par rapport à des joueurs qui ont disputé tous les matchs. Il faut aussi savoir pourquoi nous sommes là. Il faut faire des efforts car il y a un beau gâteau. Maintenant il faut attraper la cerise.

La Coupe du monde devrait être votre dernière grande compétition chez les Bleus. Avez-vous envie de faire encore plus d'efforts ?

S.B.- Cela ne change pas grand chose. Je me suis toujours fait mal pour arriver à ce niveau mais c'est vrai que je vis mes derniers grands événements. J'arrêterai après la Coupe du monde. J'ai commencé en équipe de France en 1997. Dix ans, c'est déjà beaucoup.

Lors du Tournoi 2006, vous étiez au rassemblement mais le week-end vous repartiez à Biarritz. Qu'est-ce qui a changé en un an ?

S.B.- Je revenais à peine de blessure. Le sélectionneur n'était pas prêt à m'aligner. C'est vrai que j'étais là et que je n'ai pas joué. J'étais un peu comme le groupe des dix-huit aujourd'hui. L'an passé, c'était les prémices de l'organisation actuelle. Je crois que c'était une bonne chose car cela m'a permis de continuer de travailler avec l'équipe de France et de ne pas être perdu quand je suis revenu.

Le rôle des troisième lignes a-t-il évolué sur ces derniers mois ?

S.B.- Le staff a changé quelques repères, notamment dans la circulation des joueurs. Les deuxième et troisième lignes ont une mobilité plus importante contrairement aux joueurs de la première ligne qui maintenant bougent moins, notamment après mêlées. Ce sont des changements qui interviennent seulement dans le secteur offensif. On nous demande de suivre plus le ballon

En défense, avez-vous mis en place une stratégie pour mettre la pression sur Ronan O'Gara ?

S.B.- Non, il n'y a pas de plan spécial. Il y a O'Gara, mais Stringer, D'Arcy. Nous aurons quinze joueurs en face de nous. Il faudra simplement avoir la même efficacité défensive qu'en Italie. Bien sûr, après nous devrons mettre en place des choses pour déstabiliser une belle équipe d'Irlande qui vient de gagner à l'extérieur. En attaque, nous devrons faire circuler au maximum le ballon.

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