Daret : "On gagnera un tournoi mais quand ? C’est la question"

  • Tournoi de Qualification Olympique - Jérôme Daret, entraîneur de France 7
    Tournoi de Qualification Olympique - Jérôme Daret, entraîneur de France 7
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SEVENS - Après la troisième place obtenue lors de l’étape française du circuit mondial, à Toulouse, France 7 va disputer ce week-end le tournoi de Londres. Si la poule des Bleus est dantesque, l’ambition de performer est toujours aussi forte pour l'entraîneur national Jérôme Daret.

Quelques jours après l’étape du circuit mondial de Toulouse, vous enchaînez avec Londres. Comment vont les troupes ?

Sur le début de semaine, la place a été laissée à la récupération et il y a une montée en puissance au fil des jours. Nous aurons fort à faire sur le tournoi de Londres avec une poule très intéressante : Canada, Australie et Nouvelle-Zélande. On a hâte. Si l’on sort de ce groupe, on pourra aller chercher loin.

Accéder aux quarts de finale serait déjà une belle performance au regard de l’adversité...

Oui, quand on voit que les Blacks et les Boks sont dans le troisième chapeau, ça montre la densité à ce niveau de compétition. Même les Gallois et les Japonais peuvent taper tout le monde. Nous, on va jouer crânement notre chance. Mais les autres non plus ne sont pas contents de nous prendre.

Avec quelles ambitions vous présenterez-vous, samedi matin ?

L’objectif est toujours de faire mieux et d’aller gagner un tournoi. Les autres ont le même, je ne vois pas pourquoi on n’afficherait pas, nous aussi, cet objectif.

Revenons sur le Sevens de Toulouse. Vous êtes passé par toutes les émotions au cours des trois jours de compétition...

C’est propre à la discipline, les hauts et les bas. Il y a ce sentiment de frustration qui nous accompagne depuis le début de la saison car on peut faire mieux, on le sait. Notre équipe est jeune, elle manque encore d’expérience et de maturité mais on voit que l’on bouscule tout le monde. On a mis à mal l’Australie, la troisième nation mondiale, et même avec une équipe remaniée, on a challengé les Fidji. C’est super encourageant. Nous construisons notre confiance au fil des étapes et l’on ambitionne de gagner une épreuve un jour. Ca arrivera. Après, quand est-ce que ce sera ? C’est la question. Là, on est tombée sur une équipe irlandaise expérimentée qui nous a piégés sur des petits détails visibles seulement par les experts. Mais on apprend. La preuve, nous avons mis cela en application contre les Samoa pour aller chercher la médaille. Les gars prendront encore des baffes mais, franchement, il y a de belles choses.

Malgré les regrets, quelle importance revêt cette troisième place ?

Elle vient valider les progrès et nous donne de l’élan pour la suite. J’ai aimé la manière dont on l’a décroché, en ayant de la maîtrise de notre projet de jeu et du tempo. C’est la vraie exigence de cette discipline, de savoir changer de rythme.

A un peu plus de trois mois de la Coupe du monde, cela prouve que vous êtes capable de monter sur la boîte, aussi...

Sur une période de trois ans, il y a eu six podiums et de belles performances. On a vaincu tout le monde sauf l’Afrique du Sud que l’on aurait pu battre à Dubaï en demi-finale. Ca s’était joué sur une décision arbitrale. On va continuer de progresser et de développer nos joueurs.

Avez-vous l’intention de garder les mêmes joueurs pour les dernières échéances de la saison ?

Oui, on essaye de donner de la consistance à ceux qui sont là. A terme, après, il faut une trentaine de gars. Tous les joueurs qui sont déjà passés chez nous peuvent être rappelés, les Barraque, Zeghdar, Dumortier, O’Connor, Villière... L’équipe développement va aussi être relancée. On a des pépites dans notre championnat qui mériteraient de goûter au VII. C’est une expérience hors normes. Après, il faut les lancer dans les bonnes conditions.

Quel regard portez-vous sur la première édition du Sevens à Toulouse ?

Pour première édition, c’était bien. 30 000 spectateurs sur les trois jours, c’est notable pour une première. Sur le terrain, il y a eu du spectacle et le public était bien connecté. C’est une épreuve qui mérite de grandir.

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