Hong Kong : excuses d'Asia Rugby pour le chant pro-démocratie joué à la place de l'hymne chinois

Par Rugbyrama
  • Asie Rugby - Le président d'Asie Rugby Qais Abdulla Al Dhalai (à gauche) au côté d'Eric Chan Kwok-ki, chef de l'administration hongkongaise
    Asie Rugby - Le président d'Asie Rugby Qais Abdulla Al Dhalai (à gauche) au côté d'Eric Chan Kwok-ki, chef de l'administration hongkongaise
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SEVENS - Le président de la fédération asiatique de rugby (Asia Rugby) a présenté personnellement ses excuses mardi à Hong Kong après qu'un chant pro-démocratie a été joué à la place de l'hymne national chinois avant un match en Corée du Sud, a affirmé l'exécutif de la ville.

Dans son communiqué publié mardi, il est précisé que Qais Abdulla Al Dhalai, président d'Asia Rugby, est venu à Hong Kong présenter des excuses au numéro deux du gouvernement, Chan Kwok-ki. "Il a déclaré que cet incident était dû à une erreur humaine, sans arrière-pensée politique ou malveillante, de la part d'un membre subalterne de l'organisateur local", selon le communiqué.

L'hymne national chinois est habituellement joué pour les équipes sportives de Hong Kong, mais mi-novembre à Incheon, lors de la finale de l'Asia Rugby Sevens Series entre la Corée du Sud et Hong Kong, c'est "Glory to Hong Kong" qui a été joué à la place. Cette affaire a suscité l'ire du gouvernement de la ville et le chef de l'exécutif John Lee a ordonné l'ouverture d'une enquête de police. Il a aussi été demandé à un haut diplomate sud-coréen qu'une enquête soit menée du côté sud-coréen.

This is the clip when “Glory to Hong Kong,” the protest anthem, was played at the Asian Rugby Seven Series in South Korea: https://t.co/o02abNBQ5y pic.twitter.com/kB8lr5i6CV

— Kris Cheng (@krislc) November 13, 2022

La semaine dernière, l'organisation avait donné la même explication mais sans pour autant apaiser la colère des autorités, notamment de députés pro-Pékin qui ont appelé à la dissolution de l'équipe de rugby hongkongaise. M. Dhalai s'est engagé à ce que désormais les organisateurs de tournois se procurent les hymnes nationaux auprès des équipes en compétition à partir d'une liste centralisée gérée par Asia Rugby.

Deux autres méprises autour des hymnes joués lors de matchs opposant Hong Kong à une autre équipe ont été révélées la semaine dernière. Elles se sont produites lors de matchs de la Coupe du monde de rugby ce mois-ci et en juillet. Le bon hymne a été joué mais le titre de la chanson pro-démocratie apparaissait à l'écran. "Glory to Hong Kong", écrite par un compositeur anonyme pendant les énormes et parfois violentes manifestations de 2019, est devenue un hymne du mouvement démocratie de la ville, auquel le gouvernement a mis fin.

La police en charge de la sécurité nationale a par ailleurs arrêté lundi un homme de 42 ans soupçonné d'"intention séditieuse" après avoir envoyé des messages en ligne qui, selon eux, incitaient les autres à "insulter l'hymne national". Il doit comparaître mercredi.

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