Vakatawa, cohésion, liberté d’expression… Le Racing 92 prépare la finale de l’InExtenso Supersevens

Par Rugbyrama
  • Supersevens - Joe Rokocoko et Yannick Nyanga (Racing 92) lors d'une étape du Supersevens
    Supersevens - Joe Rokocoko et Yannick Nyanga (Racing 92) lors d'une étape du Supersevens
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SUPERSEVENS - Le Racing 92 a rendez-vous avec son histoire, ce samedi pour la grande finale de l’InExtenso Supersevens. Entre volonté de cohésion et apport de Virimi Vakatawa, les Franciliens veulent tout mettre en œuvre pour monter sur le toit de l’Hexagone.

Le Racing 92 a activé le mode "Sevens". Ce mercredi matin, Christian Wade est arrivé dans Paris La Défense Arena tout sourire, bonnet sur la tête. Au son d’une playlist "house" de la compacte enceinte des jeunes racingmen, Yannick Nyanga et Joe Rokocoko dictaient leurs dernières consignes avant la grande finale de l’In Extenso Supersevens, ce samedi dans la salle francilienne.

Pour Olivier Klemenczak et consorts, les premières heures de la matinée étaient consacrées à une séance vidéo. Dans le géant vestiaire des quinzistes, bardé de quatre écrans au centre de la pièce, les jeunes Paul Leraitre ou Enzo Benmegal s’asseyaient aux places attitrées de Fickou ou Russell. Mais au milieu du tandem Rokocoko-Nyanga, une autre voix s’est élevée : celle de Virimi Vakatawa. "Il faut scanner ! Vous regardez trop le ballon !" martelait l’ancien centre international, à la vue de l’entraînement de la veille. "On doit tous être excité sur les récupérations de ballons pour très vite jouer !".

À la retraite forcée depuis la découverte d’un problème cardiaque en septembre dernier, "Viri" se retrouve comme un collégien auprès de Nyanga et Rokocoko. "Oui on peut dire que Virimi est en stage d’observation" plaisante l’ancien troisième ligne. "Il est avec nous depuis le début de la semaine et il apporte énormément au groupe. Mentalement, techniquement, dans la vision de jeu… On parle quand même d’un ancien meilleur joueur du monde à sept ! Il parle peu, mais quand il parle, je peux vous assurer que tout le monde écoute. Il n’a pas de rôle officiel parmi nous, je crois qu’il ne sait pas ce qu’il fera plus tard mais c’est une force de l’avoir". Virimi Vakatawa sera également présent ce week-end pour épauler un Racing 92 en pleine cohésion.

Le Racing en mode cohésion et liberté d’expression

Une fois la séance vidéo bouclée, la joyeuse bande francilienne a rallumé l’enceinte pour entamer un échauffement en marchant. Nyanga et Rokocoko ont ainsi fait valoir les restes de leurs passés glorieux. Au milieu d’un tsunami de sourires, le duo de coaches s’est également échauffé à plus haute intensité, avant de reprendre carnets et sifflets. Ateliers de deux contre un, réglages en touche, stratégies sur les coups d’envoi… Antoine Gibert et sa bande ont répété leurs gammes avant la troisième finale consécutive du Racing 92.

À trois jours de l’échéance, le tandem aux 114 sélections veut imposer un mantra : celui de la liberté d’expression. "On ne construit pas un système immuable. Ce sont les joueurs qui font notre système avec l’idée qu’ils puissent s’exprimer au maximum. Avec Yannick notre rôle est de leur apporter notre vécu et de la confiance, mais nous ne bloquons pas les joueurs" souligne l’ancien ailier des All Blacks. Pour autant, le duo n’oublie pas l’une des valeurs cardinales du rugby : la cohésion. Ce jeudi, le groupe devra donc se diviser en quatre équipes pour participer à une course d’orientation dans le quartier de La Défense. Une activité ludique, dans l’esprit Sevens, qui doit contribuer à lier les joueurs entre eux.

"À l’inverse d’équipes comme Bordeaux-Bègles ou Monaco, nos joueurs ne sont pas toute l’année ensemble. Certains viennent des Espoirs d’autres des pros et donc c’est important de vite partager des moments de cohésion pour qu’ils partagent la même histoire" abonde Yannick Nyanga. Un rapide vécu collectif déjà observable à la fin de l’entraînement. L’explosif Christian Wade a longuement discuté avec Danny Tusitala avant de peaufiner sa technique de plaquage avec Romain Carcagno, le préparateur physique. Preuve que le Racing 92 fait du Sevens une priorité, dix des treize joueurs du groupe francilien ont déjà joué en Top 14.

Après une victoire en 2020 et une défaite en finale l’année dernière, les Ciel et Blanc veulent reconquérir la France du 7, le tout sous les projecteurs de son Arena.

Par Clément Labonne

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