Dall’igna : "L’équipe vit un renouveau"

Par Rugbyrama
  • Sevens - Manoel Dall'igna (France) contre l'Écosse
    Sevens - Manoel Dall'igna (France) contre l'Écosse
Publié le Mis à jour
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SEVENS - Le joueur le plus capé de l’équipe de France de rugby à VII (313 matchs), Manoël Dall’igna est l’un des cadres de cette sélection en plein renouveau.

Midi Olympique : Vous avez quitté votre ancien club en Top 14, le MHR il y a maintenant huit ans, pour rejoindre la sélection de l’équipe de France à VII. Qu’est-ce qui vous a séduit dans le rugby à sept ?

Manoël Dall’igna : J’ai joué pendant douze ans au rugby à XV, notamment au Stade rochelais et puis à Montpellier. Un jour, il y avait un championnat espoirs en rugby à VII avec le MHR et cela s’est très bien passé. J’ai directement été sélectionné pour participer à un stage avec la sélection. Et j’ai ensuite disputé mon premier tournois en Sevens World Series en 2012. Au rugby à VII, je trouve que l’on est plus libre. Ce style de jeu me correspond plus avec beaucoup de vitesse et d’espaces. Je me suis senti tout de suite beaucoup plus impliqué dans le jeu à la différence du rugby à XV. Il faut être disponible à chaque instant. Dans ce sport-là, j’ai l’impression que je peux me donner à fond, m’exprimer et exploiter toutes mes capacités.

C’est une très bonne année pour vous et vos coéquipiers, avec plusieurs bonnes performances. Comment voyez-vous l’évolution de cette équipe ?

M. D. : Depuis deux ans l’équipe vit un renouveau. Cette transition, avec le staff et l’équipe nous a permis de beaucoup évoluer. Nous avons eu un déclic ces derniers mois et depuis les performances s’enchaînent. Cela ne veut pas dire pour autant que l’on doit relâcher nos efforts. Nous sommes encore très loin des grosses nations. Et au rugby à VII, tout peut aller très vite, si on ne met pas tous les ingrédients qu’il faut pour être bons.

Dans cette Poule D avec #France7, @AllBlacks7s, @Scotlandteam et @JRFURugby, quelque chose nous dit que ça va être nettement moins funky samedi au #Paris7s ??

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— World Rugby FR ?? (@WorldRugby_FR) May 29, 2019

D’où vient ce déclic au sein de l’équipe ?

M. D. : Je crois que nous avons saisi la manière dont nous devons jouer. Lors de cette transition, chacun, individuellement, a travaillé ses points faibles, comme les rucks, mais aussi dans les coups d’envoi. Aujourd’hui, nous sommes bien meilleurs sur ces points-là. Et c’est ce qui a fait la différence lors de nos dernières victoires. Nous avons créé des automatismes entre les joueurs, pour se trouver facilement sur le terrain. Le staff a aussi laissé beaucoup place à l’autonomie entre joueurs. Forcément cela nous a responsabilisés. Et tout de suite on s’est senti acteur au sein du projet. Avant cette transition-là, nous avions un groupe trop hétérogène. Le sept majeur était très performant, mais derrière cela ne suivait pas. Aujourd’hui nous avons un groupe beaucoup plus complet et étoffé.

Vous êtes le Français le plus sélectionné en équipe de France de rugby à VII, comment vivez-vous cette expérience ?

M. D. : J’ai vécu beaucoup de choses avec cette sélection, des hauts et des bas. Je crois qu’en ce moment nous vivons la période la plus faste du rugby à VII de son histoire. Donc forcément c’est génial de vivre cela. Il y a eu beaucoup de moments difficiles au sein de la sélection. Mais c’est toujours très intéressant à vivre. Personnellement, j’ai 34 ans. Je suis en train de vivre les derniers moments de ma carrière. C’est la fin d’un cycle avec le rugby à VII pour moi. Mais c’est fabuleux de vivre ses moments là, je profite à fond.

Par Anne-Lyse Raymond

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