Le TQO, une étape dans la progression de France 7

  • Sevens - Tournoi de Paris : Jean Pascal Barraque et Marvin O'Connor (France)
    Sevens - Tournoi de Paris : Jean Pascal Barraque et Marvin O'Connor (France)
Publié le
Partager :

SEVENS - Ce week-end à Colomiers, l’équipe de France masculine de rugby à sept sera en quête de son premier objectif : décrocher la qualification olympique. Un tournoi crucial pour valider la confiance acquise sur le Circuit mondial et récompenser un gros chantier amorcé il y a un an et demi.

Des courants contraires sur les premiers tournois, la chute à Las Vegas et une exceptionnelle remise à flot avec deux finales à Vancouver et Hong-Kong, pardonnez la métaphore mais la saison de France 7 sur le Sevens World Series n’a pas été un long fleuve tranquille. "Je ne perds jamais, soit je gagnes, soit j’apprends. Ce n’est pas de moi mais de Nelson Mandela, je le dis souvent au joueur. Bon, je leur ai dit aussi que j’espérais qu’on ne finirait pas thésards".

S’il est d’un optimisme contagieux, Jérôme Daret, l’entraîneur tricolore, a aussi fait preuve de patience avant que ses joueurs ne trouvent de la constance sur la deuxième partie de saison. "On surfe sur le haut de la crête mais on n’a pas encore gagné une étape sur le Circuit mondial. C’est arrivé une seule fois sous l’ère Thierry Janeczek en 2005, tu te rends compte ? Cette culture de la gagne, on a encore besoin de la construire et l’équipe de France décollera quand elle aura vraiment remporté quelque chose".

Donner de l’air au ballon

En attendant, les Bleus commencent déjà à récolter les premiers fruits de leur travail autour d’une identité de jeu bien précise. "On veut donner de l’air au ballon, marquer avec le moins de rucks possible et coller à la notion de changement de rythme qui fait la richesse du rugby à sept tout en ayant le reflet de notre beau jeu académique à la française". Passés maîtres sur les coups d’envois avec le meilleur taux de réussite sur le Circuit mondial, ils ont dû aussi franchir un cap dans les zones de contact et en défense pour être efficaces dans ce jeu de mouvement autour de la cellule offensive. "On a réussi à construire un système qui nous permet de créer des pièges et de récupérer des ballons très importants qui nous donnent de la confiance en faisant mal à la tête de l’adversaire. Du coup, on arrive à scorer sur des turnovers à zéro passe chose que l’on n’avait pas avant. On commence à gagner cette guerre psychologique".

?? Direction Colomiers, #DestinationTokyo ! Voici l’équipe de #France7 ! Voici l’équipe qui tentera de décrocher son billet pour #Tokyo2020 ce week-end ! ?? Allez les garçons ! pic.twitter.com/ECTRpggKgz

— France Rugby (@FranceRugby) July 11, 2019

De nouvelles armes encore perfectibles notamment dans la maîtrise du tempo mais qui ont enrichi le jeu français tout en favorisant une connexion entre les joueurs si chère à leur coach. "Ils ont une vraie volonté d’en découdre collectivement et ils sont convaincus de ce qu’ils font, c’est très important". Et de bon augure avant ce fameux TQO.

Rester maîtres de leur jeu

Comprenez Tournoi de Qualification Olympique soit le rendez-vous le plus important de 2019 pour France 7 même si son entraîneur voit déjà plus loin. "C’est une étape primordiale mais derrière notre ambition est d’aller chercher une médaille olympique". Comme tout athlète qui rêve des jeux, l’obsession de cette récompense ultime doit être quotidienne pour que cela devienne réalité. "La qualification c’est le plus dur mais si vous le passez ce n’est qu’une étape qui vous enverra vers un futur super excitant. Je sens les joueurs très excités, vraiment dedans, ambitieux, avec un peu de fébrilité mais de bonnes sensations".

Pour cela, il faudra dompter une poule abordable sur le papier (Hongrie, Italie et Portugal) mais non moins dangereuse quand on sait que le caractère latin allié à cette discipline très exigeante peuvent jouer des tours. "Il va falloir prendre chaque match très au sérieux avec l’ambition de vouloir progresser. À sept, il n’y a pas de petite équipe, il faut donc qu’on soit maître de notre jeu. Le plus gros danger, c’est nous, c’est de leur permettre d’exister et d’enclencher les quelques armes qu’ils vont avoir".

Forcément méfiant, Jérôme Daret sait son équipe attendue après le sans faute à Moscou comme il affirme que celle-ci est prête pour disputer ce tournoi devant son public à Michel-Bendichou. "On a tout identifié, le boulot est fait, maintenant il faut rester très concentré sur ce que l’on a à faire et ça se passera bien".

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?