France 7 Féminines est en pleine bascule

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SEVENS - Au Tournoi de qualification olympique ce week-end à Kazan, l’équipe de France Féminine de rugby à sept entend bien valider sa place à Tokyo en 2020 mais aussi confirmer une belle évolution collective.

Passée l’euphorie d’une troisième place sur le Circuit mondial et d’une finale à la Coupe du monde l’été dernier, les joueuses de David Courteix ont délivré une saison pleine de promesses malgré des résultats en dent de scie. "Être cinquième sur le circuit est une petite déception. Le sept est éminemment tactique donc il faut beaucoup de complicité et quand tu étoffes ton effectif, que tu le fais beaucoup tourner, cela met un peu de temps à se mettre en place.".

?? Direction Kazan, #DestinationTokyo ! Voici les Bleues de #France7 qui tenteront de décrocher leur billet pour #Tokyo2020 ce week-end ! ?? Allez les filles ! pic.twitter.com/cXAq2AMuKy

— France Rugby (@FranceRugby) July 11, 2019

Nées d’une rage exemplaire dans les zones de combat, "les Enragées" appartiennent au passé. France 7 Féminines a toujours une grosse activité défensive avec le plus grand nombre de plaquages effectués sur le Circuit mondial (610 loin devant le Canada avec ses 528 actions défensives) mais elle s’est aussi adaptée à ses nouveaux profils de joueuses pour développer une identité plus offensive. "Je vois des progrès marquants dans la façon de lancer le jeu, de prendre des initiatives avec des soutiens au porteur de balle qui créent du désordre, on est capable de jouer des espaces que l’on n’attaquait pas avant".

On ne tombera pas dans le piège

Mentalement, les Bleues ont aussi commencé à changer de visage selon le technicien auvergnat. "Par culture, nous n’avons pas cette confiance qui permet de faire, d’entreprendre, d’être tonique et relâché. Mais je crois que cette équipe est en train de basculer complètement sur l’envie de gagner plutôt que de la peur de perdre".

Les deux tournois de qualification en 2015, Rio en 2016, elle est loin l’époque où le staff espérait plus d’autonomie de la part de ses joueuses. Aujourd’hui, la responsabilisation est complète affirme David Courteix. "Je ne te le cache pas qu’il y a des moments où on est quasiment transparent. Il y a une grosse prise en main du projet et on est en train de trouver cette confiance teintée d’humilité qui conduit réellement aux performances. On avance sans arrêt". Maintenant, il faut confirmer à Kazan pour valider pleinement cet exercice 2019. "Je prends souvent l’image du manège. On est tous sur les petits chevaux de bois et on veut attraper la queue du mickey, c’est un petit peu ça le TQO" rigole l’ancien troisième ligne.

Dès la fin du tournoi de Marcoussis puis lors du stage de préparation à Valence en Espagne, les coéquipières de Fanny Horta ont très vite eu l’esprit tourné sur ce week-end décisif pour leur avenir comme le partage leur entraîneur. "Les huit jours qui viennent de s’écouler me font dire qu’on ne tombera pas dans le piège. On est maître de nos nerfs, de notre destin, de notre jeu et de nos émotions. On veut se qualifier dès maintenant pour gagner une année de préparation avec la bave aux lèvres et essayer d’aller chercher quelque chose à Tokyo".

Au bon souvenir de Kazan

Le décor de ce tournoi sec est bien connu du staff et des joueuses tricolores. En 2015, l’organisation très particulière de la dernière étape de qualification olympique dans la capitale du Tatarstan a laissé son lot de souvenirs. "Pas de repas prévu à notre arrivée, pas de rideaux aux fenêtres alors que le soleil se lève très tôt, des vestiaires partagés avec deux autres équipes, des séances vidéo dans les toilettes… À défaut de faire exprès, ils n’avaient rien fait pour nous mettre dans de bonnes conditions".

Un folklore du TQO russe qui fait encore sourire le coach français. Prévenu, le staff a tout de même pris quelques précautions pour être un peu plus autonome que la dernière fois. "On est parti avec nos propres victuailles et on va se faire à manger nous même mais franchement, c’est moins de la méfiance de nos amis russes que de l’envie de maîtriser le plus de choses, confesse David Courteix. Tout ce qu’on fait c’est pour être prêt sur le terrain. On fera avec les petites surprises qui nous seront réservées et j’espère qu’elles passeront très vite au rayon des anecdotes dans la mesure où le résultat aura été positif". Début des hostilités à 11h ce samedi face à la Moldavie.

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