Les Bleues vers la médaille olympique ?

Par Rugbyrama
  • Sevens - Chloé Jacquet, Fanny Horta, Shannon Izar (France)
    Sevens - Chloé Jacquet, Fanny Horta, Shannon Izar (France)
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JEUX OLYMPIQUES 2021 - L’équipe de France à VII féminine débute ses Jeux olympiques dans moins d’une semaine à Tokyo. L’occasion de faire le point sur les forces en présence et les chances d’une médaille dans la discipline.

Les féminines de l’équipe de France à VII auront la lourde tâche de représenter le rugby français à Tokyo. Seules qualifiées, après l’énorme déception de la sélection masculine lors du dernier TQO, elles possèdent de réelles chances de médaille, dans une compétition pourtant très relevée. Quatrièmes du classement mondial à l’issue de la saison 2019-20, qui n’a pas été jusqu’à son terme en raison de l’apparition du covid-19, les Bleues ont montré de belles choses et prouvé qu’elles progressaient d’année en année. Cette progression leur permet maintenant de rivaliser avec les meilleures nations du monde, que sont l’Australie, la Nouvelle-Zélande, le Canada et les États-Unis.

???? ?'??? ???? ! Les Bleues s'imposent à Monaco et valident leur billet pour Tokyo ! ???? #France7 #ObjectifTokyo pic.twitter.com/SHQzy4vv1p

— France Rugby (@FranceRugby) June 20, 2021

Mais en 2020 donc, la crise sanitaire a fait son apparition et a laissé le Sevens orphelin. Pendant plus d’un an, aucune compétition ne s’est jouée et les nations n’ont pas pu se mesurer aux autres. Ainsi, cette pause forcée est vite devenue une course contre la montre, pour que les équipes continuent de se préparer de leur côté en vue de ces Jeux olympiques. Et à ce petit jeu-là, il semble que les Françaises ont été parmi les plus sérieuses.

Une préparation optimale

Ces dernières ont effectué plusieurs stages pendant cette période et surtout, ont eu la chance de s’entraîner à Marcoussis dans des conditions olympiques, dans la salle environnementale. Dans cet endroit, le staff a pu organiser des séances collectives dans des conditions similaires à celles qui les attendent à Tokyo. Ainsi, les Bleues ont pu se préparer physiquement, sous 35 à 40 degrés, et un fort taux d’humidité notamment. "Ça nous permet vraiment d’entrer dans les détails et de gommer les imperfections. On se rend compte notamment qu’on ne transpire pas de la même manière avec un fort taux d’humidité", détaillait Anthony Coudert, le préparateur physique, dans les colonnes de Midi Olympique.

?? La préparation continue pour nos Bleues de #France7 ! Plus que 10 jours avant le début de la compétition à Tokyo ! ✊?? pic.twitter.com/LVlpVswjok

— France Rugby (@FranceRugby) July 19, 2021

Un avantage certain sur plusieurs nations, auquel s’ajoute l’avantage psychologique qu’ont désormais les Bleues. Caroline Drouin et les siennes ont impressionné lors des derniers tournois amicaux, et lors du tournoi de qualification olympique. D’abord, les Françaises ont battu les États-Unis, la Grande-Bretagne, ou encore le Canada (qui se trouve dans leur poule), en amical. Des performances remarquables qui révèlent le potentiel de cette équipe. "On a clairement une carte à jouer, lançait la capitaine Fanny Horta. On ne jalouse pas les meilleures nations. Ce sont de très belles équipes mais on fait partie du lot."

Un collectif huilé

Après ces matchs sans enjeux, les Françaises devaient tout de même assurer leur qualification pour les JO, chose faite avec brio début juillet : les Bleues ont survolé le TQO, sans encaisser le moindre point tout au long du tournoi ! Plus en confiance que jamais, ces Bleues devront néanmoins faire sans Romane Ménager, forfait pour commotions cérébrales à répétition, et Joana Grisez, blessée elle aussi.

??✈️?? Vous l'attendiez, elle est là !
Notre équipe de #France7 ???? ????? ! ? #EnRoutePourTokyo

そら行けブルー ! pic.twitter.com/aASP5GGflQ

— France Rugby (@FranceRugby) July 5, 2021

Mais le groupe compte tout de même plusieurs joueuses de talent comme Caroline Drouin, ou Shannon Izar, qui s’était blessé au tout début de la compétition, en 2016. Ce qui fait la force des Bleues, c’est aussi et surtout ce collectif, qui déborde de solidarité et de complémentarité. À l’image de leur entraîneur, David Courteix, les Françaises ont le sens du collectif et c’est ce qui pourrait les amener loin dans la compétition.

Quid des autres nations ?

Il faudrait d’ailleurs un cataclysme pour ne pas retrouver l’équipe de France au moins en quart de finale. Elle se retrouve dans une poule contenant le Brésil, le Fidji et le Canada, les Bleues sont les favorites. Une revanche sera en plus à prendre face aux Canadiennes, qui les ont éliminé en quart lors l’édition 2016, à Rio.

La phase de poule une fois passée, il faudra se méfier de beaucoup de nations telles que la Nouvelle-Zélande et l’Australie, qui dominent la discipline depuis plusieurs années, mais qui restent l’inconnue de cette compétition. Impressionnantes lors des dernières compétitions, à quel niveau se présenteront-elles aux JO, suite à cette préparation tronquée par la crise covid ? Les nations avec une réelle tradition olympique comme les États-Unis et la Russie feront elles aussi partie des concurrentes à une médaille, voire au sacre final. La concurrence est présente, la compétition s’annonce rude, mais les Bleues sont plus que prêtes à relever ce défi et ramener à la France un succès qui ferait énormément de bien.

Par Yanis GUILLOU

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