Saga Haka - Dernier épisode : Tonga-Samoa, que la fête soit belle !

Par Rugbyrama
  • La communion entre Tongiens et Samoans après leur match lors de la CDM de rugby à XIII 2017
    La communion entre Tongiens et Samoans après leur match lors de la CDM de rugby à XIII 2017
  • Les Samoa avant d'affronter les Tonga lors de la Coupe du monde de rugby à XIII 2017
    Les Samoa avant d'affronter les Tonga lors de la Coupe du monde de rugby à XIII 2017
  • Les Tonga célèbrent leur victoire face aux Samoa, lors de la Coupe du monde 2017
    Les Tonga célèbrent leur victoire face aux Samoa, lors de la Coupe du monde 2017
Publié le Mis à jour
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La crise sanitaire actuelle a contraint les autorités à stopper toutes les compétitions de rugby. L’occasion de se remémorer les grands moments de la plus mythique des traditions rugbystiques. Chaque jour, Rugbyrama vous propose de revenir sur les hakas les plus marquants. Aujourd’hui, le face-à-face entre Tongiens et Samoans lors de la Coupe du monde de rugby à XIII en 2017.

Pour ce 16e et dernier épisode, nous n'allons pas vraiment traiter de haka, ce terme étant réservé aux danses rituelles des Maoris néo-zélandais. Pour les chorégraphies martiales d'aujourd'hui, on parlera de kailao pour les Tonga et de fa'ataupati pour les Samoa. Ces danses sont un superbe exemple d'un aspect supplémentaire des "hakas" : le partage et la communion avec les supporters.

4 novembre 2017, fin d'après-midi au Waikato Stadium d'Hamilton (Nouvelle-Zélande). L'habituel antre des Chiefs en rugby à XV, accueille le premier de ses deux matchs de la Coupe du monde de rugby à XIII. Ce duel de la poule B oppose deux nations qui se connaissent bien. Les Tonga, véritables outsiders de la compétition, viennent de remporter avec une facilité déconcertante leur premier match contre l'Écosse (50-4), tandis que les Samoa sortent d'une lourde défaite face à la Nouvelle-Zélande (8-38).

Les Samoa avant d'affronter les Tonga lors de la Coupe du monde de rugby à XIII 2017
Les Samoa avant d'affronter les Tonga lors de la Coupe du monde de rugby à XIII 2017

L'enjeu a beau être de taille, l'heure est aussi à la fête : c'est la première fois que les deux équipes s'affrontent en Coupe du monde. Les supporters des deux camps ne s'y sont pas trompés : lil ne reste plus un seul siège libre parmi les 25 800 que compte le Waikato Stadium. Et les joueurs comptent bien leur laisser un souvenir impérissable dès l'avant-match.

Une ambiance de folie

Au moment d'entamer leur traditionnel kailao/fa'ataupati, les deux équipes se regroupent en cercle dans leur moitié de terrain respective. Mais on voit que les joueurs des deux équipes communiquent entre eux, comme s'ils voulaient coordonner le départ de leurs chorégraphies. Car c'est bien ce qu'ils vont faire : gérer le tempo de leurs danses pour ne pas se marcher sur les pieds, et ainsi ravir les fans de chaque équipe.

Les joueurs des deux camps alternent donc leurs chants et danses. Au Toa Samoa répond le Mate Ma'a Tonga. Deux partitions à la gloire de leur patrie respective, exécutées avec un timing absolument parfait. À chaque vers scandé par l'une ou l'autre des équipes, une véritable ovation descend des gradins. Et lorsque les Tonga viennent mettre le point final à ce rituel, les joueurs s'applaudissent, signe du respect mutuel qui règne entre les deux nations.

Les Tonga célèbrent leur victoire face aux Samoa, lors de la Coupe du monde 2017
Les Tonga célèbrent leur victoire face aux Samoa, lors de la Coupe du monde 2017

Ce face-à-face montre un nouvel aspect des danses de type "haka". Ces chorégraphies rituelles sont des traditions ancestrales, une préparation au combat ou une mise en garde des adversaires. Mais elles sont aussi devenues un show millimétré, décrié par certains mais qui participe activement à la popularisation du rugby à travers le monde.

Mais ce jour-ci, pour Tongiens et Samoans, ce fut aussi un moment de partage intense. Avec le public évidemment, mais aussi avec les joueurs adverses, entre deux nations aux cultures similaires et à l'Histoire parfois étroitement liée. On ne retiendra pas vraiment la victoire des Tonga 32 à 18, qui finiront premier de leur poule devant la Nouvelle-Zélande, et iront jusqu'en demi-finale de ce Mondial. On retiendra surtout la fête grandiose qui a eu lieu ce jour-là à Hamilton, et le cercle partagé par les joueurs des deux camps lors de la prière d'après-match. Car le partage, n'est-ce pas une des valeurs premières de ce rugby qu'on aime tant ?

Par Baptiste Pery

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