Martin: "L’équipe de France doit sortir du cadre"

  • Rémy Martin lors de l'annonce de sa retraite - janvier 2015
    Rémy Martin lors de l'annonce de sa retraite - janvier 2015
  • Rémy Martin lors du match pour la troisième place contre l'Argentine - Coupe du monde 2007
    Rémy Martin lors du match pour la troisième place contre l'Argentine - Coupe du monde 2007
Publié le Mis à jour
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Retiré des terrains depuis fin janvier, le troisième ligne international aux 23 sélections et vainqueur du Grand Chelem en 2002 revient sur les trois premières sorties des Bleus dans le Tournoi des 6 nations 2015. Des Bleus qui, selon lui, gagneraient à s’émanciper d’un schéma tactique qui les inhibe contre l'Italie…

Quel regard portez-vous les premiers matchs du Tournoi ?

Rémy MARTIN: Dans l’ensemble, je trouve que c’est un peu triste. Contre l’Ecosse, certes il y a la victoire au bout mais il n’y a rien d’exceptionnel, pas d’envolée. Avec du recul, on peut se dire que c’était le premier match et que l’équipe avait besoin de se retrouver. Mais il n’y a pas eu de progression significative contre l’Irlande et le pays de Galles.

Pour quelles raisons selon vous ?

R.M: Ce qu’on voit est à l’image de ce que proposent certaines équipes de Top 14 : il n’y a aucune prise de risque, on a parfois l’impression que les joueurs se cachent et qu’ils n’osent pas sortir du système. En soi, le système est bon mais il faut aussi savoir créer autre chose. Je ne parle pas de se lancer dans du "hourra rugby" et de courir partout mais tout simplement d’adapter le jeu à la situation pour trouver des failles. En fin de match face à l’Irlande, nous avons assisté à 25 bonnes minutes ; ça a fait naître de l’espoir et on attendait énormément du match face aux Gallois. Mais encore une fois, le XV de France n’a pas su sortir du cadre…

Rémy Martin lors du match pour la troisième place contre l'Argentine - Coupe du monde 2007
Rémy Martin lors du match pour la troisième place contre l'Argentine - Coupe du monde 2007
Parisse, son registre rugbystique est énorme et fait des choses remarquables pour un avant

A six mois de la Coupe du monde, les joueurs ne veulent peut-être pas prendre le risque d’en sortir du cadre…

R.M: Je ne suis pas certain que les joueurs aient peur de quitter l’équipe dans la mesure où Philippe Saint-André a déjà plus ou moins son groupe en tête. Dans l’absolu, nous avons des joueurs capables de prendre des initiatives mais ces joueurs manquent de vécu en équipe nationale. Ils n’ont pas été mis en confiance au cours des saisons précédentes. L’idéal aurait été d’installer une charnière et de la maintenir peu importe les hauts et les bas.

Que vous inspire l’équipe d’Italie, prochaine adversaire de la France ?

R.M: Régulièrement les Italiens "tapent" une grosse équipe dans le Tournoi, souhaitons que cette année ils n’en tapent pas deux !

Un mot sur Sergio Parisse votre ancien coéquipier au Stade français…

R.M: C’est le poumon de l’équipe, en Italie comme au Stade français. Il a connu une telle progression qu’il s’est rendu indispensable. Son registre rugbystique est énorme et fait des choses remarquables pour un avant. Il est capable de créer l’incertitude par la passe directe ou par la passe après contact. Comme il se propose énormément, il est capable de jouer comme un deuxième demi d’ouverture et de faire jouer après lui. Bref quand Parisse va, l’équipe va !

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