Fall : "Je suis à bloc sur la préparation physique"

  • Benjamin Fall, l'ailier de Montpellier
    Benjamin Fall, l'ailier de Montpellier
  • Benjamin Fall lors de Castres-Montpellier, son dernier match disputé
    Benjamin Fall lors de Castres-Montpellier, son dernier match disputé
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Ecarté des terrains depuis un mois à cause d'une blessure à l'épaule contractée à Castres, l'arrière fait le point sur son état de forme, celui de son club, et ses espoirs personnels à quelques mois de la coupe du monde.

Où en êtes-vous avec votre blessure ?

Benjamin FALL: Je suis arrêté depuis un mois, et je récupère au fil des jours et des semaines. C'est un peu long... J'avais été touché au nerf axillaire contre Castres, à la suite d'un choc sur un plaquage. J'avais pris le jus dans toute la main et fini le match avec l'épaule dans la boîte à gant. Mon deltoïde ne se contracte plus, il m'a donc fallu prendre du repos, avant de recommencer à le stimuler pour qu'il réponde. Je fais beaucoup de séances de kiné pour mobiliser l'épaule, du renforcement pour stimuler la chaîne musculaire de mon épaule. Et je suis "à bloc" sur la préparation physique, puisque je peux quand même courir. Je ne suis pas handicapé sur le bas du corps.

Avez-vous une idée de votre date de retour ?

B.F.: Je repars sur un examen mardi, un électromyogramme qui doit me permettre de voir si le nerf récupère. En fonction des résultats, j'aurai un délai, mais pour l'instant je n'ai rien de précis.

Votre blessure vous empêche de postuler pour le Tournoi des 6 Nations. Craignez-vous que le train pour la Coupe du monde parte sans vous ?

B.F.: Un peu, forcément. Je suis frustré de ne pas être là pour ce qui pourrait être un tournant décisif en vue de la Coupe du monde. Mais connaissant les sélectionneurs, et au vu de ce qu'ils ont fait, je crois qu'ils ont encore envie de voir quelques joueurs. Le Tournoi sera la dernière occasion de superviser les joueurs avec l'équipe de France, mais il reste le club. J'espère donc qu'il y aura de bonnes choses de faites avec le club, car il n'y a que ça qui pourra sauver quelqu'un qui postule. Il y a du monde à mon poste, mais il faut ça pour pouvoir se surpasser. Ça fait partie du rugby. Si on n'accepte pas ça, on n'est pas compétiteur.

Vous vous êtes en outre blessé juste avant l'arrivée de Jake White. Le pire moment ?

B.F.: C'est délicat! Il y a eu de gros changements, et Jake a redistribué les cartes en voulant voir tout le monde évoluer sur le terrain. Donc, pour ma part, je n'ai pas encore eu l'occasion de m'exprimer lors de son "bail". C'est frustrant, mais je ne veux pas précipiter les choses pour autant. Une épaule ça sert quand même beaucoup dans notre sport! Les médecins m'ont dit que si je reprenais trop tôt, avec une épaule mal fixée, je risquais gros, notamment une luxation. J'attends que ce soit bien consolidé, je travaille, même si c'est frustrant de ne pas participer aux entrainements et aux matchs.

Benjamin Fall lors de Castres-Montpellier, son dernier match disputé
Benjamin Fall lors de Castres-Montpellier, son dernier match disputé
L'arrivée d'Ibanez, Etcheto, des coachs anglais, a fait énormément de bien à l'UBB

Jake White a-t-il eu un mot à votre égard ?

B.F.: Il a pris de mes nouvelles, s'est informé sur ma date de reprise. On a discuté de tout et de rien.

Vous aviez signé au MHR pour son jeu, et vous voilà à nouveau dans un système plus frontal. Quel est votre regard sur les récents changements ?

B.F.: J'étais effectivement venu pour le jeu et le style de défense de Montpellier. Il s'est passé ce qu'il s'est passé, on ne va pas revenir dessus. Avec Jake, le jeu est désormais plus direct, à la sud-africaine, avec du défi et des joueurs désignés et identifiés pour porter le ballon. J'ai connu ça au Racing, il faut s'adapter. On s'adapte aussi aux conditions, à la période creuse que nous vivions et au manque de résultats. Ce jeu va peut-être nous permettre de retrouver la confiance. Même si on gagne les matchs sur le fil.

Justement, le MHR s'est imposé à l'arrachée contre Toulouse. Après Toulon, faut-il y voir un signe de renouveau ?

B.F.: Tous les week-ends, c'est la guerre. Que ce soit à domicile ou à l'extérieur, on n'est jamais à l'abri, car le niveau est de plus en plus élevé. La victoire contre Toulouse nous fait du bien pour aborder le match contre l'UBB. Ça sera autre chose contre Bordeaux-Bègles, qui va venir avec des intentions. Ce match sera un tournant pour les deux équipes quant à la suite de la saison. Elles sont dans un mouchoir de poche au classement, on a passé la moitié de la saison, c'est donc une période importante.

En tant que Girondin, vous devez être heureux du renouveau de l'UBB...

B.F.: Ça fait du bien pour la région bordelaise, où le foot imposait une forte domination. Le fait que le rugby prenne une place importante dans cette ville est une bonne chose. C'était le coin du sud-ouest où il manquait un peu de rugby. Sur les cinq dernières années, le club a connu une évolution constante, sur le plan du jeu, du recrutement. L'arrivée d'Ibanez, Etcheto, des coachs anglais, a fait énormément de bien.

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