Insouciance, précocité, adaptation, Stade toulousain… voici Antoine Dupont

  • Antoine Dupont, le jeune demi de mêlée de Castres
    Antoine Dupont, le jeune demi de mêlée de Castres
  • Antoine Dupont tente un coup de pied devant les défenseurs anglais des Harlequins
    Antoine Dupont tente un coup de pied devant les défenseurs anglais des Harlequins
  • Antoine Dupont lors de Castres-Harlequins - 24 janvier 2015
    Antoine Dupont lors de Castres-Harlequins - 24 janvier 2015
  • Antoine Dupont, le demi de mêlée de Castres
    Antoine Dupont, le demi de mêlée de Castres
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À seulement dix-huit ans, le jeune Antoine Dupont a été une des satisfactions castraises lors de la rencontre contre les Harlequins. Un talent précoce pour le jeune demi de mêlée qui pourrait faire le bonheur du CO dans les années à venir…

L’insouciance de la jeunesse

Du haut de ses dix-huit ans, qu’il a fêté le 15 novembre dernier, le jeune Antoine Dupont n’a pas froid aux yeux. C’est le moins que l’on puisse dire après avoir vu sa prestation avec le CO contre les Harlequins lors de la dernière journée de Champions Cup. Le capitaine du XV de la Rose, Chris Robshaw, pourra certainement en témoigner et il se souviendra longtemps du visage du jeune demi de mêlée tarnais. Pour être précis, un petit rappel des faits s’impose. A la 19e minute, après une mêlée tournée pour Castres à cinq mètres de la ligne d’en-but anglaise, le numéro 9 décide de partir au ras en fixant le capitaine anglais avant de le raffûter pour inscrire le premier essai castrais de la rencontre entre les poteaux. Au départ, on avait annoncé une combinaison de l’autre côté mais la mêlée tourne mal. J’ai vu de l’espace alors j’ai tenté le coup, précise l’ancien Auscitain. Je ne me suis pas posé la question et cela a fonctionné. Du haut de ses dix-huit ans, il est insouciant et il a simplement fait de son mieux. Il est encore Crabos et c’est un grand saut pour lui. En plus, il avait Danny Care en face pour ce match de Coupe d’Europe et c’est toujours compliqué face à ce genre de joueur. Antoine s’en est très bien sorti , avoue Rémi Tales.

Un potentiel énorme

Repéré par Serge Milhas lors d’un match de sélection départementale à Toulouse, le natif de Lannemezan a donc impressionné par sa précocité et son adaptation express au plus haut niveau. Antoine m’a impressionné. C’est remarquable d’avoir cette maturité à seulement 18 ans, concède Tales. Il a abordé le match d’une manière très sereine. Il ne s’est pas posé de question et cela a très bien marché pour lui. Il est au niveau pour jouer en pro . C’est quelqu’un qui pue le rugby comme on dit. Quand il joue avec nous, il est toujours très à l’aise. On voit vite qu’il a eu une formation de dix, il sent les coups et il joue très bien. Il a un peu toutes qualités, poursuit l’ouvreur international.

Antoine Dupont tente un coup de pied devant les défenseurs anglais des Harlequins
Antoine Dupont tente un coup de pied devant les défenseurs anglais des Harlequins

Avant de poursuivre : Il est éjecteur et il colle aussi très bien au ballon. Mais c’est également un puncher, on a pu le voir sur l’essai qu’il marque contre les Harlequins. Malgré son gabarit, il est très costaud et il arrive à se sortir des situations délicates. C’est un joueur déjà très complet à son poste .

Une adaptation à toute épreuve

Beaucoup de qualités pour celui qui a commencé le rugby à Castelnau-Magnoac dans les Hautes-Pyrénées à seulement quatre ans mais surtout une remarquable faculté d’adaptation qu’importent les situations selon Michel Giacomini, le responsable du centre de formation du Castres olympique : Il a une très grande capacité d’adaptation et il est sûr de lui. Il n’appréhende pas. Il prend les choses comme elles viennent et il ne se pose pas de question .

Pour exemple, Michel Giacomini rappelle le match de Top 14 contre le Stade français et révèle que l’international des moins de 19 ans a abordé sa première titularisation en Top 14 contre l’équipe parisienne sans véritable préparation : Il était à Marcoussis toute la semaine donc il n’a pas pu revenir à Castres pour préparer la rencontre. Il ne s’est pas entraîné avec le groupe pro. Il a uniquement fait la préparation du match sur la mise en place et pourtant, cela s’est pas trop mal passé pour lui .

Antoine Dupont lors de Castres-Harlequins - 24 janvier 2015
Antoine Dupont lors de Castres-Harlequins - 24 janvier 2015

Encore du travail à faire

Pour être honnête, il y a longtemps que je n’avais pas vu un joueur de ce niveau à son âge, poursuit Michel Giacomini avant de prévenir : attention, pour lui, le plus dur commence. Désormais, on va lui en demander toujours plus. Il va falloir faire attention à ne pas le griller mais je ne suis pas inquiet pour lui . C’est vrai que c’est quand même allé très vite pour moi, concède celui qui a fait le bonheur d’Auch durant trois saisons. Quand j’ai signé, je pensais juste faire deux ou trois feuilles de match en jouant dix minutes au maximum. Je jouais la finale Crabos il y a même pas un an avec Auch .

Conscient des défauts de sa jeunesse, le pensionnaire de Marcoussis avoue volontiers devoir encore énormément progresser pour combler certaines lacunes. Dans sa gestion des matches et sa technique notamment mais également dans sa manière de travailler au quotidien. Dans le monde pro. On apprend l’exigence. Avant de m’entraîner avec le Castres olympique, personne ne me disait rien si je manquais une passe, ce n’était pas grave, reconnaît Antoine Dupont. Désormais, quand je rate une passe, je n’ai pas forcément envie d’en rater une seconde. La vitesse de jeu n’est pas du tout la même. Tout doit être précis et réussi pour fonctionner correctement .

Le Stade toulousain et le short à Vincent Clerc

Courtisé par le Castres olympique, l’UBB ou encore le Stade toulousain en début d’année, Antoine Dupont a finalement choisi le club tarnais pour le cadre familial et avoir la possibilité d’évoluer au plus haut niveau. Et pourtant, le match de samedi soir face à Toulouse aura certainement une saveur particulière pour la nouvelle pépite du CO. Quand j’étais petit, j’étais fan de Frédéric Michalak et de Clément Poitrenaud. J’adorais le Stade toulousain. J’avais leurs maillots et c’est tout le temps ce que je demandais à Noël, révèle le joueur. C’était l’équipe que j’admirais quand j’étais petit. J’ai encore des photos chez mes parents avec Vincent Clerc et Clément Poitrenaud. C’est vrai que cela me ferait bizarre si j’étais confronté à eux. Prévu dans le groupe pour affronter les joueurs de Guy Novès, Antoine Dupont aura peut-être la chance de rivaliser face à ces idoles de jeunesse mais également d’effacer un regret :  Je me souviens d’une anecdote. J’avais été voir un beach rugby à Saint-Lary-Soulan quand j’étais petit où il y avait Vincent Clerc. À la fin, il m’avait proposé de me donner son short pour me faire plaisir. Mais par politesse et aussi un peu par peur, j’avais refusé. Je le regrette encore aujourd’hui. J’ai vraiment été trop bête .

Antoine Dupont, le demi de mêlée de Castres
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