Dulin: "Je ne suis pas encore satisfait de ce que je peux faire en ce moment"

  • Brice Dulin (Racing) estime qu'il n'était pas encore au top de sa forme
    Brice Dulin (Racing) estime qu'il n'était pas encore au top de sa forme
  • Brice DULIN - galles france - 22 février 2014
    Brice DULIN - galles france - 22 février 2014
  • L'arrière international du Racing, Brice Dulin - Décembre 2014
    L'arrière international du Racing, Brice Dulin - Décembre 2014
  • Brice Dulin (Racing) face à Toulouse le 28 décembre dernier
    Brice Dulin (Racing) face à Toulouse le 28 décembre dernier
Publié le Mis à jour
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Brice Dulin retrouve depuis trois semaines les joies du terrain après plus d'un mois d'indisponibilité. L'arrière du Racing fait le point sur son année 2014, sa période d'absence où il a manqué la tournée de novembre avec les Bleus mais aussi sur le déplacement frustrant à Toulouse.

Vous avez connu une fracture de fatigue qui vous a privé de la tournée de novembre avec les Bleus. Avec le recul, pensez-vous avoir un peu trop tiré sur la corde ?

Brice DULIN: Non, pas du tout. En début de saison, je n'ai pas énormément joué non plus à cause de la réglementation des trente matchs pour les internationaux. Ce sont des petits aléas qui arrivent dans une saison et qu'on ne peut pas prévoir. C'est dommage car j'ai raté des matchs et on n'est jamais content quand cela arrive, que ce soit en club ou en sélection. Le plus dur est de rester écarter des terrains mais cela m'a permis de me reposer et de travailler des petits manques à côté. Il faut voir le côté positif des choses.

Quel regard avez-vous porté sur cette équipe de France rajeunie ?

B.D: J'étais content de les voir gagner et de réaliser de bonnes prestations. Je pensais qu'ils allaient remporter les trois tests. Les Argentins nous ont surpris sur le dernier mais la tournée reste positive. Les joueurs ont pris du plaisir sur le terrain et c'est le plus important.

Scott Spedding a montré de belles choses avec les Bleus. Cela promet une belle concurrence au poste d'arrière...

B.D: De toute façon, il y a toujours de la concurrence. Même si on a la chance d’enchaîner les matchs, on sait que rien n'est acquis. Pour ma part, je reviens petit à petit et je ne me fixe pas d'objectif particulier. Le but est d'être performant. Si tu es bon, tu joues, donc si je suis bon, je jouerais, et s'il faut que je fasse des efforts supplémentaires, je travaillerais plus.

Brice DULIN - galles france - 22 février 2014
Brice DULIN - galles france - 22 février 2014
Cela aurait été peut-être plus... consciencieux de prendre les trois points en fin de match contre Toulouse

Comment vous sentez-vous aujourd'hui ?

B.D. : Il y a encore de la tension musculaire autour de la fracture car du cal osseux s'est formé. La semaine dernière (contre La Rochelle, ndlr), j'ai joué avec une gastro, ce qui n'est pas top non plus ! Cela revient petit à petit. Il faut que je retrouve des sensations pour être vraiment à 100 % et réaliser de bons matchs car je ne suis pas encore satisfait de ce que je peux faire en ce moment.

Vous jouez même malade. C'est un trait fort de votre personnalité, cette volonté de jouer un maximum, sans jamais s'économiser…

B.D: Quand on est heureux de faire ce qu'on fait... On a la chance de vivre notre passion et c'est vrai que je me régale quand je suis sur le terrain. Dès que j'en ai la possibilité, je la saisis et je prends tout le temps de jeu qu'on me donne. Quand ça va moyen et qu'on est un peu malade, ce n'est pas très grave non plus. Il faut se faire violence pour pouvoir jouer.

Dimanche, le Racing a eu les occasions pour ramener quelque chose de Toulouse. Cette défaite sèche a dû être une immense frustration…

B.D: C'est sûr. Après, le Stade toulousain demeure une grande équipe aussi. On a eu la possibilité de revenir en fin de match. On a tenté d'aller chercher la victoire car on avait tous envie d'être récompensé par rapport à nos efforts. Cela aurait été peut-être plus... consciencieux de prendre les trois points en fin de match. Ce n'était peut-être pas la bonne décision mais cela montre aussi l'état d'esprit du groupe, qui a envie de tout gagner et qui a du caractère.

Les entraîneurs ont-ils élevé la voix au débriefing par rapport à cette décision ?

B.D: Non. Ils nous ont dit qu'ils comprenaient le fait qu'on ait voulu jouer mais que c'était certainement plus raisonnable de prendre les points et qu'il faudrait à l'avenir prendre dix secondes de plus pour peser le pour et le contre. On ne s'est pas fait taper sur les doigts. C'est un échange entre le staff et les joueurs. On a pris nos responsabilités, cela ne s'est pas bien passé mais si cela avait payé, il n'y aurait pas eu ce débat et personne n'aurait relevé. Il faut assumer nos choix.

L'arrière international du Racing, Brice Dulin - Décembre 2014
L'arrière international du Racing, Brice Dulin - Décembre 2014
La seule interrogation que j'avais en signant au Racing était de savoir si j'allais pouvoir m'habituer aux embouteillages et au froid

Le Racing termine l'année 2014 quatrième. Est-ce selon vous sa juste place dans ce championnat ?

B.D: Il n'y a jamais de juste place. La place où on est, c'est celle qu'on mérite. On n'est qu'à mi-saison et on sait que c'est à partir de maintenant que ce sera difficile. C'est sur la régularité et le long terme qu'on gagne sa place pour les phases finales.

Comment qualifieriez-vous l'année 2014 de Brice Dulin ?

B.D: Il y a eu de très bons moments et des moins bons. Perdre en finale du championnat (avec Castres contre Toulon) n'est pas un bon moment mais nous avons eu la chance de jouer deux finales en deux ans. C'était notre aventure. On a gardera des souvenirs, certes un peu moins bons pour le dernier, mais nous sommes allés au bout durant ces deux ans. Après, il y a eu cette nouvelle aventure avec le Racing et cette transition entre un groupe avec lequel je me suis éclaté pendant deux saisons et ce groupe qui a les mêmes façons de fonctionner.

Ce grand changement dans votre carrière est-il aujourd'hui complètement digéré ?

B. : Quand on change de ville, surtout quand on vient à Paris, on se pose toujours des questions. Le changement est radical. La seule interrogation que j'avais était de savoir si j'allais pouvoir m'habituer aux embouteillages et au froid. Pour le moment, ce n'est pas trop mal ! Le groupe m'a bien accueilli et c'est plus facile pour s'intégrer. Je suis très heureux du choix que j'ai fait et je m'éclate ici.

Brice Dulin (Racing) face à Toulouse le 28 décembre dernier
Brice Dulin (Racing) face à Toulouse le 28 décembre dernier
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