Laporte, Altrad et les trois autres gardés à vue interrogés sur "tout", y compris le Mondial

Par Rugbyrama
  • Bernard Laporte et Mohed Altrad
    Bernard Laporte et Mohed Altrad
Publié le Mis à jour
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Les cinq responsables du rugby français en garde à vue à la police financière à Paris, dont le patron de la fédération Bernard Laporte, sont interrogés sur "tout", y compris l'attribution à la France du Mondial 2023, a déclaré mercredi à l'AFP Me Pierre Blazy, avocat du vice-président de la fédération Serge Simon.

Bernard Laporte, Serge Simon, N.2 de la fédération (FFR), le président de Montpellier Mohed Altrad mais aussi Claude Atcher, directeur général du Mondial-2023 et Nicolas Hourquet, responsable des relations internationales à la FFR, sont interrogés sur "tout", a déclaré Me Blazy à l'AFP devant les locaux de la Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE). Les cinq hommes y sont en garde à vue depuis mardi matin dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte par le parquet national financier (PNF) en 2017.

Parmi les sujets qui font l'objet de questions des enquêteurs, selon cet avocat, les soupçons de favoritisme de la part de Bernard Laporte en faveur de Montpellier (Top 14), dirigé par Mohed Altrad, via une intervention auprès de la commission d'appel de la FFR pour faire diminuer des sanctions contre le club, fin juin 2017. Le contrat de sponsoring du groupe Altrad, spécialiste des matériels de bâtiment devenu le premier sponsor maillot du XV de France, fait également l'objet de questions, selon Me Blazy.

C'est à se demander qui est derrière

Dernier sujet d'intérêt, selon l'avocat, le soutien du groupe Altrad à la candidature française, finalement victorieuse, pour l'organisation de la Coupe du monde 2023, comme l'avait écrit le Canard enchaîné mi-août. Selon L'Equipe, Laporte, Atcher, Simon et Hourquet sont montés à bord de l'avion personnel gracieusement prêté par Mohed Altrad, pour soutenir la candidature française en Mongolie ou en Géorgie, en mai et juin 2017. Pour l'avocat de Serge Simon, "on interroge sur des bricoles qui ont eu lieu il y a deux ans. C'est scandaleux car ils auraient pu être interrogés dans le cadre d'une audition libre, ou dans 10 jours. Là c'est à 10 jours des élections" à la tête de la FFR.

"C'est à se demander qui est derrière" a estimé Pierre Blazy. Le patron du rugby français a dénoncé mardi un calendrier judiciaire "révoltant" dans un courrier adressé aux clubs, alors qu'il brigue sa succession le 3 octobre.

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