Grand Stade avorté : La FFR va-t-elle devoir sortir le chéquier ?

Par Rugbyrama
  • Une vue du futur Grand Stade de la FFR - Crédit: FFR
    Une vue du futur Grand Stade de la FFR - Crédit: FFR
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Les communes de l'Essonne qui devaient accueillir le Grand Stade, supposé devenir le nouveau joyau du rugby hexagonal avant que Bernard Laporte n'enterre le projet en décembre, ont annoncé mardi qu'elles réclameront en justice plus de 50 millions d'euros à la fédération française de rugby.

Les villes de Ris-Orangis, Bondoufle et la communauté d'agglomération Grand Paris Sud vont réclamer "plusieurs dizaines de millions d'euros" à la fédération pour réparer le préjudice subi par l'annulation soudaine du projet du Grand Stade de la FFR, a délcaré à l'AFP le maire de Ris-Orangis, Stéphane Raffalli. "D'après nos estimations, le territoire a perdu plus de 50 millions d'euros, entre les dépenses réalisées par nos collectivités et le manque à gagner engendré par l'annulation", a-t-il ajouté.

Le recours n'a pas encore été déposé

Les trois collectivités, qui espéraient accueillir une enceinte sportive ultra-moderne à 35 km au sud de Paris, "ont décidé d'engager un recours de plein contentieux contre la FFR auprès du tribunal administratif", ont-elles annoncé dans un communiqué commun.

"Le recours devant le tribunal administratif n'est pas encore déposé", a précisé M. Raffali. Les trois collectivités vont envoyer "sous quinze jours" une lettre à la FFR, demandant réparation du préjudice subi. Sans réponse positive dans les deux mois, "on saisira le tribunal administratif de Versailles d'une requête en plein contentieux", prévient-il.

Le Grand Stade − projet pharaonique d'enceinte de 82.000 places avec toit rétractable, estimé à 581 millions d'euros hors taxes et dont la FFR devait devenir propriétaire à l'horizon 2023 − était devenu depuis plusieurs années une arlésienne au sein du rugby français.

"Une décision unilatérale, très brutale"

Mais depuis ses débuts, le projet inquiétait par son ampleur : la Cour des comptes avait notamment estimé dans un rapport qu'il pouvait mettre en péril la santé économique de la FFR.

Un avis partagé par Bernard Laporte, qui a enterré l'idée dès son élection à la présidence de la fédération en décembre. "On a travaillé cinq ans là-dessus, de 2011 à fin 2016", rappelle M. Raffalli, qui regrette "une décision unilatérale, très brutale".

Pour justifier leur recours, les collectivités invoquent "l'accord-cadre" qui les liait à la FFR, précisant "les obligations de chaque partie". La fédération avait estimé en décembre n'être liée que par un simple "contrat moral" envers les collectivités et l'Etat. A l'inverse du groupement Ibelys, avec qui elle avait signé le contrat constructeur, et auquel elle prévoyait de payer une pénalité financière.

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