France 2023 : Quand le monde anglo-saxon se détourne du "Laporte gate"

  • Bernard Laport (France 2023) le 25 septembre 2023 à Londres
    Bernard Laport (France 2023) le 25 septembre 2023 à Londres
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COUPE DU MONDE 2023 - Alors que l'on s'attendait à un raz-de-marée de questions autour de l'affaire Laporte/Altrad, Britanniques, Celtes et Sud-Africains ont totalement éludé cette face sombre de la candidature française.

Lundi matin, à Londres, Bernard Laporte et la délégation française ont soutenu le projet "France 2023" face au grand jury de World Rugby, composé de dix-huit personnes représentant un total de trente-sept voix. Au terme de cet exposé d'une trentaine de minutes, le président de la FFR, la ministre de la Jeunesse et des Sports, Laura Flessel, le directeur du projet, Claude Atcher et l'icone pop du rugby pro, Sébastien Chabal se sont présentés face à une cinquantaine de journalistes anglo-saxons.

Alors que l'on s'attendait à ce que nos confrères britanniques et irlandais attaquent Bernard Laporte à la jugulaire et le pressent de questions au sujet des affaires ou de l'enquête ministérielle en cours, l'entrevue s'est déroulée dans un calme absolu.

Pas de Top 14 durant le Mondial

A peine Bernard Laporte a-t-il tresailli lorsqu'un confrère gallois prononça le mot "Top 14"... mais pour demander si le championnat d'élite français continuerait ou pas durant la Coupe du monde 2023. "Nous sommes actuellement en négociations avec la Ligue Nationale de Rugby pour faire en sorte qu'il n'y ait aucun match de Top 14 durant le Mondial, a répondu le président de la FFR. Ce tournoi doit en effet attirer toute la lumière à lui".

Il existe une synergie entre la Coupe du monde 2023 et les JO 2024

Concernant l'événement que souhaite organiser la France en 2023, les journalistes britanniques, néo-zélandais, australiens ou sud-africains ont également interrogé Laura Flessel sur le fait de savoir si France 2023 ne viendrait pas concurrencer les Jeux olympiques, prévus un an plus tard à Paris: "Il existe une synergie entre les deux évènements, a alors expliqué la ministre des Sports. Le Mondial de rugby et les JO se complètent dans le sens où l'un servira aussi de rampe de lancement à l'autre. Notre savoir-faire nous permet d'organiser ces deux immenses événements sportifs".

Rentabilité promise

Ce à quoi Laporte a ajouté : "Pour nous, le moment est idéal. (...) Nous perdons beaucoup de licenciés, un Mondial en France permettrait de relancer l'attrait pour notre sport dans notre pays". De son côté, Claude Atcher ajoutait que le prochain Mondial (au Japon en 2019) ne serait pas aussi rentable que celui organisé quatre ans plutôt en Angleterre et donc que la candidature française, la plus rentable des trois, permettrait de rééquilibrer les comptes de World Rugby. Rappelons que 94 % des ressources de la sainte institution du rugby mondial proviennent des bénéfices engendrés par la Coupe du monde.

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