L'Argentine réalise l'exploit face à des All Blacks méconnaissables

Par Rugbyrama
  • La joie des joueurs argentins après leur victoire historique face à la Nouvelle-Zélande
    La joie des joueurs argentins après leur victoire historique face à la Nouvelle-Zélande
Publié le Mis à jour
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RUGBY CHAMPIONSHIP - L'Argentine a réussi un immense exploit en s'imposant pour la première fois de son histoire face à la Nouvelle-Zélande (25-15) au Bankwest Stadium de Sydney. Le Parisien Nicolas Sanchez a inscrit tout les points de son équipe, auteur d'une grosse performance notamment en défense. En face, les Blacks ont été méconnaissables, enchaînants les fautes et scories en tout genre.

Le rugby argentin se souviendra à coup sûr de ce samedi 14 novembre 2020, le jour où un groupe de joueurs n'avait plus joué depuis plus d'un an, lors de la Coupe du Monde 2019, le jour où ce groupe allait battre ce qui ce fait de mieux dans le rugby mondial et ce pour la première fois de son histoire. Un exploit retentissant donc pour les Pumas qui se sont montrés ultra souverains face à des All Blacks qui apparaissaient complétement déboussolés (25-15).

Ce constat s'est fait sentir dès les premières minutes de jeu où les Argentins sont vite entrés dans leur match. Le joueur du Stade français Nicolas Sanchez ouvrait le score dès la cinquième minute. En face, les coéquipiers de Sam Cane essayaient de faire bouger la défense adverse mais des hommes comme Beauden Barrett ou encore Caleb Clarke étaient attendus au tournant. Richie Mo'Unga remettait tout de même les deux équipes à égalité mais dès lors, les Argentins allaient prendre le contrôle total du match. Sur un avantage en leur faveur, les Argentins continuaient de jouer. Sanchez tentait un petit coup de pied par dessus et après un cafouillage, récupéra le ballon pour marquer le premier essai du match (20e, 10-3).

Les All Blacks fébriles

Les Argentins ont ensuite réussi à installer un faux rythme, ce qui a semblé complétement distraire les néo-zélandais, incapables d'enchaîner plusieurs temps de jeu, commettant des fautes bêtes et tombant dans le piège argentin en s'énervant. Illustration avec Richie Mo'unga qui envoyait le cuir en ballon mort sur une pénaltouche néo-zélandaises. Mais le plus impressionnant est que les Pumas allaient donc dicter le cours du match, à la manière traditionnelle de leurs adversaires. Sanchez marquait six points de plus et les Sud américains menaient largement à la pause (16-3).

Il était donc normal de penser que les All Blacks allaient réagir et que Ian Foster et son staff allaient trouver les mots. Or, ce sont bien les hommes de Mario Ledesma qui allaient rester sereins, aucun changement par rapport au quarante premières minutes avec toujours autant de ballons perdus par les Blacks, neuf turnovers concédés au total sur la rencontre. Sanchez ajoutait même trois points de plus avant la (timide) révolte des hommes en noir.

Matera au four et au moulin

Sur une touche rapidement joué et un maul vite formé, le capitaine Sam Cane remettait du baume aux coeurs néo-zélandais (52e). Ce sont bien les Blacks qui allaient camper dans le camp argentins mais encore une fois avec beaucoup trop de fautes et de ballons perdus. Les All Blacks auront été pénalisés a dix reprises sur la partie mais plus le temps passait, plus ces derniers étaient en manque d'inspiration notamment à cause d'un homme : Pablo Matera. Le capitaine argentin, incarnant à merveille cette grinta tant réputée, va gratter plusieurs ballons chauds au sol en fin de match et Sanchez, encore lui et élu homme du match, mettait définitivement les Pumas à l'abri.

This penalty ? pic.twitter.com/jm1nFB5FD0

— SA Rugby magazine (@SARugbymag) November 14, 2020

Malgré un dernier essai après la sirène du jeune Caleb Clarke, le mal était fait pour les Blacks qui enchaînent deux défaites, ce qui ne leur était plus arriver depuis août 2011 où ils avaient perdus face à l'Afrique du Sud puis face à l'Australie. En face, les Argentins pouvaient célébrer, la ferveur se faisait sentir avec des chants dans les tribunes et le reste du groupe argentin dans une euphorie totale. Les larmes de Julian Montoya et du sélectionneur Mario Ledesma traduisaient toute l'émotion qui pouvait être ressentie, toutes les épreuves traversées. L'Argentine, sans avoir joué depuis plus d'un an, en quarantaine depuis plusieurs semaines, vient de faire tomber l'ogre du rugby mondial, de bon augure avant le match de samedi prochain face à l'Australie.

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