Le statut de favori, le retour de Villière, les rivaux... : les Bleus du 7 se projettent sur Monaco

  • Sevens - France 7 (Crédit photo : World Rugby)
    Sevens - France 7 (Crédit photo : World Rugby)
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RUGBY A VII - Samedi et dimanche, France 7 disputera à Monaco un tournoi de repêchage pour décrocher son billet pour les JO de Tokyo. L’entraîneur national Jérôme Daret, Marvin O'Connor et Stephen Parez nous parlent de cette échéance capitale. Dont seul le vainqueur gagnera le droit d'aller à Tokyo.

La dernière ligne droite

Jérôme Daret aborde avec sérénité et détermination ce week-end décisif : "La semaine d’entraînement s’est très bien passée : il y a beaucoup d’énergie, un très bon état d’esprit, de la concentration. Le groupe a bien construit les choses. On a malheureusement un joueur qui s’est blessé, Pierre-Gilles Lakafia. On va rester à quatorze avant de réduire le groupe à douze pour vendredi. Quand on perd un joueur, c’est toujours embêtant mais cela fait quatre ans que l’on construit notre force collective. Il me tarde d’y être et d’en découdre. C’est une étape importante pour aller chercher une médaille. Cela fait un an que l’équipe se prépare pour cela."

L’année écoulée

"On a beaucoup travaillé à distance et avec des stages d’une dizaine de jours, retrace le technicien. A chaque fois, les joueurs sont revenus avec plein d’entrain. Nous avons eu la chance de collaborer avec le XV de France sur les périodes internationales, cela a permis de maintenir une dynamique de performance. Il y avait aussi eu des oppositions avec Bayonne, le Stade toulousain et Biarritz. Sur la deuxième partie de la saison, nous avons eu l’occasion de disputer deux tournois à Dubaï et à Madrid avec les Espagnols et les Italiens. Cela nous a permis de retrouver la réalité des matchs. Il y a aussi tous les gars qui ont basculé à XV : JP Barraque, Pierre Mignot… Je regrette qu’il n’y en ait pas eu d’autres."

Les adversaires

"Il y aura de l’inconnu après la période que l’on a connue, reconnaît Jérôme Daret. Ce qui nous rassure, c’est que sur la première phase, on connaît l’Ouganda et le Chili pour les avoir affrontés à Dubaï. On avait joué la Jamaïque à la Coupe du monde aussi. A VII, il faut de l’expérience et de la stabilité. Trop de changements, ça peut vous faire plonger. Je ne suis pas inquiet. L’équipe a maintenant un savoir-faire sur lequel s’appuyer. On sait à quoi s’attendre." Parmi les adversaires dangereux, les Tonga pourraient surprendre avec dans leur effectif l’ancien all black Malakai Fekitoa, entre autres : "Ils l’avaient annoncé, reprend Jérôme Daret. Rappeler des joueurs qui ont été initiés à ce jeu quand ils étaient jeunes et qui ont gardé cette culture, c’est une bonne chose pour eux. Ils affichent leur volonté d’aller aux JO." L’Irlande figurera aussi parmi les rivaux majeurs des Bleus : "C’est une équipe très structurée, forte dans les rucks et avec Conroy qui va très vite en bout de ligne, complète Marvin O’Connor. On sait qu’on peut les battre, c’est arrivé plusieurs fois sur le circuit mondial et je n’ai pas souvenir que l’on ait perdu contre eux."

Le retour de Villière

Jérôme Daret et les Bleus ont retrouvé avec plaisir Gabin Villière, révélation du début d’année 2019 dans la discipline : "Gabin s’est formé à XV mais a été propulsé par le VII vers le plus haut niveau. Il est passé par France développement, il a joué des finales avec nous et a été élu meilleur joueur du tournoi de Hong-Kong. Il est légitime qu’il soit avec nous pour participer à l’aventure, il est dans le projet olympique depuis le début. Les repères, il les a. Il a fallu qu’il dépoussière un petit peu mais il s’adapte très vite. C’est un garçon charmant qui s’entend avec tout le monde. C’est bien qu’un joueur comme lui et Jean-Pascal Barraque, qui ont connu le XV de France, nous rejoignent, ça met la pression sur les adversaires. A plus long terme, si l’on passe cette étape, ça montrera aux autres nations que l’on arrive à Tokyo avec des ambitions et que l’on n’ira pas juste pour participer."

L’expérience du TQO de Colomiers

En juillet 2019, les Bleus avaient perdu en finale du tournoi qualificatif olympique de Colomiers face à la Grande-Bretagne. Un semi-échec qui a conduit Jérôme Daret et ses troupes à Monaco : "On avait abordé la demi-finale avec détermination. On avait fort à faire avec l’Irlande. Il y a eu beaucoup d’émotions et un sentiment de libération à la fin étant donné le scénario. Je crois que l’on avait tout laissé à ce moment-là. Quand on est revenu sur le terrain pour la finale, nous n’avions pas bien attaqué le match. Il y a eu une autocritique qui a été faite. Nous en parlons le moment venu avec les joueurs. Il y a déjà eu une discussion avec le capitaine à ce sujet. Il faut s’en servir pour cette année. Cette expérience doit nous permettre de mieux gérer le deuxième jour."

Le statut de favori

"De toutes les nations en lice ce week-end, on était l’équipe la mieux classée du circuit mondial, à la sixième place, l’an passé, rappelle Marvin O’Connor. Donc oui, en un sens, nous sommes favoris. On est prêts pour ça. Notre coach dacquois insiste beaucoup sur la gestion des émotions. Elles vont être mises à rude épreuve. Le VII, c’est une guerre psychologique. Il va y avoir une grosse ce week-end. Il faudra être fort dans les têtes pour prouver que l’on mérite notre place aux JO." Stephen Parez résume l’équation : "Notre plus gros adversaire, ce sera nous. Si l’on arrive à poser notre jeu, on ne pourra plus nous arrêter."

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